16 - À ceux qui ne vont pas bien

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À toi qui ne vas pas bien. À toi qui ne retrouves plus le sourire que tu avais auparavant. À toi qui te lèves sans trop savoir pour qui, ni pour quoi. À toi qui peines à te rappeler ce qui te fait continuer sur ce long chemin qu'est la vie. Ou simplement à toi qui vogues au gré des vagues avec un désir grandissant de trouver quelque chose vers quoi naviguer et à quoi te raccrocher. Rappelle-toi de respirer. Lentement, contrôle ta respiration. Essaies de te rendre compte que parfois, c'est suffisant. Essaies de comprendre la chance que tu as d'être encore là, à ne rien faire d'autre qu'à respirer à ce moment précis de ton existence. Saisis l'envergure que cette simple action représente pour toi. Dis-toi que c'est cela qui te garde en vie. Dis-toi que ce n'est pas pour rien si tu es encore là aujourd'hui.

Pense à toi et à ce que tu as réussi à accomplir jusqu'à présent. Pense à tous ces petits exploits que tu réalises, jour après jour. Calme la tempête qui gronde dans tes pensées. Concentre-toi sur ce qui te garde en vie, et non sur ce qui te fait vaciller. Absorbe toutes ces sensations qu'il y a autour de toi. Marche comme si tes pieds embrassaient le sol. Assieds-toi au Soleil et ressens la chaleur de ses rayons qui ont parcouru une distance phénoménale pour se rendre jusqu'à ta peau. Respire en portant une attention particulière à l'air froid qui pénètre jusqu'à tes poumons et à l'air chaud que tu en expires. Prends ta voiture et va conduire en mettant tes chansons préférées à plein volume et chante à t'en casser la voix et ressens les vibrations dans ta gorge et dans l'air autour de toi. Mange ton repas favori et ne fais rien d'autre que le savourer. Concentre-toi sur chaque aliment que tu goûtes et sur chaque saveur qui emplit ta bouche. Sois en reconnaissant. Regarde la Lune et toutes ces milliers d'étoiles qui brillent en réalisant que nous sommes si petits dans cet univers qui est le nôtre. Réalise que tout est un miracle. Que nous sommes tous des miracles. Et que même si tu penses le contraire, que tu crois que toi, l'exception, n'es qu'une malédiction, tu as tort. Parce que tu verras que tôt ou tard, tout finira par s'arranger et tu pourras enfin croire qu'en effet, tu es un miracle à part entière. Tu réaliseras enfin que tu as su repousser tes limites, que tu as su te prouver à toi-même que tu avais tort. C'est certain que ce jour arrivera, et tu ne regretteras pas d'avoir tenu le coup.

Un auteur que j'aime particulièrement prénommé Matt Haig a écrit un livre que je recommande très fortement à tous ceux qui en ont besoin. Son livre s'appelle « Rester en vie », et il nous fait réaliser l'effort que chaque journée peut nous demander à un certain point de notre existence, mais que ça finit par passer. Il s'est lui-même retrouver au bord d'une falaise, à un pas d'en finir. Mais il y a renoncé. Il a combattu ses démons durant de longues années, puis est revenu parmi nous en appréciant chaque moment que la vie lui offre à tous les jours. Il nous redonne espoir d'une manière tellement réelle et vivante. Il écrit, entre autres: « La vie offre toujours des raisons de ne pas mourir, si on l'écoute suffisamment.»11 Alors tends l'oreille, et entends la qui te supplies de ne pas lâcher.

Un artiste québécois nommé Fred Gingras publie ses travaux sur Instagram (sous le pseudonyme @frdgngrs) 10 souvent accompagnés d'un texte plus ou moins long pour nous aider à nous rendre compte que finalement, la vie n'est pas si compliquée qu'elle en a l'air. Je tenais à vous partager quelques-unes de ces citations :

Peut-être que c'est pas pour rien que les seuls moments où tu te sens vraiment en paix pis heureux c'est quand tu ris aux éclats avec tes amis ou quand tu cours pour te sauver de la pluie chaude d'été ou quand tu manges une crème glacée ou encore quand tu fais l'amour. Peut-être que c'est juste ça, le sens, que c'est pas ta carrière ou ton ambition ou que t'as pas besoin de résoudre l'énigme du monde avant d'aller déjeuner. Peut-être qu'on est pas fait pour changer le monde, peut-être qu'on est fait pour le partager. Pis le vivre. Pis l'aimer.

Parce que oui, on peut peut-être grandir et s'élever tout seul, pis tout affronter sans personne, mais, pis elle est là ma vraie question, c'est ça que j'me demande au fond : Est-ce qu'on devrait? Moi je dis partage, 'tite chose. Apprends, demande de l'aide, cherche à élever les autres, aide les à s'orienter, à trouver leur grandeur, pis trouve la tienne dans les accomplissements du commun, pas du toi. Change le monde en en faisant partie, pas en t'en dissociant. Deviens une brique dans le mur, pis soit fier qu'ensemble on soit une muraille.

Laisse jamais personne te faire croire au contraire. T'es là. T'es encore là. Malgré tout ce qui aurait pu se passer pis tout ce qui s'est vraiment passé, t'es ici, pis tu peux encore faire une différence. Alors fais-la.

Demander de l'aide est loin d'être un signe de vulnérabilité ou de faiblesse. C'est la marque du courage et de la volonté d'aller mieux. Cela peut représenter un effort colossal pour toi, mais je te prie de trouver la force de le faire. Tu ne pourras que finir par aller mieux avec ta persévérance, ta volonté et tous tes efforts additionnés. Tu dois aussi accepter cette aide qu'on te donne et tout ce soutien qu'on te procure. Tu dois comprendre que malgré quelques maladresses, nous ne voulons que t'aider à aller mieux. Dis-nous de quoi tu as besoin, parle-nous. C'est si important. Tu ne peux pas garder tout ça en-dedans. Si tu n'as personne à qui en parler, écris. Libère-toi les pensées, aère ton esprit quelques instants. Soulage tes épaules de ce poids que tu as pris l'habitude de traîner partout où tu mets les pieds.

Crée-toi un refuge mental, comme j'aime bien l'appeler. Identifie tous les éléments de la vie qui font que tu te sens bien. Que ce soit le coucher du Soleil, ton lit, un roman, un repas, un endroit quelconque, que tu y aies déjà mis les pieds ou pas, cela n'a pas d'importance. Mets le doigt sur les sons que tu aimes, les couleurs qui t'apaises, l'environnement que tu préfères. Puis, fabrique-toi ton refuge. Inclues-y tous ces éléments que tu as déterminés et assure-toi que tout y est pour te faire sentir à l'aise, en sécurité et apaisé. Mémorise cet endroit dans ton imaginaire, et retournes-y t'y réfugier à tout moment. Lorsque tu as mal, lorsque tu pleures, lorsque tu sens que tu es sur le point d'exploser ou encore d'imploser et surtout si tu te sens au bord du gouffre : cours te réfugier dans cette place à laquelle tu as donné le don de te protéger. Personne d'autre ne peut y pénétrer. Tu es le seul à en avoir la clé et ça, c'est ce qui fait de cet endroit la place où tu peux être toi-même, et ce, en toute sécurité.

Rappelle-toi que tu es aussi important que les autres et que tu mérites tout autant. Rappelle-toi que tu as toute la vie devant toi, ne te mets pas trop de pression. Pardonne-toi tes erreurs passées, arrête d'y repenser. Tu es humain, tu as des défauts, tu n'es pas parfait. Mais c'est ce qui te rend unique et extraordinaire. Rappelle-toi que dans un an, tu auras évolué, changé et appris. Tu es en constante évolution. Tu sauras trouver le bonheur un jour, mais en attendant, tu dois tenir le coup et te rappeler pourquoi tu es encore ici.

PERSPECTIVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant