Sang Noir (PNL)

Venticinque

Excusez-moi du très long retard,
me revoilà! Relisez le chap 24 avant de reprendre. 💋

Tu crois m'aimer, laisses faire le temps.

Giulia

Les deux voitures se garent dans l'allée devant la villa. Je sors la première, légèrement énervée. Cette soirée m'a tué, surtout la fin.

Tarik - (qui sort de la 2e voiture en trombe) Giulia attends !

Il essaye de me rattraper mais je claque la porte d'entrée avant lui. Je grimpe les escaliers à grande vitesse et m'enferme dans la chambre de Nab pour me changer. J'entends les gars qui vont chacun se coucher et j'enfile un short en coton et un croc top. J'me fais un chignon à la va-vite et descend les escaliers. Je croise Nabil, les yeux rougis qui monte doucement, sûrement fatigué.

Nabil (me prend la main) - Tu vas où ?
Moi - Nul part j'vais juste dehors.
Nabil - Dehors ?
Moi - Ouais dehors Nab, ça te dérange ?
Nabil (sec) - Ouais un peu Bella.
Moi (je ris) - Hm. Je rentre après, bonne nuit Nabil.

Je vois qu'il a envie de me contre-dire et me faire rester mais il se ravise et son baiser sur mon front se prolonge un peu plus que d'habitude. Je lui souris, il monte et je passe dans la cuisine prendre quelque chose à manger. J'aperçois Tarik, assit sur l'un des canapés. J'ouvre la porte-fenêtre, l'air frais de la nuit me fait du bien, je reste plantée là, entre le salon et la terrasse sans bouger.

Tarik - Giu...

Son souffle chaud atterrit sur mon cou. Je frissonne. Une de ses mains me caresse le bras et l'autre est posée au creux de ma taille. J'ose même pas me retourner face à lui, de peur d'être déstabilisée et lui pardonner tout ce qu'il sait passé. Sois forte Giulia, tu dois pas perdre la partie, pas maintenant. Je contemple la pleine lune et les milliers d'étoiles qui brillent dans le ciel noir. Il me dépose des petits bisous dans le cou, je souris comme une conne, il est tellement doux...

Moi (murmurant) - Arrêtes s'il te plait...

Il continue comme si il voulait que je lâche prise et tombe dans son piège, mais je dois pas me laisser faire. Il m'a fait du mal, et moi j'oublie pas comme ça. Il me tourne face à lui, je baisse la tête mais il l'a relève très vite.

Tarik - Me repousses pas.
Moi - Tarik...

Je souffle, nos regards se croisent, il est presque triste, il n'a plus les petites étoiles dans ses yeux qui me font craquer à chaque fois. Je baisse la tête encore une fois et il dépose à nouveau des baisers dans mon cou tout en caressant ma taille, plus il en fait, plus il remonte sur ma joue, sur ma tempe et au coin de ma bouche. Je pose mes mains sur son torse, le repoussant un peu mais ça ne l'arrête pas pour autant. Il sent l'alcool et la beuh à des kilomètres, il ne doit même plus savoir ce qu'il fait. Je soupire de nouveau et pars dans la cuisine seule, il ne me suit pas. Je l'entend monter à l'étage, peut-être pour se coucher mais depuis le bas de l'escalier, je constate juste qu'il parle avec Nabil dans le couloir.

Quand je décide de monter après 20 minutes à traîner entre toutes mes pensées, je croise Tarik dans le couloir. Il a l'air dépité et mal en point le pauvre. J'en aurais presque de la peine pour lui. Il lève la tête vers moi mais la détourne une demie seconde après. J'entre dans la chambre de Nabil mais le vois en train de plier bagages.

Moi - Tu fais quoi ?
Nabil - J'nashave j'vais chez Tarik.
Moi (pas compris) - Pourquoi ?
Nabil - Comme ça t'auras la chambre solo petite tête va.
Moi - Hm si tu veux.
Nabil (clin d'œil bizarre) - Je pense que t'as besoin d'être seule.

Lui aussi a l'air bizarre, comme si il était tendu et ses yeux rouges n'arrangent rien. Je ne dis rien et le laisse décamper lentement de l'autre côté du couloir. J'me pose quelques minutes sur le balcon puis me glisse sous la couette.

...

Je me réveille en sueur d'un cauchemar, me demandant où j'suis encore. J'ai les larmes aux yeux tellement cette imagination m'avait fait flippé. J'observe la pièce et me souviens que nous sommes encore en Espagne. Je me rallonge lourdement et entend la porte de ma chambre s'ouvrir doucement dans la pénombre. Je reconnais la silhouette, assez imposante et l'odeur, même si elle est mélangée à l'alcool, c'est celle de Tarik... Il vient se glisser sous les draps, se mettant contre moi en m'enlaçant.

Tarik - Giulia...

Il me caresse les cheveux pour me rassurer puisque je tremble comme une feuille sans pouvoir m'arrêter.

Tarik - C'est rien hbiba, juste un mauvais rêve.

Il me serre un peu plus contre lui et je me détends petit à petit, laissant des perles salées couler le long de mes joues. Il me les essuie avec son pouce et m'embrasse le front.

Tarik - Giulia ?
Moi (un peu vaseuse) - Hm ?
Tarik (chuchotant) - Tu me rends fou à un point inimaginable...
Moi (un peu exaspérée et le repoussant légèrement) - Arrêtes Tarik, t'es défoncé et bourré.
Tarik (dépité) - J'te jure que non hbiba... J'ai juste un peu bu c'est tout, y'a rien de mal...
Moi - Tu ne sais même plus c'que tu dis.

Je me tourne de l'autre côté pour être dos à lui. Il me chuchote des choses à l'oreille en arabe en me caressant le dos. Mon cœur est touché par ce qu'il m'a dit, mais j'aurais aimé qu'il me l'avoue en étant sobre. Là il ne saura même plus ce qu'il a fait quand tout le monde se réveillera. Et pourtant j'espère... J'ose espérée que cette phrase soit réelle et la vérité, je ne sais pourquoi. Il me rend dingue lui aussi je ne peux m'en cacher, être dans le lit avec lui me donne tellement de sensations. Il m'attire, j'ai envie de l'embrasser, de me coller à lui, de le prendre dans mes bras mais je me l'interdis. Je me l'interdis pour des milliards de raisons, pour pas que ça n'aille trop vite, pour pas souffrir encore et encore et surtout parce que je ne sais pas si il est dans son état normal.

Mon corps émet un couinement à ses pensées, triste que je ne lâche pas prise, que je me laisse pas aller dans les bras de l'homme qui me rend folle depuis des jours et des jours.

Tarik (il prend mon visage entre ses mains) -Giulia regardes-moi.

Il fixe mes lèvres pendant un long moment en se rapprochant de mon visage. Je ferme les yeux. Ne craque pas Giulia !

Moi (paniquée) - Je peux pas désolée...

Je me lève à toute vitesse et sors sur le balcon prendre l'air. L'atmosphère à l'intérieur est devenue insoutenable, trop de tentation et surtout trop de souvenirs qui remontent à la surface. J'allume un joint et le savoure en regardant les étoiles dans le ciel. La baie-vitrée s'ouvre sur Tarik, perdu. Il me regarde pas longtemps, prend mon joint, tire une longue latte et recrache la fumée, les yeux dans le vide. J'attend qu'il me le redonne mais il le jette par-dessus la barrière et me plaque au mur les mains sur ma taille. Il dépose ses lèvres sur les miennes et je reste surprise sans bouger puis lui répond. La chaleur monte en moi, j'en voulais tellement de ce baiser si brûlant. Nous nous arrêtons, je ne veux pas que ça aille trop loin sans que j'en sois totalement d'accord. Il pose son front sur le mien, nos souffles se mélangent. Je nage dans un bonheur inconnu mais il y coupe court en se volatilisant de la chambre, me laissant seule pour cette fin de nuit.

Hellooo🎉
Ce chap est un peu court désolée. J'espère être de nouveau présente pour poster des suites et que vous ne m'avez pas oublié! Merci du fond du cœur pour vos com, like etc quand je vois le nombre de Notifications après une longue absence... merci merci!
Restez QLF 👑