Chapitre 3

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« L'amour, c'est l'espace et le temps rendus sensibles au cœur »

Marcel PROUST

Le vol a été chaotique, j'ai eu peur de mourir au moins une douzaine de fois mais rien de tout ça n'est arrivé. Pour mon plus grand malheur. Ca serait tellement plus simple. A présent, je savoure le soleil Californien qui brule ma peau peu habituée à cette chaleur. Ma nouvelle vie commence.

Je siffle un taxi et lui donne l'adresse de mon appartement. J'ai pris une colocation en dehors du Campus. J'avais envie de savoir que je pourrais avoir un peu de calme surtout quand la moitié des étudiants aura découvert que je suis aussi aimable qu'une porte de prison. Il ne faut pas que je pense comme ça, positive Gabrielle ! A mon grand soulagement, Benoit ne m'a envoyé aucun message sur Kyle et j'en suis ravie. J'ai besoin de penser à autre chose. J'ai décidé que j'allais prendre la vie de façon plus positive en espérant que mon cœur remarche un jour. Je mets mes écouteurs tout en profitant du paysage californien. C'est exactement tel que je l'avais imaginée, les palmiers surplombe des rues pavillonnaires. Les maisons sont plus impressionnantes les unes que les autres. Je suis immédiatement sous le charme. Le taxi s'arrête dans le quartier résidentiel de mon nouvel appartement.

Je m'allonge sur le lit de ma nouvelle chambre. La première chose qui me frappe c'est la chaleur étouffante qui règne dans cette ville. J'ai déjà dû engloutir deux bouteilles d'eau depuis que je suis arrivée pour ne pas me déshydrater. Ma colocataire n'est pas encore là, j'ai échangé quelques mails afin d'être sûre que je n'allais pas vivre avec une dingue. Pourtant je suis très mal placée pour juger, la pauvre s'est faite avoir. J'en profite pour explorer l'appartement dans lequel je vais vivre pendant un an. Le salon est décoré avec gout dans des tons clairs et féminins, la cuisine est seulement séparée par une verrière et la pièce est baignée de lumière. Ce qui m'a fait craquer lorsque je regardais les annonces c'est l'immense terrasse qui offre une vue magnifique sur Los Angeles. Elle est remplie d'une végétation luxuriante, elle a tout simplement crée un petit coin de paradis. Je n'arrive pas à croire que je vais pouvoir étudier à UCLA pendant un an. Ma chambre se trouve au bout du couloir ainsi que ma propre salle de bain. Cette fille devrait vraiment revoir le prix de son loyer, il est clairement en dessous des prix du marchés.

Je passe ma journée à défaire mes affaires et à relire une dizaine fois tous les documents que l'université m'a fournis. Aux Etats-Unis, ils valident leur diplôme en 4 ans au lieu de trois donc en tant qu'étudiante étrangère et ayant déjà validée ma licence en France, j'ai une certaine liberté dans le choix de mes cours alors je me suis emballée, j'ai dû prendre beaucoup trop de cours et je ne sais pas comment je vais faire pour réussir à tous les suivre mais il y avait beaucoup trop de choix. Tandis que je suis sous ma douche, j'entends la porte d'entrée claquer. Je m'empresse de me sécher et de m'habiller en vitesse. La tête blonde qui m'attend sur le canapé du salon semble tout droit sorti d'une série américaine. Olivia est une grande blonde aux yeux bleu avec un sourire ravageur qui doit faire craquer tous les garçons qui sont sur son chemin.

-Tu dois être Gabrielle, je suis trop contente que tu sois enfin là. Je déteste habiter tout seule et mon ancienne colocataire est partie il y a un mois, j'ai cru mourir de solitude.

J'apprécie déjà cette fille, la colocation devrait bien se passer. A noter, lui dire que pour la prochaine coloc, elle devrait augmenter le loyer.

-Salut, tu peux m'appeler Gab.

-Moi tout le monde m'appelle Ollie, Olivia ça fait beaucoup trop peste. Tu n'as pas d'accent pour une française, comment cela se fait-il ?

-J'ai pris des cours d'anglais depuis que je suis petite. Ravie de savoir que tu n'es pas une peste malgré ton prénom.

Always with youWhere stories live. Discover now