Let The Past Go // K.S.

CHAPITRE 23

NINA

Je suis réveillée dans mon lit à cause d'une douleur au ventre, une douleur inconnue que je n'ai jamais eue auparavant. C'est ni de la faim ni du stress, pourtant j'ai l'impression qu'il y a un manque et un nœud dans mon ventre.

C'est quoi ce délire?

Je regarde mon téléphone. Dimanche, 9h33. Je soupire. J'ai dormi à peine 5h.

Mais y'a pas de raisons que je sois la seule à dormir aussi peu alors je décide d'aller réveiller Ken.

J'entre dans sa chambre où règne un bordel indescriptible. J'ouvre sa fenêtre pour laisser entrer la lumière et un courant d'air fait voler des feuilles noircies par l'écriture de Ken dans tous les sens. Ensuite, je m'assois sur le bord de son lit et lui caresse le visage.

Moi : Réveille-toi Ken.

Au bout d'un moment, ses yeux papillonnent et il les ouvre en les plissant, éblouit par la lumière. Il sourit et embrasse la paume de ma main.

Ken : Quel plaisir d'ouvrir les yeux sur une si belle femme, murmure-t-il la voix encore enrouée par le sommeil.

Moi : Oui c'est ça, allez lève-toi!!!

Ken : Je me disais aussi, c'est bizarre qu'elle me réveille pas avec des coups de bâton.

Moi : Ce sont tes disquettes qui m'énervent ducon. T'en as pas besoin avec moi.

Ken : Je sais c'est pour ça que je t'en dis pas.

Je soupire. Il me cherche déjà ça fait 2min qu'il est réveillé.

Moi : Tu vas me saouler comme ça longtemps?

Ken : Mais Nina je sais que j'ai pas besoin de disquettes avec toi. Alors quand je te dis que t'es belle, c'est que je le pense.

Il s'allonge, croise ses mains derrière la tête et regarde le plafond. Bizarrement je n'ai plus mal au ventre, c'est passé. C'était sûrement pas grand-chose.

Moi : T'as l'intention de te lever un jour?

Il tourne la tête vers moi et m'adresse son sourire narquois de tête à claques aussi énervant qu'adorable.

Ken : Nan.

Moi : T'es un vrai gamin Samaras.

Ken : T'es une vraie chieuse, Thomson. Sous prétexte que t'arrives pas à dormir, tu te sens obligée de réveiller tout le monde?

C'est exactement ça.

Moi : Tu n'es pas tout le monde Ken.