Witch Hunter - Tome 1 (en réécriture)

3.~

Wilhelm avait disparu aussi vite qu'il était apparu. Je regardais la fumée se dissiper lentement, jusqu'à disparaître complètement. Où est ce que j'avais atterri? Un monde magique, avec des pouvoirs, des sorcières. Tout ceci était extraordinaire, hors du commun, inimaginable. C'étaient des choses qui n'arrivaient que dans les films et les livres. Je fixais mes mains, en me demandant si je pourrais aussi faire sortir des gerbes de feu du bout de mes doigts, déplacer des objets sans les toucher. Dans un sens c'était cool, mais c'était aussi très effrayant. Mes pensées se dirigèrent vers mes parents. C'étaient leur univers et pour me protéger, ils avaient décidé de s'en éloigner. Et s'ils n'avaient pas renoncé à leur pouvoirs, seraient-ils toujours en vie? Auraient-ils pu se défendre? Est-ce ce que j'étais prête à quitter ma ville natale, Lévanah et sa famille qui avaient accepté de m'accueillir? Ils étaient sûrement entrain de me chercher à l'heure qu'il était, je ne pouvais tout simplement pas disparaître comme ça du jour au lendemain. Il fallait absolument que j'en parle à Wilhelm, Aaron était beaucoup trop silencieux à mon goût et je doutais que le Gouverneur ait le temps d'écouter mes doléances.

Tellement de questions me trottaient dans l'esprit et je décidais de prendre une douche. En entrant dans ma salle de bain, je découvris avec plaisir qu'il y avait une petite baignoire. Je fis couler de l'eau chaude dans cette dernière et tandis que la vapeur emplissait la pièce, je me déshabillais. Délicatement, j'enlevais les bandages autour de ma tête, et ceux autour de mes bras. Ces derniers étaient striés de longues plaies à peine cicatrisées et douloureuses. En fermant les yeux, je sentais les coups violents qu'on avait porté sur mes bras, qui avaient protégé mon visage. Devant le miroir, je voyais que ma joue portais une légère marque, presque invisible si on y prêtait pas attention. Mes yeux gris étaient toujours rougis et gonflés à cause des larmes, je renvoyais une piteuse image de moi même. M'arrachant à cette vision, je plongeais dans la baignoire d'eau brûlante. Je sentis mes muscles se détendre instinctivement et je fermais les yeux. J'immergeais ma tête sous l'eau et repensais à ses dernières semaines. Là où tout avait commencé: l'annonce du divorce, la mort de mes parents, l'hôpital et l'interrogatoire. Je devais bien admettre que ma vie avait changé, radicalement et que rien ne serait plus jamais comme avant.

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Dans ma chambre, j'entendais les pensées de Roxane et j'étais très mal à l'aise. Je n'arrivais pas à les bloquer et c'était perturbant. Surtout qu'elle ne faisait que broyer du noir. Je ne savais pratiquement rien d'elle à part son nom, son adresse et le fait qu'elle était orpheline. Avec la faculté de lire dans les pensées des gens qui m'entouraient , j'avais l'impression d'avoir accès à l'inaccessible, j'avais accès à une partie de l'âme de la personne et ça me répugnait parce que parfois je ne pouvais pas contrôler cette capacité. Les pensées étaient pour moi des choses qui devaient rester privées et ne pas être en mesure de bloquer mon accès aux pensées de Roxane me faisait chier. Autant je détestais quand on lisait dans ma tête, autant je détestais lire dans la tête des gens.

J'avais dis à Roxane que je lui parlerais des manières dont on pouvait récupérer des pouvoirs perdus. Déjà la seule façon de retirer ses pouvoirs à un Hunter ou à un Guardian était d'utiliser le médaillon qui contenait des pouvoirs fabuleux. C'était la principale mission qu'on avait confié à mon père, récupérer le médaillon contenu dans la petite boîte en bois. Le médaillon était gardé par le Gouverneur, jusqu'à sa mort. Le prédécesseur du Gouverneur Johnson venait de mourir, alors le médaillon lui revenait de droit. La seconde mission avait été de récupérer Roxane, chose qui c'était avérée plus compliquée que prévu.

Je venais à peinée de me réveiller, quand quelqu'un cogna avec violence à la porte.

- Bonjour, dit Roxane en entrant, sans aucune gêne. Il est huit heures du matin, debout.
- Je peux savoir pourquoi tu me réveilles? demandais-je irritée.