Bloody Laughing {En correction/Terminée}

Chapitre 4 (corrigé)

La neige tombait à l'extérieur, le froid s'installait lentement. Tous les élèves allaient attraper froid si on restait à l'extérieur pendant une éternité.

Essayant de me dissimuler parmi la foule d'élèves, je vérifiais à chaque deux secondes derrière moi si ce monstre était là. À chaque fois, je ne le voyais pas, et je ne me plaignis pas. Je ne voulais pas mourir aujourd'hui.

Je me demandais si j'avais tout halluciné, non, c'était impossible, le surveillant avait vu un corps sans vie dans le couloir près des casiers. Et moi aussi. Il y avait bel et bien une fille qui a été assassinée devant moi, à mon école et par un psychopathe !

Je vis des voitures de police arriver. Étrangement, quelque chose me disait qu'ils ne réussiront jamais à mettre la main sur ce tueur. C'était plutôt lui qui allait leur mettre la main dessus. Il n'était pas un meurtrier bien ordinaire, ça j'en pouvais être certaine.

Le surveillant de tout à l'heure s'approcha de moi et me fixa pour ensuite regarder ma veste. Je descendis mon regard vers celle-ci et y vis du sang.

-C'est... C'est de la peinture, monsieur, bégayais-je.

Il me dévisagea un long moment.

-Je crois qu'on va avoir une petite discussion vous et moi, dit-il.

-Mais je vous assure que c'est de la peinture ! Me défendis-je.

-Vous n'aviez pas votre tablier en cours d'arts ?

-N... Non je l'ai oublié chez moi et j'ai fait un dégât quand l'alarme d'incendie a résonné.

-De la peinture rouge n'a pas la même texture que du sang, dit-il en mettant un doigt sur ma veste pour toucher à la substance.

Il m'empoigna le bras et m'amena à l'intérieur. L'école étant sécurisée de toute trace de feu, les élèves reprirent leur cours ennuyeux. Le surveillant, tenant toujours mon bras fermement, me conduisit chez le directeur. En passant par un couloir, je vis un groupe de policier autour d'un corps, celui de Jessica. L'un d'eux se retourna et me fixa, je fis de même.

-N'essaie pas de ralentir ! Cracha le surveillant en me serrant le bras.

Je grognais de douleur en silence. Mon bras avait des bleus que mon père m'avait fait en me battant. Cependant, je ne laissais rien paraître.

Tout juste avant d'entrer dans le bureau du directeur, j'avais tourné la tête pour regarder des élèves qui se rendaient à leur cours et derrière eux, se tenait une grande silhouette filiforme qui me fixait de ses yeux bleus aciers. Je tournais vite la tête et me dépêchais d'entrer, surprenant ainsi le surveillant de mon empressement.

Je tremblais sur ma chaise. Le directeur me proposa de me calmer, mais ça ne changea rien.

-Mademoiselle, calmez-vous... Qu'a-t-elle fait ? demanda-t-il au surveillant.

-Il y a du sang sur sa veste et des policiers ont trouvé un corps sans vie près des casiers.

Il écarquilla les yeux. Le directeur tourna son regard vers moi, j'y lus de la surprise mélangée à de la méfiance. Et un peu de peur...

-Un... Un élève ? Demanda-t-il au surveillant.

Ce dernier hocha la tête. Le directeur me regarda encore une fois. Devais-je leur dire ou pas ? Non, ils se moqueraient de moi si je leur disais qu'un tueur rôdait dans l'école. Personne ne me croirait, encore moins si je spécifiais son apparence.

-Et vous croyez que c'est elle la responsable !? S'exclama-t-il.

-Rien n'est confirmé, mais regardez sa ves...