Le cœur ou la raison

65°

L.A-01/18
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"Ni ce soir-la, ni aucun autre soir"

Emma

Un jour, une personne m'a dit que le karma allait se charger de lui, de moi, de nous...

Je ne considère pas, la mort d'Isaac, comme une punition, mais en revanche, cette trahison, oui.

Le taxi file à vive allure. Les maisons défile rapidement devant mes yeux, tant de vie différente.

J'observe et je ne pense à rien.

Tout juste avant d'atteindre la maison, j'ai craqué. À trois rue à peine.

Je n'ai pas eu de pensée comme : tien j'ai envie de changer de vie.

Non, ce n'est pas ce qui s'est passé. Beaucoup trop facile.

Je me suis juste senti, si perdu.

Qui ne le serait pas ?

J'ai simplement, ouvert la porte du taxi et je suis sortie, sous le regard étonné de Sam. J'ai tout juste accroché mon sac à main, ma valise est resté dans le véhicule, un peu comme un morceau de moi que j'ai laissé sur place.

Et j'ai couru, sans jamais regarder derrière moi.

Les gens devaient sûrement se demander ce que je fuyais comme ça. Ou ce que j'essaye de rattraper.

Ma vie peut-être ?

J'ai continué ma course un moment, de peur, que Sam me suivre.

Qu'elle me demande si je suis devenue folle et pourquoi je suis partie comme ça.

Est-ce que ça se pourrait que ma tête ait retrouvé la raison ?

Mais rien n'est aussi simple, on n'arrête pas d'aimer comme ça. J'aime Harry et je l'aimerais toujours.

Sauf, que cette fois, je me suis choisie, moi. Tout mon être redoute d'avoir fait le mauvais choix. J'aurais pu pardonner... Mais ce soir, mon instinct est de sauvée ma peau.

J'ai couru et encore couru jusqu'à ce que je me retrouve dans une petite ruelle, peu passante, ou je suis seule.

J'ai la douleur au ventre et la peine au cœur.

Et il est sorti... Un cri, un cri qui fait mal, un cri qui n'en finit plus.

Le vide m'a répondu, et puis, quand mon regard s'est posé au sol, j'ai vue quelque chose traîné. Un papier. Le mot d'Harry s'est échappé de ma poche de veste.

Son écriture et la petite étoile dessinée au bas de la feuille fut la première chose que j'ai remarquée.

Les mots caresses doucement mon âme en même temps que je caressais la feuille.

Dans ma tête, j'entends sa voix, grave et à la fois douce.

Mes doigts glisses le long de sa fine écriture, je peux presque voir sa main écrire chacune des lettres.

I'm selfish, I know
But I don't ever want to see you with him
I'm selfish, I know
I told you, but I know you never listen

I hope you can see the shape that I'm in
While he's touching your skin
He's right where I should, where I should be
But you're making me bleed

Woman

Tempted, you know
Apologies are never gonna fix this
I'm empty, I know
Promises are broken like the stitches

I hope you can see the shape I've been in
While he's touching your skin
This thing upon me, howls like a beast
You flower, you feast

Woman

Je suis certaine que c'est le texte qu'il a écrit la nuit où je l'ai surpris à composer. Il n'avait jamais accepté que j'en fasse la lecture, sous prétexte que c'était rien.

A-t-il souffert à ce point...

Suis-je égoïste...

Devrais-je le pardonner...

J'ai plié la feuille en quatre et je l'ai glissé dans ma poche.

Je ne suis pas retourné à la maison.

Ni ce soir-la, ni aucun autre soir.

Je suis partie, d'un pas sûr... Où m'attend une nouvelle vie...

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