Sang Noir (PNL)

Ventisette

Casper - Wsh les gars.
Nous - Salam.
Casper - Vous avez des nouvelles ?
Karim (froid) - Non.

Casper s'assoit sur une marche et se roule un joint, le reste des gars arrivent et nous imitent tout comme Tarik. Je regarde Casper, il tire une tronche cheloue depuis tout à l'heure.

Moi - Wesh cous' t'as vu un fantôme ou quoi ? Tu fais une de ses gueules !

Les gars rigolent, Tarik lui fout un coup dans l'épaule mais il ne réagit pas.

Tarik - Oh t'as quoi zebi ?!

Casper sourit dans sa barbe. Il est trop bizarre, je me méfies.

Casper - C'était bien plus qu'un fantôme.

Il tire une latte sur son teh. Je le regarde de travers, il raconte quoi lui. Faut arrêter la fufu là.

Moi (lui retirant son joint) - Faut arrêter là, t'es complètement perché frère.
Casper - Nashave j'suis bien là.

Le joint s'écrase dans l'herbe et je me repositionne. La musique résonne dans la cité, la fumée s'évapore dans l'air, ouais on est bien là.

Giulia

Je passe une petite partie de l'après-midi avec ma mère, qui ne fait que de me répéter de lui donner des nouvelles quand je me casse du pays. Elle ne sait pas où est passé Karim et m'apprend également qu'il y a quelques jours, une descente de flics a eu lieu et qu'ils ont embarqué 2 gars. Depuis elle ne voit que très rarement mon frère, apparemment il se serait remit encore plus dans la bicrave. Je soupire rien qu'en y pensant et commence à m'en vouloir d'être partie sans laisser de nouvelle. Peut-être que j'aurais pu aider mon frère. Ou en tout cas essayer.

Mamma - Chérie, tu ne veux pas déménager près de ta mamma ?
Moi - On en a déjà parlé mamma, tu sais très bien que je peux pas à cause du travail.
Elle - Mais tu passes beaucoup de temps ici.
Moi - Je passais mamma, c'était avant.
Elle - Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu veuilles plus venir ici ?
Moi - Mamma... Niente.
Elle - Alors pourquoi ?
Moi - Je te l'ai déjà dit.

Elle part dans la cuisine, peinée. Je la prend dans mes bras et lui dis que je dois partir. Elle m'embrasse le front et me raccompagne à la porte. Je lui promet que je reviendrais vite et descend ces foutus escaliers. J'aimerais tellement m'installer près d'elle, sauf qu'il faudrait que je fasse des longs aller-retours jusqu'à Paris. J'y réfléchirai plus tard, là j'ai rendez-vous à l'agence.

Casper n'est plus sur sa chaise, j'entend de la musique provenant de dehors, j'aperçois toute la clique assise sur les marches. J'avance puis pousse la porte vitrée lentement. Je suis prise dans mon propre piège, il n'y aucun autre sortie de toute manière.

Casper (il s'écrit) - Tiens bah voilà mon fantôme !

Je le regarde de travers et les gars se retournent tous vers moi. Quelle ambiance gênante. Pourquoi il a ouvert sa gueule lui aussi. Ils me regardent tous bizarrement en rapport avec la réplique de Casper. Je remarque que mon frère n'est pas là, chose inhabituelle pourtant.

Moi (tout bas, les contournant) - J'ai pas le temps.
? - T'as jamais le temps.

Je me stoppe dans mon élan. C'est Nabil qui a parlé. Un gros blanc s'installe, je me tourne vers lui.