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L.A-02/16
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"Quand l'on prend ce genre de décision il est important
d'accepter ce qu'il est maintenant
et ce qu'il ne sera jamais"

Emma

Dans les heures qui on suivit les tests se sont enchaînés et la réalité nous à rattrapé. La situation n'est pas du tout comme on le pensait. L'asphyxie du nouveau-né est une condition grave, mais pas forcément fatale. Le score d'Apgar d'Isaac était très bas à sa naissance et l'acidité dans son sang est anormale, les deux premiers signes d'un manque d'oxygène évident. Le médecin confirme le diagnostique avec divers test neurologique pour mieux voir l'étendue des dégâts.

- Écoutez... nous avons procédé à plusieurs tests et ils sont tout concluants, votre enfant risque de conserver de graves séquelles, m'explique le docteur.

- Combien de temps avant l'intubation, demandé-je.

- Plusieurs minutes Emma, vous savez la trachée d'un nouveau-né n'est pas ce qu'il y a de mieux pour l'intubation, se désole-t-il.

        - Plusieurs minutes, ça veut dire combien, demandé-je, sachant très bien qu'une tout petite minute peut faire la différence.

- Six minutes sont écoulés entre la naissance et l'intubation, dit-il après avoir vérifié au dossier.

Six minutes... Un cerveau privé d'oxygène pendant une aussi longue période, ça laisse des traces, c'est un fait, mais j'ai vu des "miracles".

Vous savez comme moi que certains patients sont déjà resté en arrêt complet de longue période et ils sont revenus avec un cerveau intact, vous en avez déjà vus vous aussi, hein, demandé-je au désespoir.

- Nous allons vous montrez le scan cérébrale Emma.

- Bonjour, je suis le docteur Wilson et je suis neurologue, se présente-t-il, c'est moi qui ait effectué les tests sur Isaac, s'explique-t-il, dans un premier temps, j'ai vérifié les réflexes de base et honnêtement, il était très peu réactif, mais le point inquiétant, c'est le scan cérébral, regarder, me dit l'homme en pointant une série de d'imagine.

- Vous comprenez Emma, demande Dr. Parker, Isaac est un cas lourd.

Un cas lourd...

Malgré que le médecin continu à m'expliquer les dommages cérébraux, c'est la seule chose que j'entends.

- Il y a forcément quelque chose à faire, des traitements expérimentaux, peu importe le prix je... je peux donner tout ce que j'ai !

- Monsieur Horan, je suis désolé, mais il n'y a rien à faire, le cerveau de votre enfant a été privé d'oxygène pendant une trop longue période, les dommages sont irréversibles, conclut-il.

- Irréversible ?

- Oui, je suis sincèrement désolé, maintenant la plus grosse décision vous reviens, nous annonce-t-il.

Jusqu'à quel point pouvons-nous être égoïste ? Bonne question n'est-ce pas..

Après avoir discuté longuement et le plus calmement possible avec les médecins, nous avons pris notre décision, à nous. Isaac est un cas lourd, oui, mais jusqu'à quel point.

Tous ses organes ont été privés d'oxygène et lâche progressivement un après l'autre. L'acidité dans son sang et le manque de plaquettes sont signe d'hémorragie interne grave. Les médecins nous, on parler de quelques chirurgies, plus ou moins majeures et d'une éventuelle chirurgie au cœur, sans doute la plus importante. Nous sommes prêts à vivre avec l'idée.

Le cœur ou la raisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant