Chapitre #29

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Je n'avais pas entendu la réponse de Benjamin lorsque Lia lui a demandé ce que Théo faisait là, mon cerveau était déconnecté depuis que Théo s'était retourné vers moi. J'avais beau l'avoir vu ce matin, je ressentais toujours une pointe au cœur quand ses yeux rencontraient les miens. Ce gars était à l'origine même de ma tristesse et de ma joie. Car je connaissais mon plus gros défaut : m'attacher trop rapidement aux gens. Je ne connaissais Théo que depuis peu, mais j'avais l'impression de le connaître depuis toujours. Sans le vouloir, je l'ai laissé prendre un peu trop de place dans mon esprit et voilà où nous en sommes maintenant : je suis complètement accro à cette drogue. Cette drogue qui se nomme BENETT Théo. Et quoi qu'il fasse, je reviendrai toujours vers lui, ma dépendance m'y oblige. Son regard était toujours posé sur moi tandis qu'il se mordait la lèvre, comme s'il voulait dire quelque chose. C'est à ce moment que je détournai rapidement le regard avant de perdre le contrôle et d'en arriver à oublier mon putain de prénom. Je déteste l'emprise qu'il a sur moi. Je te déteste Théo. Mais putain que je t'aime. Lia attrapa mon bras et me tira de mes pensées :

- Ça va aller ? demanda t elle vraiment inquiète.

- Oui, dis je avec le sourire le plus crédible que je puisse afficher.

J'avais choisi de l'accompagner alors je voulais qu'elle s'amuse et qu'elle ne s'inquiète pas pour moi. Au bout de 5 minutes ou peut-être une heure, on arriva devant une grande maison qui, je dois dire, laissait tout le monde sans voix. Cette maison, qui faisait deux fois la taille de la mienne (et ma maison n'était pas des plus petites), était entouré d'un grand jardin aussi grand qu'elle. Il y avait assez d'espace pour organiser la plus grosse soirée jamais faite, et je pense que nous venions d'arriver à la plus grosse soirée jamais faite. Tout en sortant de la voiture, j'observai le nombre impressionnant de personnes déjà présentes, qui dansaient autour de la piscine, sur la terrasse et sur la pelouse. La musique était assourdissante (ses voisins devaient être bien gentils pour accepter un tel vacarme), sans compter les conversations et les cris des gens qui étaient omniprésents. Je soufflai pour me donner du courage avant d'entrer dans ce lieu sauvage et anarchique. Bon j'abuse peut-être un peu. Comme chaque fois, je souhaitai que cette soirée se passe bien mais comme chaque fois, je savais que quelque chose allait arriver... On rentra tous les cinq à l'intérieur, en cherchant le propriétaire de la maison. En faite je ne savais même qui était le type qui vivait là, je savais seulement que c'était un ami de Liam et apparemment de Benjamin aussi :

- Ah enfin, les retardataires !

Je me retournai pour voir d'où venait cette voix rauque. mini crise cardiaque. Un homme de grande taille s'approchait de nous. La première chose que je remarquai fut ses yeux, je n'avais jamais vu ça avant : ses iris étaient un mélange de gris anthracite et d'un bleu presque cristallin. Il possédait ce genre de regard dans lequel vos yeux se perdaient. Mes yeux verts paraissaient bien fades à côté des siens. Pourquoi tous les gars ici tenaient tant à être beau à en mourir ?  :

- Salut Kly, dit Benjamin en lui faisant une accolade.

La deuxième chose qui retint mon attention fut son sourire. Ses dents blanches parfaitement alignées étaient embelli par ses lèvres charnues qui ne demandaient qu'à être embrassées. Bordel ressaisis toi Madi :

- Bienvenue chez moi, enfin techniquement chez mes parents, mais ils sont absents pour quelques jours. Faites comme chez vous et amusez vous !

Ses cheveux viraient entre le brun et le châtain. Je crois qu'on appelle cette couleur chocolat ? Il retombait sur son front de façon désordonné et bouclaient légèrement. Ce serait peut-être malpoli si je passais ma main dans ses cheveux, mais l'envie était présente. Je remarquai qu'il possédait un piercing sur le lobe de son oreille droite. Ce n'était pas le genre de piercing vulgaire qui prenait la moitié de l'oreille, c'était un simple anneau, discret mais élégant. Je pense aussi qu'il devait faire de la musculation vu les traits de son corps visibles sous son T shirt :

HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant