Emma s'approche tout près de moi sans m'adresser ne serait-ce qu'un seul regard. J'espérais qu'elle soit venu pour discuter, mais finalement ce n'était que pour boire un verre d'eau.

   -  Emy... Tu l'as déjà vue avec moi, n'est-ce pas, demandé-je après avoir puisé le peu de courage qu'il me reste.

Elle me dévisage avec curiosité, ce qui me fait douter que ce n'est probablement pas la raison de ce malaise.

  -  Tu te demandes s'il y a déjà eu quelque chose entre elle et moi, et c'est pour ça que tu me fais la gueule, demandé-je en me frottant la nuque embarrassée.

   -  Non..., ça je le sais déjà, dit-elle froidement, la première fois que je t'ai rencontré tu as quitté avec elle.

  -  C'est quoi alors...

  -  Rien Harry...laisse tombée, veux-tu, ajoute-t-elle.

Rien...rien c'est comme un gros oui. Il faut savoir décortiquer le langage d'une femme. "Oui" équivaut très souvent à oui, mais "non" ça serais mieux. "Peut-être" rime souvent avec oui, et "non" veut souvent dire "insiste un peu et je vais dire oui". C'est plutôt difficile à comprendre et demande un minimum d'expérience en la matière.

   -  Je m'en fous que tu ait mis ta bite partout, j'ai d'autres préoccupation en ce moment, dit-elle en me foudroyant du regard.

  -  Je veux savoir ce qui t'énerve à ce point, insisté-je.

  -  Laisse tomber Harry, je n'ai pas envie et je n'ai pas la force de me battre pour rien, et rassures-toi ce n'est pas Émy la cause, il y a déjà un moment que je sais que vous, vous êtes fréquenté il y a des photos de vous deux partout.

  -  Rien...c'est ce que je représente pour toi...rien, dis-je contrarier.

   -  Je n'ai pas dit ça, gronde-t-elle.

Je ferme les yeux un bref instant et ma colère laisse place à la douleur.

  -  Mais j'aimerai savoir..., je m'arrête un instant quand je remarque qu'elle semble ailleurs, est-ce qu'on peut discuter calmement stp, je sais qu'au niveau hormonal c'est plutôt difficile, mais...

Bang.

Un soulier, elle vient littéralement de me laisser une putain de chaussure. Je crois que parler des hormones n'était pas l'idée du siècle. Elle cherche du regard une deuxième chose à me lancer, mais plus rapide qu'elle je réussit à attraper sa main.

  -  Arrête ça, ordonné-je.

  -  Pourquoi tu t'es approché de moi, demande-t-elle en criant, pourquoi tu es venu tout gâcher, ajoute-t-elle en pleurant, part d'ici Harry.

  -  Je ne vais nulle part, maintenant tu t'assois et tu te calmes, dis-je énervé.

  -  Les photos ils vont être partout tu t'imagines, finit-elle par dire.

Nous voilà dans le vif du sujet.

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Le cœur ou la raisonWhere stories live. Discover now