Rendez-vous.

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Harry.

Après la soirée chez Astrid, la vie avait continuée lentement.

Eliott était allé à l'école et chaque soir, il m'avait parlé d'Hansel et Gretel et de Blanche-Neige.

Astrid avait raison.

Eliott ne se souvenait presque plus de ce qu'il avait appris à l'école, de son contrôle d'écriture ou de lecture; il se souvenait des petites roches blanches d'Hansel, de la pomme de Blanche-Neige et de la peur qu'il avait eu, lorsque Astrid avait imitée la grosse sorcière.

J'étais donc en voiture, en route pour aller le chercher à l'école. J'avais terminé ma journée à la boulangerie, mais je n'avais pas vu Astrid, aujourd'hui. Peut-être qu'elle avait décidé de prendre congé.

Sa boutique devenait de plus en plus vivante. Elle avait même un panneau d'affichage, maintenant. Le mot Curiosité y était inscrit d'une belle écriture cursive, de couleur bleue.

Dans les vitrines, il y avait des livres, des bottes, des vieilles horloges, un manteau et une vieille cage à oiseau.

Plusieurs personnes, en entrant dans la boulangerie, m'avaient demandé ce qu'allait devenir le commerce voisin. Et à chaque fois, je répondais que c'était un antre de curiosité et de trouvailles.

Parce que c'était vrai. Et Astrid avait fait renaître cette curiosité perdue, chez moi. Depuis que je lui avais parlé de Vito et de sa recette de pain, je m'étais surpris à essayer de me souvenir de certains objets, chez moi. Comme ce matin, pendant que je déjeunais avec Eliott, je regardais le bol de fruits, dans lequel il y avait une banane, trois pommes et une poire.

Eliott regardait l'émission de super-héro, à la télé, et je me remémorais cette journée, avec ma mère, quand j'étais allé acheter tout le nécessaire pour meubler mon appartement. Je me souviens qu'elle m'énervait avec sa tonne de conseil à la con et tout ses petits trucs pour m'aider avec Eliott. Aujourd'hui, je devais avouer qu'elle m'avait beaucoup aidé et que j'aurais peut-être dû l'écouter plus attentivement, dans l'allée de la vaisselle et des ustensiles. Parce que lorsqu'elle m'avait dit que j'avais besoin d'un panier à fruit, j'avais simplement rigolé en roulant des yeux. Et deux semaines plus tard, j'étais allé m'en acheter un parce qu'Eliott commençait à manger des purées et que Valerie voulait absolument que je les fasse moi-même. Et mon comptoir croulait sous les bananes, les prunes et les pêches.

J'étais donc rendu devant l'école d'Eliott. Je sortis de ma voiture et entrai à l'intérieur, avant de sourire à l'éducatrice, à l'accueil, qui s'assurait que nous soyons bien les parents des enfants.

-Eliott Styles, dis-je en signant mes initiales devant la colonne du vendredi, avant d'hocher la tête lorsqu'elle me mentionna qu'il était dans la salle de jeux libres.

Je montai donc au deuxième étage, avant de sourire en le voyant rigoler avec ses copains devant un jeu de serpent et échelle. Il riait en bougeant son pion. Son éducatrice me sourit et lui tapota l'épaule, lui disant probablement que j'étais arrivée. Il sourit tout de suite, salua ses amis et accourut vers moi, me sautant dans les bras.

-Tu as passé une belle journée? demandais-je en me dirigeant vers son casier, le tenant toujours dans mes bras.

-Super! Mademoiselle Claire m'a même dit que j'avais eu 10/10 dans la dictée des mots. Et demain, il faudra apprendre les mots de la ferme, dit-il en mettant son manteau et son chapeau.

-Bravo, Eliott. Je suis super content, avouais-je en souriant, content qu'il réussisse bien à l'école.

Je pris son sac à dos de Spider-man, avant de redescendre, pour me rendre vers la voiture. Je l'assied à l'arrière et bouclai sa ceinture, lorsque je reçus un appel, de ma mère.

Curiosité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant