-Serais-tu en train de refuser le cadeau que ton meilleur ami t'a fait ? Me demanda-t-il sur un ton sérieux.

J'écarquillai les yeux. Il rigole j'espère ?! Un meilleur ami ? Qui voudrait de cette chose ?! Et pourquoi dit-il qu'il est mon meilleur ami ? Je ne deviendrai certainement pas ami avec un clown monochrome cinglé.

-Tu te moques de moi j'espère ? Osais-je lui demander en surmontant ma peur de lui adresser la parole.

Son sourire s'élargit encore plus. Et moi qui croyait que c'était impossible.

-Un soir, tu étais tellement désespérée, tu as souhaité d'avoir quelqu'un avec qui parler, rire, et oublier tes problèmes. Alors me voilà !

J'étais déstabilisée. Non seulement il avait entendu mon souhait, mais il se croyait vraiment être un ami. Il pensait vraiment que j'allais lui parler librement, rire avec lui et discuter de mes problèmes ? Oh que non !

-Awn, tu sembles perdue dans tes pensées... Ça va choupinette ? Dit-il en prenant un air faussement inquiet.

Je relevai les yeux vers lui.

-Tu veux savoir ce qui ne va pas ?! Lui hurlais-je. Il y a un psychopathe devant moi qui essaie de faire copain-copain avec moi alors qu'il a tué mes parents, une ado de ma classe et sûrement plein d'autres personnes !

Je m'étais avancée un peu plus vers la table et mes mains tenaient fermement le dossier d'une chaise. Il me sourit et ignora tout ce que je venais de dire.

-Allez, viens souffler ton gâteau, honey.

Ses surnoms m'énervaient. IL m'énervait. Il se fichait complètement du fait qu'il avait tué beaucoup de personnes. Ce cinglé gardait son sourire et était toujours heureux, à sa manière. Presque toujours heureux. Il suffisait de vraiment l'énerver pour lui faire perdre son sourire. Comme quand je lui avais planté un clou dans son pied, chose que je ne regrette pas. Qu'il soit heureux ou en colère, rien ne changeait. Il restait toujours détestable.

Avant, il pianotait ses doigts sur la table. Maintenant, il la grattait avec ses longues griffes noires. Il avait perdu patience. Qui sait ce qui peut se passer si je souffle ces bougies. Encore du malheur, toujours du malheur. Mais pourquoi je reste là ? Pourquoi je ne m'enfuis pas d'ici au lieu de rester plantée sur le plancher ensanglanté ? Ah oui, c'est la peur qui m'en empêche...

-J'attends, dit-il sur un ton impatient.

Je secouai la tête, lui montrant clairement que je n'allais pas le faire. Il saisit le gâteau comme un plateau dans ses mains noires mal bandées de vieux tissus. Il le souleva et l'approcha de mon nez, moi de l'autre côté de la table.

-Souffle, m'ordonna-t-il, encore plus impatient.

Les flammes des bougies étaient à une quinzaine de centimètres de mon visage. Je sentais très bien leur chaleur, mais je n'allais pas souffler. Je croisai son regard bleu acier et y vis de l'insistance. Son regard pesait sur moi. Le clown était penché vers l'avant avec le gâteau dans les mains, le mettant sous mon nez. J'eus une idée qui allait peut-être fonctionner si tout se déroulait bien.

Rapidement, sans qu'il puisse réagir, je dirigeai mes bras vers le dessous du gâteau et le relevai vers son visage, lui écrasant le dessert en pleine face. Je continuai de presser le plat sur son visage blanc et l'écrasai comme il faut. Son nez conique l'avait transpercé, dépassant du plat et luisant de glaçage. Lorsque je ramenai mes mains vers moi, le gâteau resta en place. J'eus un sourire victorieux, mais il disparut rapidement en voyant que le dessert glissa de son visage et s'écrasa mollement sur la table. Je regardais la pâtisserie sous mes yeux et n'osai pas relever la tête vers lui. Mais bien évidemment, je jetai un regard vers l'être clownesque après un instant. Son visage était dur et je pus en conclure que je l'avais très bien fâché, encore une fois. Des restants de gâteau glissaient le long de son visage et descendaient sous son menton. Les bougies l'avaient à peine abîmé, elles s'étaient seulement éteintes. Il me lança un regard glacial, mais ses pupilles ne se dilatèrent pas, montrant qu'il n'était pas dans une sorte d'état de crise de colère, comme au cirque.

Je pus enfin me décider à bouger avant qu'il ne soit trop tard. Je me reculai rapidement de la table et me tournai vers le petit couloir qui venait à la porte d'entrée pour m'éloigner. Mais en me retournant, je trébuchai sur quelque chose. Je tombai par en avant et pus amortir ma chute avec mes bras. Je regardai derrière moi pour voir ce qui s'était dressé sur mon chemin et j'eus un cri d'horreur. Le corps de ma mère était étendu au sol, sans tête et dans une mare de sang à cause de son ventre ouvert. Je vis du coin de l'œil le clown noir et blanc contourner la table et se diriger vers moi. Je me relevai rapidement avant qu'il ne se jette sur moi puis j'allai vers le couloir, mais un long bras m'y bloqua l'accès. Je lâchai une plainte puis changeai de direction pour m'en aller vers le salon. Je l'entendais marcher lourdement sur le plancher.

En entrant dans le salon, le psychopathe élança son bras vers moi pour me faire tomber, mais je l'évitai de justesse. Il grogna de rage et renversai un bibelot où se trouvait une lampe qui se fracassa au sol. Je courus vers le fond de la pièce, même si je savais que c'était un cul-de-sac, puis un obstacle me bloqua le chemin à la dernière seconde. Je trébuchai sur une masse couchée sur le sol. Je me retrouvai étendue dessus, sur quelque chose de tiède. J'y jetai un regard et échappa un autre cri d'horreur en voyant que cette fois-ci, c'était sur le corps sans tête de mon père que j'avais atterri. Mes vêtements se trempèrent rapidement de sang dût aux nombreuses blessures de mon paternel. Signe que le clown derrière moi s'était amusé avec lui. J'étais pour me relever, mais on me saisit par les cheveux et je fus tirée par en-arrière.

-Lâche-moi ! Hurlais-je, paniquée.

L'être monochrome me jeta contre un mur et ma tête fut fortement sonnée. Tout devint flou devant moi pendant un instant. Une masse s'avança lentement vers moi et se baissa pour être à ma hauteur. Ma vision me permettait seulement de voir ses vêtements rayés noirs et blancs, son visage restait encore flou à mes yeux. Je pouvais à peine discerner ses yeux bleu acier. Je sentis une griffe frôler ma cicatrice à ma jambe gauche, elle n'était pas encore complètement guérite. Quelques secondes passèrent puis ma vision se rétablie. Je le vis sourire méchamment, pas bon signe. Il lui restait quelques traces de glaçage sur les côtés du visage. Je levai mon poing vers lui pour le frapper en pleine face, mais sa longue main griffue me saisit rapidement le poignet. Je sentais ses griffes se planter lentement dans ma peau, laissant quelques goûtes de sang au passage. Je grimaçai de douleur et le suppliai du regard.

-Je me suis promis de revenir, ce qui est chose faite. Maintenant, on va pouvoir s'amuser comme des fous, à ma manière. Et à partir d'aujourd'hui, tu me considéreras comme ton meilleur ami, que tu le veuilles ou non, me murmura-t-il à l'oreille.

J'hurlai de douleur lorsqu'une de ses griffes ouvris ma plaie à la jambe. Une larme versa le long de ma joue et il vint l'essuyer avec sa langue rayée sans couleur, c'était dégoûtant.

-Maintenant, je vais te présenter ma boîte, dit-il en sortant quelque chose de ses poches avec sa main qui m'avait griffé la jambe.




Bloody Laughing {En correction/Terminée}Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora