Chapitre 16

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Ses paroles me dégoûtaient tellement. Son visage était toujours aussi près du mien, son nez en forme de cône noir et blanc n'était qu'à quelques millimètres de moi. Je me retins de lui cracher au visage car je pourrais très bien le regretter. Le corps de la femme souillée était toujours à mes pieds et le clown se réjouissait sûrement de mon regard effrayé qui fixait le cadavre en ce moment. Je fis une grimace de dégoût puis il me saisit soudainement le menton pour le relever afin qu'il puisse croiser mon regard. Le sang commençait à sécher sur mon visage, c'était désagréable à sentir.

Je fermai les yeux lorsqu'il avança encore plus son visage du mien. Je fis une autre grimace de dégoût lorsque je sentis sa langue se promener sur mon visage. Il léchait un peu trop lentement le sang sur ma peau, c'était dégoûtant. J'essayai de tourner la tête pour qu'il arrête, mais il me tenait fermement le menton pour ne pas que je bouge. Il parcourut ma joue, près de l'œil, le front et même mes lèvres. Je pinçai celles-ci et grognai de mécontentement.

-Awn Maddy chérie n'aime pas ça ? Me susurra-t-il en souriant et enlevant sa langue de mon visage.

-Arrête de m'appeler comme ça, soufflais-je.

Il se redressa sans me quitter des yeux avec un sourire rieur sur les lèvres.

-Elle... Oh je sais ! Elle Maddy d'arrêter de l'appeler comme ça, haha ! S'exclama-t-il.

Non, mais je rêve ! Il vient de faire un jeu de mot avec mon prénom ? Je l'entendis rire et je le regardai.

-T'es stupide, grognais-je.

Je ne savais plus où poser mon regard. Lui était en face de moi et si je baissais la tête, c'était un cadavre égorgé que je voyais. Même si je tournais la tête vers la droite ou la gauche, je le voyais toujours dans mon champ de vision.

-Ohh je suis stupide ? Haha toi et cette femme vous savez très bien distinguer mes qualités à ce que je vois ! Dit-il sur un ton moqueur.

-Connard...

-Ça, on me le dit souvent Maddy chér-

-Mais ta gueule ! Cesse tes surnoms à la con ! Lui criais-je sur les nerfs.

Il afficha une mine surprise en me regardant. Son regard surpris fut rapidement accompagné par un sourire. Je hais ses sourires. Il se rapprocha lentement de moi puis déposa une main griffue sur mon épaule. Il déplaça le tissu de ma veste pour dégager ma peau. Il tira sur mon chandail en dessous de ma veste et déplaça ma bretelle de soutif aussi. Mon épaule dégagé, il frôlait ses doigts noirs et griffus dessus.

-Qu'est-ce que tu f-Aïe ! Criais-je.

Je le sentis faire une entaille sur ma peau avec sa griffe noire. Je grimaçai de douleur puis lui lançai un regard noir.

-Oups, je t'ai fait mal Maddy chérie ? Me dit-il innocemment.

-Mais arr-Aïe ! Fis-je à nouveau en faisant une autre grimace de douleur.

Je ne pouvais même pas finir ma phrase, il m'entaillait dès que j'ouvrais la bouche. Saleté de clown psychopathe...

Il me fit une plus grosse entaille à l'épaule puis m'arracha carrément ma veste malgré mes poignets attachés. Mon vêtement avait été complètement déchiré. Cela me laissait donc en pantalon et t-shirt. Au moins, j'étais toujours couverte. Et j'espère que ça va le rester...

-Cette veste ne servait plus à rien de toute façon, dit le clown en jetant le vêtement usé au hasard dans la chambre.

Je voulus bouger un peu mes jambes car cela me faisait mal de toujours rester dans cette position-là, mais en voulant bouger, mes pieds glissèrent à cause d'une flaque de sang causée par la gorge tranchée de la femme puis mes pieds touchèrent son corps maintenant tiède. Je retins une grimace de dégoût et j'entendis le clown rire.

-Tu fais tellement pitié Maddy chérie haha ! S'exclama-t-il.

Je me remis finalement dans ma position initiale, ne pouvant pas vraiment dégourdir mes jambes à cause du sang qui allait me faire glisser. Je levai finalement la tête vers lui pour éviter de voir le cadavre.

-Si je fais autant pitié, laisse-moi donc partir, connard !

Il soupira en souriant puis balada sa main griffue sur moi et la passa sous mon haut sans se gêner. Je me crispai et gigotai pour qu'il cesse de me toucher de la sorte, mais bien évidemment, il m'ignora complètement. Il me fit une grosse entaille sous la poitrine, ce qui m'arracha un cri de douleur. Je baissai la tête et vis le tissu de mon vêtement se tâcher de sang lentement. Je grimaçai de douleur et relevai mon regard vers lui. Il prit la parole tout juste avant que je n'ouvre la bouche pour l'insulter à nouveau.

-Je vais aller chercher quelque chose pour te soigner... Maddy s'est Cooper haha ! Et puis cela serait dommage que tes coupures ne s'infectent... Me susurra-t-il.

Après avoir fait un jeu de mot avec mon prénom, voilà qu'il s'amusait à en faire un avec mon nom de famille ! Et puis, pourquoi me soignerait-il ? Il ne veut pas que je meure pour que ma torture puisse continuer ? On dirait bien...

Je le vis sortir de la chambre puis refermer la porte. J'entendis, faiblement, le bruit de ses pas de l'autre côté puis il revint dans la chambre quelques minutes après. Une bouteille d'alcool et une salière dans les mains. Attendez, une salière ?! Mais pour quoi faire, il ne va tout de même pas me manger !?

-Mais si je te soigne, il faut surtout que ça en vaille la peine, me dit-il en souriant toujours.

Rapidement, et sans que je ne puisse rien faire, il fut en face de moi et déposa rapidement ses deux objets à côté de moi. Il tira le cadavre pour le mettre près de la porte pour ne pas qu'il soit dans ses jambes puis il revint vers moi et se pencha à ma hauteur. Son sourire devint carnassier et en deux temps trois mouvements, il me griffa le haut de la poitrine avec ses griffes. Je criai de douleur en gigotant puis il passa un doigt sur chacun de mes bras et fit une forte pression pour m'entailler tout le long en descendant vers mes mains. Je gémis de douleur et des larmes perlèrent au bord de mes yeux. Je ne fus pas capable de me retenir pour pleurer à cause de la forte douleur. Je tentais le plus possible de le repousser, mais en vain. Je n'en étais pas capable à cause de mes mains enchaînées et si je bougeais mes pieds, j'allais glisser à cause de la flaque de sang au sol.

Pendant de longues minutes, il s'amusait à entailler mon pauvre corps pendant que moi j'hurlai de douleur. Il riait comme un psychopathe tout en continuant ma torture. Mon corps saignait et mes coupures brûlaient. Il arrêta finalement mon martyr au bout d'un long moment puis me regarda.

-Maintenant je peux te soigner haha ! Je n'allais tout de même pas perdre mon temps à soigner seulement quelques petites coupures de rien du tout...

Je le regardai, affaiblie et grimaçant de douleur, puis le vis prendre la salière en souriant malicieusement.

-N-non... Gémis-je.

-Oh que oui Maddy chérie, murmura-t-il.

Il déversa le sel de la salière sur toutes mes blessures et je criai de douleur. Le sel faisait brûler mes plaies, cela faisait atrocement mal. J'hurlai pour le supplier d'arrêter, mais il n'en fit qu'à sa tête. Une fois la salière vide, il prit la bouteille d'alcool puis l'ouvrit. Mon cœur battait la chamade, j'en avais marre de souffrir, je préfèrerais mourir que de continuer à vivre ce martyr. En plus que je ne tenais plus à rien dans cette petite vie de merde, personne ne tenait à moi de toute façon. Il versa le liquide dans mon cou puis l'alcool coula sur tout le reste de mon corps. Je manquai de m'évanouir, malheureusement, puis vis flou. J'essayai de tomber dans les pommes, mais ça ne se faisait pas aussi facilement. Mon corps était couvert de sang, le mien et celui de la femme violée, et brûlait de douleur. Je pleurais et lui demanda d'arrêter en murmurant, mais cette tête de con ne m'écoutait pas. En plus d'avoir mal à mes plaies, j'avais mal aux jambes à cause de ma position en petit bonhomme.

Les secondes s'écoulèrent lentement puis je finis par fermer les yeux. Soit je m'évanouissais, soit je mourais. Peu importe lequel, ça me ferait du bien, énormément de bien. Ce fut le noir complet puis ses rires affreux devinrent lointains, très lointains. Mon corps brûlait moins et j'avais moins mal. J'espère que c'est la Mort qui vient me chercher pour mettre fin à tout ce calvaire.



Bloody Laughing {En correction/Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant