Elyas

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Elyas... Relèves toi !

Le jeune homme allongé sur le sol dur, ouvrit soudainement les yeux et se redressa d'un coup. Sa respiration était si courte qu'il avait l'impression d'avoir dormi des jours. Ne prenant pas conscience du lieu où il se trouvait, il s'appuya sur le mur à sa droite. Le contact brûlant le fit frémir et il retira sa main rapidement. Il n'y avait pas de telles températures à Ecorsia, ça il en était certain.

Perdu, il regarda ensuite autour de lui.

Tout était sombre, les murs grisâtres conservaient trop bien la chaleur. Elyas avait l'impression d'être dans une source d'eau chaude. Seul le sol était humide pour une raison qu'il ignorait encore. Il n'y avait aucune fenêtre, la seule source de lumière était très faible et pour cause, elle émanait du bout du seul couloir présent.

Mais où était-il ?

L'odeur âcre de moisissure le fit tousser plusieurs fois et respirer dans cette atmosphère était difficile quand on y était pas habitué. Tel était Arion, la planète ardente. La prêtresse de ce monde avait toujours pensé qu'avoir plusieurs sources de chaleur et de ne connaître aucun hiver était mieux pour les humains. De cette manière ils n'auraient pas besoin de chasser des animaux pour leurs peaux et pourraient vivre dans leur plus simple appareil. 

Malheureusement n'étant plus là pour maintenir un équilibre dans la température, les oasis d'eaux fraîches avaient été asséchés et à chaque fois qu'une étoile frôlait l'atmosphère brûlant, elle s'enflammait, s'écrasant sur la terre aride. 

Peu de villages avaient été aménagé, il y avait surtout des forteresses construites à l'aide de métaux résistant à la chaleur et qui conservaient le peu de fraîcheur que les alchimistes réussissaient à obtenir par le biais de mélange étrange. La seule partie que les soldats vivant là avaient négligés était les geôles. Après tout pourquoi des prisonniers, souvent destinés à être exécutés, devraient se sentir aussi bien qu'eux, l'élite. De ce fait, les cachots étaient des vrais saunas. 

Déjà en sueur, le jeune homme se rua vers les barreaux de sa cellule, trébuchant à moitié à cause de débris. Il agrippa fermement les barres en fer brûlantes et tira dessus en vain. Elles avaient l'air vieilles mais apparemment elles étaient suffisamment résistantes pour l'empêcher de sortir d'ici. Lorsqu'il voulut retirer ses paumes, sa peau resta à moitié accrochée comme si elle avait brûlé.

Le prisonnier grimaça de douleur puis observa la petite pièce et sa main qu'il secoua vivement pour essayer de la soulager un peu.

Comment vais-je sortir d'ici ?

Ce fut sa première interrogation et la plus importante à son avis, surtout qu'il mourrait de chaud. Dans son état de fatigue, il ne pouvait pas encore utiliser pleinement son potentiel, ni son arme donc pour l'instant il devrait faire avec. 

En parlant de ça, son arme à feu n'était pas réellement puissante mais c'était un porte-bonheur pour Elyas. Quelque chose auquel il pouvait se raccrocher pour ne pas perdre la tête et se contenir d'exploser. Elle avait été forgée par son défunt père et c'était pour cette raison qu'elle avait un impact sur son mental. 

Il la chercha nerveusement de la main gauche mais rien. Disparue. Un élan de panique s'empara de son être et il se mit à haleter soudainement, une pression lui écrasant la poitrine. Peut-être que son autre lui profitera de sa panique pour prendre les rênes ? Rien n'était certain.  

Le jeune homme serra les dents, impuissant et frappa de rage dans le mur comme l'ont fait tant d'autres avant lui : les traces de griffures, de main en sang décoraient la surface de sa petite prison, apportant un effet.

Un destin entremêlé (réécriture)Where stories live. Discover now