PERSPECTIVE

5 - Ce qu'il faut comprendre avant tout

Les livres ne sont pas écrits pour trouver le bonheur à notre place. Il n'y a aucun livre qui nous dira qui nous sommes. Mais cette étape est primordiale et c'est à chacun d'entre nous de la mettre en branle. Les livres sont là pour mettre des mots sur ce que nous ressentons, ils nous aident simplement à formuler nos désirs, nos besoins et nos sentiments. Voilà l'utilité des livres sur le bonheur : ils peuvent nous montrer le chemin, nous outiller, mais c'est à nous de faire le travail. Nous devons travailler sur notre attitude, notre volonté, trouver nos motivations, ne pas abandonner. Car aucun livre ne pourra vous empêcher de renoncer si c'est ce que vous désirez.

Tout d'abord, je crois que le plus important c'est de comprendre que le bonheur est un choix. Nous avons le devoir de choisir d'être heureux ou de ne pas l'être. On peut croire que c'est un choix facile à faire : mais qui au monde ne souhaite pas trouver le bonheur? C'est ridicule! En effet, cela peut paraître évident. Mais c'est essentiel de s'assurer d'un certain engagement de notre part lorsque nous prenons cette décision. Premièrement, on doit savoir qui nous sommes pour savoir quels choix faire. Explorons : nous devons essayer une multitude d'activités et nous questionner sur une base régulière pour apprendre à nous connaître. Ensuite, nous devons faire en sorte que nos choix soient définis, clairs et précis pour que ces derniers nous mènent là où nous désirons aller. Finalement, nous devons garder en tête qu'il y a toujours des choix que l'on peut faire pour améliorer notre condition, c'est-à-dire, pour atteindre un certain bien-être et la paix d'esprit. 1

Je crois qu'on a énormément de pouvoir sur nous-mêmes. Si on veut vraiment quelque chose, on est prêt à tout pour l'avoir. L'humain a cette capacité de se surpasser pour atteindre ses objectifs. C'est pourquoi, avant tout, nous sommes les seuls responsables de notre bonheur. D'après moi, nous devons changer notre attitude avant d'amorcer cette route vers le bonheur. Nous devons entreprendre ce parcours avec un point de vue positif et optimiste. Dès que notre attitude est bonne, nous pouvons alors réaliser de grandes choses (et cela ne concerne pas seulement le bonheur, évidemment).

L'une des bases du bonheur se bâtit avec la relation que nous entretenons avec nous-mêmes. Nous devons nous traiter comme si nous étions notre propre meilleur ami. Une citation de Bruno Fortin, psychologue en milieu hospitalier, explique parfaitement ce que cela signifie :

Certaines personnes se traitent comme si elles étaient leur pire ennemi. Elles se disent des cochonneries. Traitez-vous comme un bon ami. Intéressez-vous à vos goûts, à vos intérêts, à vos besoins. Amenez-vous à des endroits agréables. Dites-vous des choses encourageantes. Vous êtes la seule personne avec qui vous êtes certain de passer le reste de votre vie. 1

Alors traitons-nous comme des amis. Et soyons gentils les uns envers les autres. Je suis persuadée qu'il n'y a pas de bonheur sans les autres, l'humain étant un être ayant fondamentalement besoin de contacts affectifs avec les autres. Ce n'est pas qu'un désir. Mais nous devons absolument commencer par nous accepter nous-mêmes avant d'apprendre à aimer les autres de la bonne manière. Car même si nous aimons quelqu'un de tout notre être, si on ne s'aime pas nous-mêmes avant tout, nous ne serons jamais pleinement heureux, selon moi. C'est réellement l'une des bases fondamentales à comprendre pour s'engager sur la route vers le bonheur.

Retenons bien ceci : il n'y a pas de bonheur sans malheur. Je ne suis pas la seule à le dire. Et malgré tous les avancements technologiques hallucinants des dernières années, nous n'avons toujours pas trouvé le moyen de figer le bonheur et de le garder pour toujours. En effet, c'est pratiquement impossible de reconnaître le bonheur sur notre route si nous ne vivons aucun petits ni grands malheurs, alors il ne faut pas s'attendre à être heureux en tout temps. Dans ce cas-ci, nous nous retrouverons alors constamment déçus. Je crois que ce sont dans ces moments de malheur que l'on peut réellement saisir à quel point le bonheur est si précieux et fragile. Et c'est lorsqu'on le retrouve qu'on peut en savourer chaque seconde, encore plus avidement qu'auparavant. De plus, les grands malheurs de la vie sont les moments où on en apprend le plus sur nous-mêmes. Les malheurs ont donc aussi des bons côtés et c'est surtout là-dessus qu'il faut miser lorsque notre âme est en peine.