~Chapitre 9~

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(Attention ce chapitre contient des descriptions violentes)

Dans une vie, on peut avoir vu les pires atrocités que l'Homme soit capable de faire, mais rien ne prépare une personne normale à faire face à ce genre de scène : une pièce dévastée par une lutte et au milieu du chaos se trouvait un cadavre désarticulé par la torture. En cherchant bien, on pouvait retrouver ses ongles et ses doigts de pieds éparpillés un peu partout dans la pièce... mais ses yeux et ses organes restaient introuvables laissant son ventre éviscéré visible à tous. Son visage tailladé avait gardé l'expression de terreur et de douleur de ses derniers instants. L'odeur de pourriture rendait l'atmosphère irrespirable et les murs portaient encore le sang et les restes de boyaux, preuves de la rage de son tortionnaire. N'importe qui aurait vomit devant l'horreur de cette scène, c'est d'ailleurs ce que firent les policiers et l'inspecteur en venant sur le lieu du crime.

C'est la concierge qui l'a trouvé, elle n'avait vu personne venir et n'avait rien entendu, il faut dire que les appartements sont relativement bien insonorisés. Malgré toutes les investigations de la police, aucune piste n'a pu être exploitée. La victime était un dealer de drogue, il vendait sa marchandise dans un quartier pauvre de Marseille et se contentait de ses petites affaires. Alors qu'avait il fait de si grave qui puisse provoquer une mort aussi douloureuse et cruelle? On peut avoir fait des erreurs, mais quel passé peut provoquer un tel châtiment et quels genres de personnes sont capables de telles atrocités ?

Et un mois plus tard une autre personne fut retrouvée dans une chapelle d'une petite ville de l'est de la France. Après avoir subi le même sort que le dealer, ses bourreaux l'avait crucifié. D'après le médecin légiste, cet homme de presque 50 ans, qui blanchissait de l'argent, était toujours vivant quand ses meurtriers l'avaient cloué au bois de la croix. Mais il était mort par hémorragie, son état ne lui avait pas permis de souffrir de l'asphyxie que subissent les crucifiés.

Il y eut encore deux autres cas comme cela dans un intervalle de six mois : un couple a été retrouvé découpé en morceaux juste pour le spectacle, ou pour le plaisir de la torture, dans leur maison de Bretagne. Et un adolescent de Nantes fut repêché dans la Loire, son corps portant la trace de tortures inhumaines, et lui aussi vidé de ses organes.
Ces trois derniers cadavres avaient également tous un casier judiciaire loin d'être vierge.

Quelques points communs étranges entre tous ces cadavres ont attirés l'attention des autorités : leurs morts spectaculaire et totalement insolite, un meurtrier fantôme, et le fait qu'ils trempaient tous dans des affaires pas très claires de trafic en tout genre...

L'affaire a piétinée pendant un long moment avant que les enquêteurs ne trouvent enfin une piste valable.


Suga déglutit.

Il avait été confronté à toutes sortes de situations dans son métier, mais les photos de l'exposé des françaises ne le mettaient pas à l'aise, et d'après la tête que faisaient les autres policiers dans la salle de réunion, il était à peu près sûr que la plupart de ses collègues ne se sentaient pas mieux ! Il vit Leïla a quelques mètres de là, la main devant la bouche, elle n'avait pas l'air bien, mais même blême elle restait magnifique...

Il la fixa pendant quelques instants avant de redescendre sur terre et de se concentrer sur ce qu'il se passait.

Malgré les visages pâles de certains qui semblaient sur le point de vomir quand elles énuméraient les détails des cadavres, les deux lieutenants ne se laissaient pas déconcentrer et continuèrent leur récit à tour de rôle.

Ces victimes étaient toutes plus ou moins impliquées dans un réseau, que ce soit un trafic de drogues, d'organes, d'humains ou de blanchissement d'argent, la source de tous les problèmes se tenait, selon la police, dans la capitale française.

Sunrise  [Fanfiction BTS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant