Chapitre 10

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Les semaines suivantes passèrent sans évènement notable. L'amitié entre Agathe et le trio d'or alla en grandissant. Elle rencontra aussi d'autres élèves comme Neville, Seamus, Ginny ou encore Luna Lovegood avec qui elle eut, sans savoir expliquer pourquoi ni comment, une forte affinité alors qu'elles ne s'étaient échangés que quelques mots. Du côté des cours, la française devint, comme le redoutaient Harry, Ron et Hermione, le souffre-douleur de Rogue et ce qu'elle subissait était même parfois pire que ce que le professeur infligeait habituellement à Harry. Un des rares réconforts de la Gryffondor d'adoption était les matchs de Quidditch contre Poufsouffle et Serdaigle gagnés par son équipe même s'il restait évidemment le match contre Serpentard à disputer. Le seul point noir qui énervait réellement Agathe était son manque de progression dans ses recherches. Elle n'avait pas trouvé de moyen de s'introduire dans le bureau de Rusard sans se faire prendre et elle n'avait pas trouvé d'autres pistes non plus. Et plus les jours passaient plus la française avait peur que son secret ne soit découvert, c'est pourquoi dès qu'un de ses nouveaux amis abordaient le sujet de sa famille inconnue, elle changeait de sujet ou prétextait vouloir aller aux toilettes ou qu'elle était fatiguée.

A la fin du mois –très pluvieux- de novembre les élèves purent effectuer leur première sortie à Pré-au-Lard sous les regards vigilants des professeurs en raison de la menace de Voldemort toujours présente et aussi des très nombreux détraqueurs attirés par la joie irradiant des jeunes élèves. Agathe et Hermione partirent en fin de matinée sans les garçons car ceux-ci voulaient d'abord terminer leur partie de jeu d'échecs version sorcier. Les filles en profitèrent donc pour se balader dans le village en parlant de tout et de rien et aussi en se moquant (un peu) des garçons.

- En parlant de garçons, dit Agathe en reprenant son sérieux, tu te souviens que je t'ai promis de t'aider sur ce sujet ?

- Euh...oui, répondit Hermione perplexe.

- Si on en profitait pour refaire ta garde-robe ? lança la française joyeusement.

- Qu'est-ce qu'elle a ma garde-robe ? demanda la Gryffondor surprise. Elle est très confortable...et chaude et...

- Justement elle n'est que ça Hermione ! Si tu veux « chasser le mâle », dit son amie en faisant des guillemets avec les doigts, il va falloir laisser tomber le pull montagnard et te mettre un peu plus en valeur.

- Et c'est toi la féministe qui me dit ça ?

- Je sais pertinemment que cela va à l'encontre de tous mes principes mais, vois-tu, les mecs féministes sont aussi rares que l'oxygène dans l'Espace, alors à moins que tu ne veuilles finir vieille fille aigrie... répondit Agathe en faisant mine de s'en aller.

- Ok ok, ça va j'ai compris ! Je veux bien coopérer mais c'est pas ici qu'on trouvera des trucs pour me « mettre en valeur » comme tu dis alors c'est peine perdue.

- Bah on a qu'à aller à Londres ou à Paris si tu préfères, dit la française en haussant les épaules.

- Quoi ?! Mais t'es cinglée ! On n'a pas le droit de quitter le village ! Tu veux qu'on se fasse tuer –au sens propre comme au figuré- ?? s'étrangla la lionne.

- Eh ! Keep calm Hermione ! Premièrement je dirai qu'on sera plus en sécurité en France qu'ici, deuxièmement on transplane, on fait deux heures de shopping et on revient ni vu ni connu, crois-moi personne n'en saura rien !

- Mais les garçons vont nous chercher !

- On leur dira que tu me faisais visiter la cabane hurlante. Allez, Hermione, pour une fois ne vis pas à travers les aventures de Harry ou Ron, crée toi tes propres souvenirs ! Tu verras ce sera amusant ! S'il-te-plaîîîîîît ! dit Agathe d'un ton implorant.

- D'accord, répondit la principale intéressée, après quelques minutes de réflexion, sur un ton las mais en souriant.

- T'es la meilleure ! lança la française en l'étreignant.

Puis les deux filles transplanèrent dans un coin discret et atterrirent dans une cabine de toilettes publiques sur les Champs Elysées.

- Désolée pour le lieu d'atterrissage mais c'est le seul endroit discret en plein centre de Paris que je connaisse.

- T'inquiète je comprends, dit Hermione conciliante, alors comme ça on est à Paris ?

- Sors et admire. Après vous « My Lady », répondit-elle en lui ouvrant la porte.

La fille cachée de Lily PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant