- Tu me suis ? lui demandais-je.

Elle acquiesça, et posa une main sur mon épaule. Durant notre ascension jusqu'à l'étage, je sentais le regard perçant de Jax sur nous, ou plutôt sur elle. Il la suivait des yeux dans chacun de ses mouvements, et j'étouffais un rire discret. Il était entrain de tomber lourdement amoureux, et je sentais que la chute allait faire mal. 

- On y est !

Je poussais la porte, et la guidais à l'intérieur. Je déposais sa valise sur le lit, et m'assis à côté.

- Alors, le voyage n'a pas été trop long ?

Elle bailla, et je ricanais.

- Je ne sais pas si je vais tenir toute la soirée.

- T'en fais pas pour ça, on va te faire tenir ! C'est le réveillon après tout !

Elle rigola à son tour, et s'assit de l'autre côté de la valise.

- Jax était pressé de revenir.

- Pas toi ?

- Pas autant que lui. Je me suis incrustée dans votre groupe, et bien que je vous connaisse à présent, je suis pas totalement alaise, avoua-t-elle.

- Oh, je ne pensais pas que tu ressentais ça. On est très contents de t'avoir ! Bordel, enfin une présence féminine ! J'en ai marre d'avoir deux garçon à la maison !

Elle rit de nouveau, et je posais ma main sur la sienne.

- Tu ne t'es pas "incrustée", Cora, on t'a intégré à notre groupe de la plus naturelle des façons. Ça c'est fait comme ça, la complicité est venue et c'était évident pour moi de devenir ton amie. Puis, au moins je pouvais te balancer des dossiers sur Jax, il était temps que quelqu'un l'embête avec ça.

Elle pouffa et se releva.

- Tu sais, je suis vraiment contente d'être là pour Noël.

Je sourit, bien qu'elle ne puisse pas le voir. Moi aussi, j'étais heureuse.

- Calvin est content que vous soyez là, aussi. Mais comme d'habitude, il va faire genre que non, grognais-je.

- On a l'habitude. Il montre rarement ses sentiments, ajouta-t-elle. Sauf avec toi, bien sûr.

- Il a encore du mal à s'ouvrir, expliquais-je. Il est loin de chez lui, dans un pays qu'il ne connaît pas, il faut qu'il s'habitue encore à son statut de père, et surtout de futur mari ! Les surnoms qu'il emploie sont le symbole de ses sentiments, ils reflètent son affection.

- J'ai pas de surnom moi.

- Il vouait t'appeler l'Aveugle. Puis je l'ai frappé avec une spatule en bois et le surnom n'a plus jamais franchi sa maudite bouche.

- Il est plutôt franc, ria-t-elle.

- Un peu trop parfois. Quand je passe ma journée à cuisiner pour qu'en rentrant de la salle de sport il ait un bon repas, et qu'en une bouchée il recrache tout en m'accusant de vouloir l'empoisonner...je le prends plutôt mal.

- C'est dans son caractère. Il est comme ça. Et tu t'apprête à épouser cet homme.

- Oh merde, qu'est-ce que j'ai fait ?

Nous éclatâmes de rire, puis une fois calmées, nous décidâmes de rejoindre les garçons au salon, qui avaient déjà commencé une partie sur la console. À côté, au pied du sapin, Aiden jouait avec ses petites voitures. Il attendait patiemment le lendemain, et plus d'une fois je l'avais vu tourner autour de sapin, repérant les cadeau où son nom apparaissait.

Retrouvailles Where stories live. Discover now