Prologue

7.4K 448 93
                                    

Cette histoire est en cours de correction, mais depuos un mois souci avec mon ordi chargement, la révision est donc momentanément en arrêt Mars2021) Pardonnez moi pour les apostrophe, Wattpad me les retire parce qu'elle sont différentes sur mon logiciel de correction, ça ne les prends pas en compte)

Je suis en train de m'assoupir devant mes notes, quand la porte de mon appartement s'ouvre. Tout de suite, je reconnais les voix animées de mes filles. Lily est venue au monde il y a dix-neuf ans. Et sa petite soeur, Éva, a récemment fêté ses seize bougies. Je partage leur garde, avec mon ex-femme Valentine, dont j'ai divorcé, aux trois ans de notre dernière.

Nous leur avons toujours dit que nous nous étions séparés, parce que nos sentiments amoureux s'étaient éteints. Mais la réalité s'avère bien différente. Valentine m'aimait. Moi aussi, mais pas comme elle le méritait. Un jour, elle a découvert que je la trompais. Pourtant, je ne voulais pas ça, j'ai lutté. Mais ce combat, que je menais contre moi-même depuis des années, avait fini par me peser. Le rideau est tombé. Mon secret a éclaté. Elle a appris mon homosexualité que jai longtemps tenté d'enfouir au fond de moi.

Ce fut très violent pour elle, mais elle ma pardonné et nous sommes restés en très bon terme. Elle est donc la seule à savoir. Les enfants ignorent tout comme nos parents respectifs.

Les miens réagiraient mal. Quand je vivais avec eux, les propos homophobes étaient monnaie courante. Mon père c'était les blagues, les injures, ma mère, quant à elle, trouvait la moindre occasion pour militer contre les communautés LGBT. Vivant dans cette ambiance, j'ai préféré étouffer mes désirs. Pour garder leur amour, je suis rentré dans le schéma classique. Femme et enfants.

Aujourd'hui, dire que je vais parfaitement bien serait mentir, mais ce qui m'importe, c'est le bonheur de mes filles avant tout. Faire éclater la famille, en avouant ce que je suis, leur ferait du mal et ça, je ne veux pas. Alors, je me contente de rencontrer des hommes pour des aventures dun soir. Mes enfants insistent souvent sur le fait que je devrais retrouver l'amour, mais c'est impossible. Je ne peux pas jouer avec les sentiments dune autre femme ni me dévoiler aux yeux des miens.

Absorbé par mes fiches, je relève seulement la tête lorsque Lily s'exclame en arrivant au salon :

— Papa ! C'est nous ! On est de retour !

— Alors mes princesses, vous avez passé une bonne après-midi ? 

— Au top, j'ai pris un maillot de bain sublime, deux hauts et autant de shorts. Tout en soldes. Répond Éva.

— Et toi, Lily ?

— J'ai mis la main sur deux robes légères, une paire de sandales et un chapeau.

— Vous avez fait de belles affaires, c'est génial pour vous.

— Toi, tu n'as pas lâché ton ordinateur, depuis qu'on est parti ? Lance mon aînée exaspérée. Pa, depuis la fin de l'année scolaire tu ne fais que bosser, tu devrais prendre du temps pour toi !

— Elle a raison, en plus le soleil brille dehors. Tu devrais en profiter. Ajoute sa petite soeur.

— Eh oui je sais, mais je prépare pour l'année prochaine. L'éducation nationale ne se tourne pas les pouces tout l'été, contrairement à ce que beaucoup pensent. Et si j'accorde pas mal d'heures à ça, c'est justement, pour me détendre au mois d'août.

— Mais août, nous, on le passe avec maman. Donc si l'on pouvait avoir du temps avec toi, avant de la rejoindre, ce serait cool. Dit ma plus grande

— Bien. De toute façon, j'ai quasiment terminé le programme que je m'étais fixé. J'arrête pour aujourd'hui. Je finirai demain. Et ce soir, ça sera livraison de pizzas, et le film de votre choix. Est-ce que ça vous va ?

— C'est parfait ! s'exclame Éva.

Dun geste rapide, elle ferme mon ordinateur et m'entraîne vers le canapé. Elle s'assoit ensuite aux côtés de Lily sur la table basse, et celle-ci me dit :

— Papa, on veut te parler.

— Ça ma lair sérieux.

— Ça l'est. Éva et moi, nous pensons que tu devrais décrocher de ton boulot et prendre du temps pour toi. Dans une semaine on sen va et nous savons comment tu vas t'occuper, quand tu seras seul. Tu vas continuer à te préparer pour tes cours et peut-être rendre visite à papi et mamie. Un programme pas très réjouissant. C'est pourquoi cette année, ça va changer. Tu vas partir en vacances. Durant un mois, tu vas prendre du temps pour toi.

— Ici aussi, je peux me détendre. J'irais au resto, au ciné, puis je pourrais même, m'inscrire dans une salle de sport. Et je vous confierais mon ordinateur, comme ça, plus de travail.

— Pas bête, ta dernière option. Tu pourras rencontrer des femmes, confirme Éva.

— Bien voilà, je peux très bien, passer de bons moments ici.

— Ce nest pas non plus ce que j'ai dit, ajoute-t-elle. Quand les cours auront recommencé, en weekend, tu pourrais éventuellement y songer.

— Je pense pareil, acquiesce Lily. Mais ce qu'on voudrait vraiment, c'est que tu prennes du temps pour toi, loin de tout. Que tu quittes un peu cet environnement que tu connais par cur et ces têtes que tu croises tous les jours. Chaque année, tu te plonges dans ton boulot ou bien tu te focalises sur Éva et moi. Même quand on part en vacances tous les trois, tu vis en fonction de nous. Tu t'oublies totalement, à trop penser à ce qu'on aime et à comment nous faire plaisir. Après en été, un mois sur deux, tu es seul ici et on trouve ça vraiment triste...

— Je ne déprime pas pour autant. Je m'occupe. Et puis même si, je pars en vacances, je men irais en solitaire, ça revient au même.

— Oui, mais au moins tu changes d'air. Tu visites, tu découvres de nouveaux lieux, tu vois autre chose que Biarritz. Tu te plies toujours en quatre pour nous faire plaisir et bien en voilà l'occasion ! Argumente mon aînée.

— Vous me prenez un peu par les sentiments, là ?

— Tout à fait, sourit Éva

— Bon d'accord, j'accepte daller m'aérer. Mais je n'ai aucune idée d'où séjourner. Je vais devoir y réfléchir.

— Ça, ce nest pas un problème, on s'est douté que tu dirais ça, mais on va y remédier ! Dit Lily, en se levant.

Elle part dans sa chambre et revient avec un globe terrestre.

— C'est simple, on va le faire tourner et tu poseras un doigt dessus pour le stopper. On va laisser le hasard décider.

— Et si je me retrouve en plein océan ?

— On recommencera. Allez lance-le ! scande mon aînée.

Le planisphère se met en branle, les couleurs se mélangent avec la vitesse. Je l'observe un moment avant de céder à l'impatience de mes filles. Mon index s'approche de la masse tourbillonnante et heurte enfin la surface du globe. Lily bloque l'objet, l'aidant à s'arrêter. Le résultat tombe clair et précis. J'énonce :

— Irlande.

Au Gré Du Hasard ( Boyslove)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant