19. Meeting

500 42 11
                                    

Leo Messi


                Un homme s'approche de nous, souriant faiblement. On se lève et on lui serre la main avant que tous ne s'assoit.

« Je suis heureux d'enfin pouvoir te rencontrer. J'ai attendu ce moment si...

-On pourrait éviter les mensonges ? Ça m'arrangerai fortement.

-Paulo, calmes toi. Souviens toi de ma promesse.»

                Il hoche la tête et me sourit avant de se reconcentrer sur son père.

"Pourquoi maintenant ? Pourquoi au bout de presque 25 ans ?

-Paulo...

-Je veux juste savoir, Leo. Savoir pourquoi il a attendu 25 ans avant de revenir. Rien de plus.

-Je sais que j'ai pas assuré. T'étais gamin et je t'ai laissé seul dans une voiture, ce qui, en soit, était une très mauvaise idiée.

-Non ? Tu crois ?

-Paulo !"

                 S'il veut avoir des réponses, il faut vraiment qu'il garde le contrôle de lui-même.

 "Parce que j'ai envie de te connaitre.

-Et tu ne t'ai pas demandé si, moi, j'avais envie que tu me foutes la paix ?

-Paulo, je sais que c'est dur de me croire mais je ne suis pas là pour te faire souffrir. Tu as mieux grandi loin de moi. Avoir un père junky ne t'aurait pas aidé. Au moins, Antonio t'a pousser vers l'avant.

-Je rêve où il vient d'avouer être un camé ?

-Je ne le suis plus. Je suis clean. Depuis des mois. J'ai... J'ai eu envie de reprendre contact avec toi, il y a dix ans mais... J'avais peur de te faire du mal alors j'ai préféré être clean avant quoique ce soit. Ca fait presque un an.

-Cool. Félicitations.

-Paulo, ça ne coûte rien d'écouter ce qu'il a à te dire.

-Besoin d'aller aux toilettes."

                  Il se lève et quitte la table. Je soupire. Pourquoi a-t-il fallu que je tombe dingue amoureux de ce casse-pied de services ?

"Vous avez l'air d'avoir une bonne influence sur lui.

-Mieux que vous, c'est sûr. Depuis qu'il sait que vous voulez le rencontrer, il est nerveux et totalement hors de contrôle. Vous auriez pu, vous auriez dû choisir un autre moment. Je vous préviens tout de suite : ne le faîte pas souffrir. Si vous en avez l'intention, ne l'approchez pas parce que je ne le supporterais pas. Je ne supporterais pas de voir Paulo s'effondrer. L'autre connard de Ronaldo a fait assez de dégâts pour que vous n'en rajoutiez pas une couche.

-Je n'ai aucune envie de faire souffrir Paulo. C'est mon fils.

-Je suis son petit ami et je le connais mieux que vous. Si jamais je vois un quelconque danger pour lui, je vous éloignerai de lui et je vous jure que vous ne l'approcherez plus jamais. Je suis clair ?

-Très clair, Monsieur Messi. Mais rassurez vous, je n'ai aucunement l'intention de le faire souffrir.

-Parfait. Appelez-moi Leo.

-Je veux qu'il y ait un test de paternité de fait."

                  Paulo pose ses mains sur la table, fixant son regard dans celui de l'homme en face de nous. Je fronce les sourcils. C'est quoi sa lubie, là ?

"Je veux être sûr que vous soyez bien mon père. Que vous soyez bien le monstre qui m'a abandonné à l'arrière du voiture quand j'avais deux mois.

-J'étais défoncé. Je me sentais perdre le contrôle et tu pleurais. Je ne comprenais pas. Alors, pour éviter de causer un accident et de te blesser, j'ai préféré garer la voiture. Je savais qu'elle serait retrouvée, rapidement. Je savais qu'en te prenant avec moi, je t'aurai probablement fait du mal et je n'en avais pas envie. Je... Peu importe ce qu'on t'as dit, je t'aimais.

-Si vous êtes bien mon père, alors vous ne verrez aucun inconvénient à faire ce test de paternité.

-On peut même y aller tout de suite."

               Paulo se relève et attrape sa veste. J'attrape la mienne et on sort, tous les trois. Et voilà, il s'est mit en tête que ce n'était pas son vrai père.

               Quatre jours. Ca fait quatre jours qu'il a rencontré son "père". Il tourne une enveloppe entre ses mains. Je m'approche et passe mes bras autour de sa taille, embrassant sa nuque.

"Alors ?

-Je... J'ai peur de l'ouvrir.

-Il va le falloir, Paulo.

-Vous, tant qu'on n'est pas certain que vous soyez mon géniteur, vous ne me donnez pas d'ordres.

-Donnes, je le fais."

                  Il lâche l'enveloppe sur laquelle je tire. Je soupire et l'ouvre. Mon regard parcours, rapidement, le morceau de papier qui sera décisif. Je soupire et le tends à Paulo qui pose son regard sur la feuille. Il se tourne vers l'homme et le frappe, violemment, au visage.

"Ca, c'est pour le 18 Janvier 1994. Enfoiré.

-Paulo, calmes toi.

-Leo, je... me..."

                   J'attrape la boîte et lui donne deux gélules qu'il avale. Je le prends ensuite dans mes bras et lui masse la nuque, le détendant. L'homme passe son pouce sur sa lèvre entaillée.

"Celle-là, je l'ai méritée.

-Vous méritiez pire.

-Je crois que je vais retourner...

-En Argentine ? Vous vous foutez de qui ?

-J'allais dire à l'hôtel, Leo. Je n'abandonne pas Paulo.

-Ce ne serait que la deuxième fois." rage mon petit ami. "Il peut rester à la villa ?

-Si tu veux.

-Soyons fou. Autant apprendre à le connaître."

               L'homme hoche la tête avant d'indiquer qu'il va chercher ses affaires.

✔️ Tant qu'il y a de l'amour [Léo Messi x Paulo Dybala]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant