Chapitre #22

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Je fus réveillée par une bonne odeur qui me rappela à quel point j'avais faim. En ouvrant les yeux, je me trouvai dans mon lit et je n'avais aucune idée de comment j'avais atterri ici. Je vis des affaires qui ne m'appartenaient pas dans ma chambre. En reconnaissant les chaussures de Théo, des bribes de souvenirs me revinrent : ma soirée arrosée, Théo me ramenant chez moi, notre dispute, notre baiser... C'est fou mais à chaque lendemain de soirée j'ai toujours honte de ce que j'ai fait, et je regrette ce que j'ai pu dire ou faire la veille. Je sortis de mon lit et suivit l'odeur de pancakes qui venait de la cuisine. Je vis Théo, torse nu, en boxer, en train de préparer le petit déjeuner. Je fis un effort surhumain pour ne pas baver en le regardant et m'avança lentement vers lui. Lorsqu'il remarqua ma présence, il afficha un grand sourire, ce genre de sourires qui me fait rougir :

-Bien dormi l'alcoolo ? demanda t il en riant.

-Oui... Ma mère...

-Je ne l'ai pas vu depuis qu'on est arrivé hier. Elle a pas dû rentrer cette nuit. Et pendant que tu dormais, je me suis occupé d'aller ramasser mon pauvre casque que tu as sauvagement jeté par terre, et j'ai fermé la porte d'entrée. Je me suis levé tôt ce matin pour te préparer ça, je savais que t'allais crever la dalle en te levant.

-Merci..

-Me remercie pas, je sais que je suis génial.

Ok il venait de tout gâcher. Je levai les yeux au ciel et le rejoignis à table pour déjeuner. Bien sûr, il n'avait pas fini de se moquer de moi :

-Alors comme ça tu aurais préféré que je te ramène chez moi pour un after coquine ?

Je me sentais déjà vraiment mal et lui s'amusait à en rajouter une couche :

-Je ne savais pas que tu étais strip-teaseuse à mi temps aussi.

-Ok c'est bon j'ai compris ! Je sais que je suis une putain d'allumeuse quand je suis bourrée !

Je sais qu'il disait ça pour me charrier, il ne cherche pas à me blesser. Mais ce que je suis quand je suis bourrée, ce n'est pas moi. Et je ne suis pas fière de ce que je deviens quand je bois :

-Te vexe pas Madi, jamais je ne me permettrais de te juger. Et puis j'aime bien te voir bourrée.

-Comment ça ?

-Bah t'es rigolote, tu parles fort, tu m'appelles toto et t'es moins coincée, dit il en souriant. Mais tu n'as rien d'une allumeuse...

Je me calmai un peu :

-A part le moment où tu m'as proposé une pipe dans les toilettes.

Mon cœur s'arrêta. Je ne me souviens pas avoir fait ça. Putain j'ai vraiment fait ça ? Le malaise ! J'avais la bouche ouverte et je ne savais pas quoi dire. D'un coup, il explosa de rire. Ne me dîtes pas que :

-Je rigole Madi !

-Putain ! Tu m'as fait peur sale con !

J'étais rassurée, je me voyais mal expliquer le fait que j'ai pu dire ça.Après cette petite frayeur, on déjeuna dans la bonne humeur.J'étais plutôt fière de moi car je n'avais aucun maux de tête. Pas de gueule de bois en vue et ça, ça fait plaisir. Après ça, on retourna dans ma chambre. Je choisis ce moment pour le mettre au courant :

-Euh, tu as mon mur à réparer Monsieur BENETT.

Il sembla ne pas comprendre jusqu'à ce que je lui montre les dégâts de son poing dans mon mur depuis le mercredi où il est venu :

-Ok habille toi, on va passer au magasin de bricolage.

Je pris rapidement dans mon armoire un jean kaki et un T shirt blanc simple. Je fonçai à la douche, m'habillai et me fis une queue de cheval rapidement. Je mis seulement de l'anti cernes pour cacher le manque de sommeil dû à la fête de la veille. En sortant de la salle de bain, je vis que Théo s'était habillé. *Tu peux calmer tes pulsions maintenant* Ma conscience n'a pas tort. J'enfilai ma veste en cuir et mes adidas superstars. Je pris simplement mon portable, puis je suivis Théo à l'extérieur de la maison.

HésitationWhere stories live. Discover now