La Femme De L'Ombre (J-Hope-BTS / Hetero / Lemon)

21. Confessions

HoSeok s'empara immédiatement de mes lèvres avec une infinie douceur, malgré une visible impatience. Je devinais qu'il se retenait afin de ne pas brusquer mon coeur. Je lui rendis ce doux baiser, expirant au maximum afin de calmer mon corps tiraillé par un million de différentes sensations liées au bonheur et au plaisir. Je sentais déjà la fièvre me consumer dangereusement. Tout mon être s'embrasait à ce contact, il en réclamait d'avantage. J'avais du mal à garder les idées claires, HoSeok m'avait tant manqué que le moindre échange entre nous s'en trouvait exacerbé.

Je mourrais d'envie de retrouver ma vie aux côtés de HoSeok. J'étais si heureuse que j'aurais pu mourir à cet instant, pour reprendre les mots qu'avait employé HoSeok, même si cela était arrivé : "je n'aurais rien regretté".

-Il faudra essayer de renoncer aux contacts physiques, annonça un HoSeok au visage rayonnant. Je ne veux pas prendre de risques.

Il souriait tant que tout son visage semblait s'iluminer, même ses yeux semblaient rire. Cette vision de rêve réchauffa instantanément mon coeur. Nous étions fous, c'était certain. Fous d'amour, mais peu importait, HoSeok était heureux et cela suffisait à faire mon bonheur.

HoSeok se saisit de ma main et me conduit à l'intérieur de la villa. Il m'amena sur le canapé et prit place à mes côtés. Je ne savais par où commencer... D'autant qu'une question me brûlait les lèvres, mais je n'osais la poser, je ne savais pas comment aborder ces mauvais souvenirs.

-Sans toi je commençais à avoir cette villa en horreur, avoua HoSeok en riant. Il m'était si terrible de vivre en ces lieux alors que chaque pièce ravivait en moi de douloureux moments...

Je pris sa main dans les miennes, et la caressais doucement dans un geste de réconfort.

-Tu as tellement maigri..., murmurais-je les larmes à nouveau au bord de mes yeux. Et tu sembles épuisé... Encore une fois je te demande pardon...

Je me sentais encore plus coupable à présent que je constatais par moi-même l'état dans lequel je l'avais mis.

-Toi aussi, répondit HoSeok avec douceur. Tu as une mine affreuse. Tu es pâle, mince, et fatiguée...

Mon coeur se serra. J'avais beaucoup souffert de cette séparation, et visiblement cela avait laissé des traces.

-Ne t'en fais pas!, reprit HoSeok sur un ton joyeux. A présent que tu es ici, je vais me retaper en moins de deux !

-As-tu vraiment cru mes mots lors de notre séparation ?, osais-je enfin demander.

J'avais l'impression que je n'aurais été capable de retrouver la sérénité si je n'avais eu la réponse à cette question qui deumeurait en moi depuis ce fameux jour.

-Non pas du tout !, répondit l'homme avec ferveur. Je voyais bien que tu étais sincère avec moi quand nous échangions des moments ensembles. Mais j'ai été blessé car j'ai compris qu'il s'agissait d'un prétexte afin de me quitter. C'est ce qui m'a touché. Alors j'ai choisi de respecter ta décision, car je ne pouvais rien y faire.

Les yeux de HoSeok s'étaient humidifiés à ce douloureux souvenir, à l'image de son visage qui s'était assombrit. Mais il continuait son récit, comprenant que j'avais besoin de tout savoir.

-Les premiers jours je m'accrochais à la pensée que tu avais une raison d'avoir agi ainsi, j'étais persuadé que tu m'aimais le dernier jour comme tu m'avais aimé nos premiers jours. Mais plus les jours passaient, plus ma déprime augmentait. Je n'arrivais pas à vivre sans toi, je me demandais si je n'allais pas devenir fou. Je ne savais même plus que penser tant je perdais l'esprit. J'essayais de vivre, mais je ne savais plus pourquoi je vivais.