Ils avaient 19 ans quand ils se fréquentaient encore, et faisaient les 400 coups, le temps les a éloignés, séparés, effacés, des cœurs se sont brisés. Chacun a mené son propre bout de chemin.
Après avoir été viré de son job de vendeuse, Ruby, décide...
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Il a réussi à me tirer dans un coffee shop pas très loin du centre commercial. Alors que je marchais un mètre devant, il trottinait à côté de moi pour essayer d'être à mon allure. Là, nous sommes assis, face à face, et je tente de dissimuler mon visage derrière la carte des boissons. Qu'est-ce que je fous ici, avec lui ? J'ai été conne d'accepter ce...rendez-vous.
Alors que mon cerveau est en ébullition sur la réflexion de comment je vais faire pour écourter ce moment, il baisse la carte que je tiens avec son index, et nos regards se retrouve braqué l'un dans l'autre.
-Ce n'est pas pour avoir cette carte en face de moi que je suis la, Ruby.
Le R de mon prénom roule sur sa langue, et il a cette manière si sexy de prononcer mon prénom que ma peau frissonne à sa résonance.
-Ouais ben vas-y parle puisque c'est toi qui l'a voulu !
-Depuis combien de temps tu vis ici ?
-Ça va faire une semaine.
-Quoi ? Tu n'es la que depuis une semaine ! C'est dingue, moi qui croyais qu'on vivait dans le même pays depuis des mois sans s'être croisé une seule fois.
-Comme tu dis...c'est dingue...
-Ok Ruby, par contre va falloir que tu y mettes un peu de volonté, je souhaite simplement arranger les choses et retrouver ma meilleure amie.
Là, c'est le pompon qu'on agite au nez d'un gamin, s'il ne l'a pas fait exprès, il l'a bien cherché.
-Tu déconne j'espère, c'est du foutage de gueule ! Tu crois que tout va s'arranger après une simple discussion, ta rêvé mon pauvre Dimi...
-Tu me parles et tu m'envoie chier, comme au bon vieux temps, pour moi c'est un bon début.
Il marque un point, et j'en souris bien naïve. Je le vois fière de ce qu'il vient de provoquer et ça me refroidit immédiatement. C'est moi qui devrait tenir les rênes pas lui !
-Tu m'as abandonné alors qu'on s'aimait Dimitri, tu le sais ! Alors ça, je ne te le pardonnerais jamais, tu m'entends ?
Le serveur arrive pile au mauvais moment, mes paroles le fige et il ne sait plus ce qu'il doit faire, je lui facilite la tâche.
-Nous n'avons besoin de rien finalement, nous avons terminé.
Je me lève, faisant tomber ma chaise en même temps, puis dans la rage me précipite vers la sortie. Dehors, j'inspire un grand coup et donne un coup de pied dans l'herbe fraîche qui n'a rien demandé. Alors que je m'éloigne sans savoir où je vais, il m'appelle et moi, j'accélère le pas.
-Ruby ! RUBY ! il me rattrape et m'attrape par la main pour me retourner vers lui, me serrant dans ses bras. Bon sang tu vas m'écouter merde ! Mon départ sans t'en avertir est inexcusable mais je pensais faire bien ! Je ne voulais pas te briser le cœur, je ne voulais pas te faire pleurer...
