? chapitre 50 ¿

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« Andrew mon chéri, arrête ça veux-tu ? » s'écria ma mère, outrée.

J'étais entrain de tirer sur mes lien aussi fort que possible, tentant de me relever et de rejoindre Sophia. Le vampire, qui ressemblait plus à un zombie qu'autre chose, la tenait dans ses bras et lui léchais le cou. Elle avait beau tenter de se débattre, sachant qu'elle avait les bras liés dans le dos, elle ne pouvais rien faire pour empêcher le vampire de jouer avec elle. Pour le moment ils se contentait de le léchouiller comme un chien, mais si il décidait de pousser les choses plus loin et de se nourrir, elle ne pourrait rien faire pour se défendre. Et moi non plus d'ailleurs, ce qui me mettait dans un état pas possible. Depuis combien de temps ne m'étais-je pas senti aussi impuissant ?

Je n'avais jamais réalisé à quel point je comptais sur Michael jusqu'à cet instant. Entre sa réputation et la mienne, plus le fait qu'il soit de notoriété public que je suis son serviteur humain, la plus part des monstres me fuyaient ou restaient tétanisé devant moi. Dans les cas les plus durs, je savais que j'avais toujours Michael derrière moi. Et puis, grâce à notre lien j'étais plus fort, plus rapide, mes sens étaient presque aussi développés qu'un métamorphe. Je m'étais senti dort et invincible. J'avais prit la grosse tête et était devenu arrogant. On voyait bien où ça m'avait mené.

« Lâche la salopard ! » finis-je par hurler au vampire quand je vis l'éclat brillant de ses crocs dans sa gueule béante.

Les yeux brûlants de colère, je recommençai à me tortiller, mes efforts toujours aussi inutiles. Heureusement pour Sophia, ma mère la considérait comme un otage trop important pour la laisser se faire bouffer par son mari. En un clin d'œil elle était à côté de lui pour lui mettre une gifle monumentale, l'envoyant valser dans ma direction. Je ne pus rien faire d'autre que de me préparer tant bien que mal à l'impacte qui allait suivre, me tournant de sorte qu'il ne fonce pas directement sur mes bras. Je n'avais pas l'intention de me les faire briser accidentellement.

Andrew paru un peu confus quant à la façon dont il avait atterri sur moi, mais ça ne sembla pas le déranger longtemps. Quand il leva le visage vers moi, ses yeux me laissèrent voir à quel point il avait faim. Et qu'il se foutait bien de savoir dans qui ou quoi il planterait ses dents, du moment qu'il pouvait bouffer. Il se releva doucement à genoux, s'aidant de ses mains en tirant sur mon t-shirt. Il continua de monter le long de mon corps, sans faire attention à mes cris de protestation ou à mes ruades. Il continua juste son avancée jusqu'à sa destination : mon cou et la carotide qui se cachait sous ma peau pâle.

Je rentrais ma tête le plus possible entre mes épaule en une tentative pour lui bloquer l'accès à ce qu'il voulait. Cela ne m'aida pas beaucoup cela dit, car il se contenta de me tirer les cheveux si fort et si brusquement que je n'eus pas d'autre choix que de me laisser faire. La panique commençait à se faire sentir en moi, m'empêchant de respirer correctement ou de réfléchir. Je ne pouvais qu'attendre, les yeux écarquillés tout en pleurnichant tandis que le souffle chaud et puant le sang du vampire s'écrasait sur ma joue.

« Sil-vous-plaît, non, non, non, non... » entendis-je quelqu'un murmurer, ne me rendant pas compte que les mots s'échappaient de ma propre bouche.

Tout ce que je voulais à ce moment était sentir le vampire reculer et me lâcher pour que d'autres bras les remplace et me réconfortent. Je voulais me sentir en sécurité, protégé, aimé. Et il n'y avait qu'une seule personne qui me procurait cette sensation. Malheureusement, Michael était injoignable, et c'était de ma faute. J'étais parti sans l'écouter comme l'idiot irréfléchi que j'étais. Et maintenant je me retrouvais à la merci de deux cinglés qui m'utilisaient comme appât pour attirer Michael.

Les larmes coulant à gros bouillon sur mon visage et la gorge serrée, je restais aussi mou qu'un pantin dans les bras d4andrew alors que ses crocs s'enfonçaient lentement en moi. J'étais tellement retranché en moi-même que je sentis à peine la douleur, ce qui fit que je ne criais pas. Cela ne plu pas au vampire qui se recula pour me dévisager, du sang brillant étalé sur ses lèvres. Mon sang. Ses yeux maintenant bien plus animés ne me lâchèrent qu'au moment où il plongea une seconde fois sur mon cou, beaucoup moins délicatement que la première fois. S'il en avait eu la place, il m'aurait même sûrement déchiqueté la gorge. Et cette fois, la douleur atroce perça le brouillard émotionnel dans lequel je me trouvais, me faisant m'égosiller toujours plus longtemps, jusqu'à ce que ma voix craque et que les seuls sons pouvant se faire entendre dans la pièce soient ceux de Sophia qui s'époumonait pour qu'on me lâche, et celui, dégoûtant, des sucions juste à côté de mon oreille.

« Andrew ça suffit, tu vas le tuer sinon. » gronda ma mère, sa voix résonnant autour de moi comme si je me trouvais sous l'eau « Andrew ! »

D'un coup, il fut arraché de mon corps alors que ses crocs étaient toujours solidement enfoncés en moi et qu'il s'accrochait à moi comme à une bouée de sauvetage, arrachant de la chaire au passage. Ses ongles semblable à des griffes s'accrochèrent à moi avant de finalement me lâcher, me laissant seul face au masque de colère qu'était le visage de ma mère.

« Espèce d'abruti, si il meure on a plus aucun moyen de marchander ! »

Je me retrouvai pendu par les bras, tout un côté de ma gorge en lambeaux, l'air ayant de plus en plus de mal à remplir mes poumons. J'essayai de respirer plus profondément, en vain. Un cris essaya de s'échapper par ma bouche, ne pouvant former qu'un gargouillis pitoyable. J'étais entrain de me vider de mon sang et ne pouvais plus respirer. J'étais entrain de mourir. Et ça ne me faisait même pas vraiment peur. Si je mourrais, Michael se vengerait, j'en étais certain. Et cela voulait dire qu'à travers lui, j'aurais moi aussi ma vengeance.

« Luke ! Lukey ! S'il-te-plaît, reste avec moi ! » supplia Sophia, les pleurs évident dans sa voix.

Je me sentis tomber à terre au moment où un énorme fracas se fit entendre, et d'un coup, un flot d'émotions d'abattis sur moi. Peur, panique, colère, amour. Elles ne venaient pas de moi, mais du vampire aux cheveux rouges qui fonçait sur moi pour me prendre dans ses bras, les joues rouges du sang qui coulait de ses yeux. Je levais mes yeux vers lui, essayant de le voir à travers ma vision floue, mais je ne distinguais que des taches colorées. Un nouveau gargouillis m'échappa, le faisant éclater en sanglot. J'avais envie de lever la main vers lui pour le rassurer, de le prendre dans mes bras, de lui assurer que tout allait bien se passer. Mais j'étais bien trop faible pour bouger et il m'était impossible de parler. Je devais donc me contenter de l'écouter pleurer en lui transmettant à travers notre lien retrouvé à quel point il comptait pour moi, et à quel point je lui faisais confiance.

« Je suis désolé Luke. » chuchota-t-il à mon oreille avant d'embrasser ma tempe.

Je ne lui souris faiblement, du moins j'essayais. Je ne savais pas si j'avais réussi ou pas, mon corps me paraissait bien trop lourd pour que ce soit le cas. Finalement mes yeux se fermèrent définitivement et tout autour de moi disparu, emmené au loin en même temps que ma conscience.

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