Un destin entremêlé (réécriture)

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La prisonnière toussota pour éclaircir sa voix. 

- Une personne comme toi, capturée et ramenée ici de force pour une durée indéterminée.

- Je ne compte pas rester très longtemps entre ces murs.

Le ton sûr du jeune homme étonna la femme. Est-ce qu'il avait conscience de l'endroit où il se trouvait ?

- Je m'appelle Hana et toi ? ... Et... J'admire ton enthousiasme mais tu sais mon garçon, je suis là depuis assez longtemps pour savoir qu'on ne sort d'ici qu'une fois mort ou condamné.

Elyas fronça les sourcils avant de soupirer, il n'aimait pas du tout qu'elle se comporte avec lui comme s'ils étaient amis. Cependant il allait faire un effort pour ne pas être désagréable dès le début, il pencha la tête de côté et soupira longuement. 

- Excusez-moi mais je ne suis pas votre "garçon" et je n'ai rien à me reprocher donc je n'attendrai pas un jugement absurde.

- C'est vrai que tu m'as l'air bien jeune pour avoir commis un crime si important.

- ... Parce que vous si ? Questionna-t-il pour détourner la conversation de sa personne. 

Hana cherchait à récolter des informations sur lui hélas, le jeune homme n'était pas le genre à se confier à la première venue. Hana réfléchit un instant prenant bien le temps d'élaborer sa stratégie : il devait s'intéresser à elle d'une manière ou d'une autre. 

Au bout d'un moment, la femme se mit à sourire à nouveau, elle savait ce qu'elle devait dire. 

-Non... Disons juste que je me suis fait piéger par ces hommes.

-Ces hommes ?

-Oui les serviteurs fervents de sa Majesté et les gens de mon village.

Elyas eut comme une sensation de déjà vu qu'il chassa bien vite de son esprit pour se focaliser sur le plus important... Peut-être que cette femme savait quelque chose sur ses assaillants ou sur sa Majesté ou encore des informations qui l'aiderait à retrouver son arme. Il fut soudainement tout ouïe de connaître l'histoire de la femme.

- Racontez-moi.

Surprise, la femme hocha doucement la tête  avant de se raviser tandis qu'Elyas ne pensait qu'à une seule chose...

L'identité de ces fils de chien qui m'ont attaqué. 

- Ce n'est pas très palpitant et même si j'étais d'accord pour le faire, je ne sais rien de toi. C'est assez injuste tu ne penses pas ? 

- Vous rigolez j'espère.

- Pas du tout. Alors  ? Sinon nous pouvons simplement être des compagnons de cellule et ne pas nous parler, ça me va aussi. 

- C'est non. 

La prisonnière ne cachait pas sa déception avant de croiser ses bras fins contre sa poitrine. Elle n'avait plus le choix et devait parler. Pourquoi ne pas commencer par le début ? De cette façon il la trouvera plus attachante et aura l'impression de mieux la connaître. Oui, c'était une excellente idée. Hana s'éclaircit la voix et débuta son récit :

- Je vivais isolée de mon petit village natal "Aalia". Mon mari, comme tant d'autres, était mort en essayant de nous libérer du contrôle de "Sa Majesté et surtout de ses ordres absurdes. Dit-elle avec une pointe d'ironie.

Nous étions donc seules avec ma fille unique. Un jour, nous étions sortis chercher du bois dans la forêt, histoire de nous réchauffer pendant l'hiver. Elle avait sept ans à cette époque, pas plus haute que trois pommes.