Bloody Laughing {En correction/Terminée}

Chapitre 14

Mes poignets me faisaient atrocement mal. Je ne sentais plus mes bras, ils étaient tout engourdis. Avoir les bras attachés en haut de chaque côté de la tête n'était guère amusant. Les deux bouts de métal n'étaient pas assez haut pour que je tienne debout et ils n'étaient pas assez bas pour que je puisse m'asseoir. Je devais donc rester en petit bonhomme et ce n'était pas confortable du tout. Ma jambe blessée n'améliorait en aucun cas la situation. J'ouvris les yeux et je relevai la tête en entendant des bruits de pas s'approcher d'où j'étais. Mon cœur rata un battement et la peur m'envahit.

Il m'avait emmené vers la porte gauche, c'était une chambre. J'étais attachée dos contre le mur et en face de moi, il y avait un grand lit noir défait. La porte était à ma gauche, sur le même mur que moi. Deux mètres nous séparaient. Je regardai le lit qui était adossé au mur opposé du mien, je souhaitais de tout mon cœur de ne jamais me retrouver dessus. Je ne me rappelle pas de ce qui s'est passé après que je me sois fait attachée au mur, j'étais à moitié consciente. Au moins, il m'avait laissé tranquille après. À ce que je vois, il ne m'a rien fait. Pour l'instant...

La porte s'ouvrit sur ce maudit clown pervers et psychopathe. Un sourire dérangeant était collé sur son visage blanc tâché de sang. Il revenait sûrement d'un meurtre, saleté d'être sans cœur. Il n'en avait pas eu assez de mes parents à ce que je vois.

Il entra et vint s'assoir sur le bord du lit, en face de moi.

-Comment va ma très chère Maddy ? Tu as fait de beaux rêves sans moi ? Awnnn arrête de me regarder comme ça, tu me fais bander.

Je baissai rapidement la tête et fixai le sol. Ses commentaires étaient dérangeants et pas qu'un peu. Je le vis se lever et s'approcher de moi puis se baisser pour être à ma hauteur puisqu'il était drôlement grand.

-Tu ne m'as pas répondu, me dit-il.

Je relevai lentement la tête et plongeai mon regard dans le sien. Ses yeux bleu acier fixaient intensément mes yeux marrons. Je pris mon temps pour lui répondre.

-Va te faire foutre, murmurais-je en prenant soin de bien prononcer chaque mot.

Son sourire s'élargit. Il souriait presque toujours vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ça faisait peur.

-Mais bien sûr ! Et par toi, je serais comblé ! Déclara-t-il en se relevant subitement. Comme ce serait amusant ! Ah, tu n'aurais pas dû dire ça Maddy chérie, j'ai plein de jolis scénarios dans ma tête.

Je baissai les yeux encore une fois, ce clown ne fermait jamais son clapet.

-Pourquoi ne pas me tuer maintenant au lieu de me laisser pourrir ici ? Demandais-je dans un murmure.

-Parce que c'est rigolo ! Te voir sans grand espoir est amusant ! Et j'aime bien jouer avec certaines de mes victimes avant de leur ôter la vie... Surtout avec les jolies demoiselles comme toi, ni trop jeune ni trop vieille...

Il s'approcha de mon oreille sans que je ne puisse reculer ma tête. Mes bras me faisaient mal, mes poignets étaient trop serrés par le métal froid qui me retenait au mur.

-L'âge parfait pour s'amuser de toutes les manières possibles...

Il se remit à ma hauteur et chercha à croiser mon regard. Certes, je ne me laissai pas faire et je baissai la tête pour l'emmerder.

-Ne joue pas à ça avec moi, me dit-il sur un ton tendu.

-Tu as dit que tu aimais jouer, lui dis-je en souriant bêtement et en relevant ma tête lentement vers lui.

Il me saisit soudainement la mâchoire et je fermai les yeux rapidement, ayant peur de ce qu'il pourrait me faire. Après quelques secondes, je sentis un souffle froid et quelque chose de dur et visqueux dans mon cou. Je rouvris lentement les yeux et le vit qui me léchait le cou. C'était à la fois répugnant, mais bizarre aussi. Je fis une grimace de dégoût et il le remarqua rapidement, ce qui le fit sourire. Je bougeai un peu pour qu'il arrête car mes paroles ne lui feront rien, mais il continua et gardait solidement sa main griffue sur ma mâchoire pour ne plus que je le dérange.