Due

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La miff, il y a que ça qui ne peut pas te trahir. Le sang est là, les belles paroles disparaissent et ainsi de suite, jusqu'à la limite où toi-même tu disparais de la vie.

Ma mère était tellement heureuse de me revoir et moi aussi.
Il est 14h, l'agence est ouverte, je préviens Karim et ma mère que je pars l'après-midi. Elle souffle, je sais qu'elle aimerait me retrouver mais mon travail est important aussi. Si j'ai un travail, ma famille vit encore plus sainement alors rien à battre du reste. Argent, famille, argent et famille.

J'ouvre la porte de l'appartement et prends les escaliers. L'ascenseur est dit "occupé" et le dégoût me monte à la tête. Je descends rapidement. Dans le hall, degun, ils doivent taffer dans un autre bloc. L'ascenseur s'ouvre pile au moment où j'arrive en bas. Un gars en sort avec une fille à moitié nue. Je les regarde de travers en rigolant. Dieu ait pitié d'eux je t'en prie.
L'homme lâche sa go et s'approche de moi. Il me veut quoi lui ? Il m'attrape la gorge avec sa main gigantesque et me plaque au mur.

? - Qu'est-ce que t'as pas comprit vieille meuf ?

Je le regarde en haussant les sourcils. Son corps est hyper large, il me barre la route et sa main se resserre sur mon cou. J'esquive une grimace. Il est imposant, plutôt beau, voir même très beau, une barbe de 3 jours au moins et des cheveux longs et bruns attachés en petite queue sur sa nuque. Il a les yeux défoncés je le sais, noir profond et rouge autour. Il veut me fusiller du regard mais c'pas à moi qu'on l'a fait celle-là.

Moi - Tu veux quoi clochard ? Lâches tes salles pattes de moi putain.
? - Tout doux salope évites de me parler comme ça.

Son regard se durcit sur moi mais il ne me fait pas peur. Il s'approche de mon oreille et respire comme un animal qui vient de courir 10 milles kilomètres. La baise ça te réussit pas connard.

? - Nabilou viens !

Ah oui, je l'avais oublié cette pute avec sa voix tout cinglante, fermes-là veux-tu.

Nabilou - Dégages Sarah tu vois pas que j'suis occupé la putain d'ta mère !

Elle bouge du hall sans faire de bruit.

Moi - Occupé à quoi ? (Je rigole) C'est elle que tu baises connard, t'es occupée à rien là.
Nabilou - Fermes ta gueule toi, j'vais t'faire du sale, tu me prends pour qui là ?
Moi - Bah Nabilou !

Je lui fait un sourire malicieux et lui met un coup de pied dans les parties. Oui désolé ton plan-cul n'avait pas finit de la bonne manière.

Lui - Salle pute !
Moi - C'est pas moi qui baise dans l'ascenseur gros tchoin, confonds pas merci.

Je commence à partir mais il me re plaque contre le mur. La vie t'as un blem avec les murs ou quoi ?!

Lui - J'vais te niquer salope, me regardes plus comme tout à l'heure tu vas le regretter.

Son entre-jambe se colle à mon bassin, je sens une grosse bosse se former contre moi. J'ai les joues en feu et j'essaye de me dégager en vain.

Lui - Sinon tu sais où tu vas finir.

Il me regarde intensément puis jette un coup d'œil à son entre-jambe avec un sourire en coin. Enfin il me lâche de son emprise, la chaleur de mon corps redescend et je m'en vais vers la sortie. Je vois qu'il me matte le derrière comme un gros chien et je lui fait un sourire moqueur.

Moi - Désolée j'ai pas comprit, tu me ferras un dessin plus tard, j'ai un vrai taff qui m'attend moi.

J'ouvre la porte du bloc et monte dans ma voiture sans perdre de temps. Il est à la porte et me regarde partir. J'espère juste qu'il sera pas là quand je rentrerais sinon c'est avec autre chose que je vais l'accueillir ce 'Nabilou'.

...

Je sors de la salle de sport. J'ai passé l'après-midi à vérifier tout ce que j'avais fait en Italie et finir pour la prochaine représentation dans quelques semaines. Ensuite j'étais partit à ma salle habituelle. C'est mon plaisir à moi seule, pour m'entretenir et évacuer toutes les mauvaises choses accumuler pendant la semaine. Il y en a une à Corbeil alors je vais devoir changer quelques temps puisque plus de 30 minutes de route minimum font mal aux fesses.

J'ai la tête du gars de tout à l'heure depuis des heures maintenant. Son corps chaud contre le mien me donne des frissons à chaque fois que j'y repense. J'ai beau balayer cette image de ma tête car je ne suis pas une pute et je compte pas l'être, mais 15 minutes après ça recommence. Il a quelque chose qui fait qu'on est obligé de le regarder. Mystérieux, coléreux, un moi au masculin quoi.

J'entends des insultes. Je lève la tête de mon volant et je vois que j'ai faillit écraser quelqu'un. C'est le gars là, de tout à l'heure. Il me hurle dessus, balançant maintes insultes de tout genre. Je me gare à une place et sors.

Nabilou - Salle pute. Regardes où tu vas connasse j'ai faillit crever !!

Je hausse les épaules et lui donne un regard noir. C'est tellement flagrant que je m'en fiche qu'il pète encore plus son câble.

Moi - J'aurais dû t'écraser en effet, tu me casses trop les couilles à parler là, nashave cousin.

J'ignore ses tornades d'insultes et monte directement dans mon bloc sous les regards des teneurs qui ont suivit la scène.

Moi - Vous voulez quoi ?

Je suis décidément énervée.

? - Tu as tapé dans l'œil de Nabil.

Je le regarde de travers. Il rara quoi lui ?

? - Fermes ta gueule Samy.

Je me tourne et vois Nabil, enfin Nabilou comme dit l'autre te-pu, qui vient de rentrer dans le hall. Je l'ignore encore, il est exaspérant comme mec, calmes-toi et sois content que tu sois en vie.

Moi - J'aurais dû taper sur son corps entier avec ma voiture c'est largement mieux que juste l'œil.

Le Samy rigole, ses potes aussi mais Nabil contracte la mâchoire et les poings. Il s'assit sur une chaise, je rigole, moqueuse et monte enfin à l'appartement.

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Hey, j'espère que cette 2e partie vous plait également
De gros bisous 💫
Qlf

Sang Noir (PNL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant