Witch Hunter - Tome 1 (en réécriture)

4.~

Quand j'ouvris les yeux, je sentis directement que quelque chose n'était pas normal. Plus surprenant encore, mais flippant surtout, c'était Wilhelm assis sur mon lit à me dévisager froidement.

- Qu'est ce qui s'est passé? demandais-je.
- Après le rendez-vous chez Mme. Relinger, tu étais incontrôlable et j'ai dû te t'endormir pour te ramener ici.
- Je n'en garde qu'un vague souvenir, qu'est ce qu'elle a dit déjà? demandais-Je en essayant de me souvenir de ce qui s'était passé.
- Bah elle a dit que c'était préférable que tu restes ici que de repartir dans ta ville natale vu qu'il y a de fortes chances que tu te fasses tuée.
- Rassurant toute cette histoire. Putain il est quinze heures, m'exclamais-je en regardant l'horloge accrochée sur le mur.
- J'ai dû y aller un peu fort, dit Wilhelm indifférent.

Quelque chose avait changé chez lui, son attitude envers moi avait changé. C'est vrai qu'il n'avait pas vraiment été chaleureux depuis qu'on se connaissait, mais là c'était bien pire. Je n'allais certainement pas lui poser la question pour savoir pourquoi il boudait, de toutes les façons, je m'en foutais.

- On peut aller se chercher à bouffer?

Une heure plus tard, nous étions installés dans ma chambre entrain de dévorer des ailes de poulets épicées. Mais l'ambiance était glaciale et silencieuse.

- C'est quoi le problème, demandais en jetant les emballages qui contenaient ma bouffe.
- Il n'y a aucun problème, dit-il de ce ton toujours sec.
- Bien évidemment, je rétorquais avec sarcasme.

Je n'allais pas le supplier de me parler de son problème, de toutes les façons, je m'en foutais. Je me lavais les mains dans la salle de bain et en retournant dans la chambre je constatais que Wilhelm était sur le point de se téléporter.

- Viens, dit-il en me tendant la main.
- Où est-ce qu'on va? Je demandais.
- Tu fais chier, dit-il en me prenant par la main.

Je sentis mes pieds quitter le sol et ma tête tourner dans tous les sens pendant ce qui me semblait être de longues minutes. Quand j'ouvris les yeux, nous étions dans une petite salle de taille moyenne, carrelée du sol au plafond ce qui lui donnais des allures de salle de bain. J'avais atterri sur mes genoux et en essayant de me relever, je fus prise de violents vertiges.

- Ça fait souvent ça le première fois, dit Wilhelm sans chercher à m'aider. Au moins tu n'as pas vomi, c'est déjà ça.
- Va te faire foutre, je rétorquais en me relevant doucement. Qu'est ce qu'on fout ici?
- Tu as pris ta décision? demanda Wilhelm sans répondre à ma question.

Rester ou partir? Le choix était vite fait, je n'avais rien qui me retenait dans ma ville natale.

- Comme ton choix est fait, il est temps de te remettre tes pouvoirs. Mais on va procéder d'une manière assez particulière, dit Wilhelm. Pendant que tu dormais...
- C'est toi qui m'a assommé, je te rappelle, je le coupais.
- ....je suis allée à la bibliothèque pour savoir comment te remettre tes pouvoirs, poursuit-il comme s'il n'avait subit aucune interruption. Je ne suis pas celui qui devrait te les remettre, donc ce qu'on fait est totalement illégal.
- Attends une seconde, je viens d'arriver et tu veux déjà m'attirer des ennuis?
- Non j'essaye de t'aider, dit-il, si c'est un représentant du GHG qui te les remet, il va utiliser le médaillon.

Je regardais Wilhelm sans comprendre où il voulait en venir, où était le mal?

- « Le médaillon peut enlever deux fois mais je remettre qu'une seule fois », dit-il.

Il lisait dans mes pensées le salopard.

- Pas besoin de m'insulter, tu sais, je fais même pas exprès, dit Wilhelm sur un ton d'excuse.
- Arrête de lire dans mes pensées.
- Bref, dit-il en roulant des yeux. Ce proverbe signifie que le médaillon peut t'enlever tes pouvoirs une fois et te les remettre. Mais si on te les enlève une deuxième fois, il ne pourra pas te le remettre. Ce qui est à peu près ton cas. Imagine qu'on te retire tes pouvoirs une deuxième fois pour je ne sais trop quelle raison? Après tu ne seras une no-power pour toujours.
- J'ai vécu sans pouvoir toute ma vie, je ne vois pas où est le problème, je répondis avec désinvolture. Ne plus avoir de pouvoirs, ne va pas me tuer.
- Tu comprendras plus tard.