Chapitre 4

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Charles quitta avec tristesse la résidence de ses parents. William promit à Jean-Louis et Marie que leur fils pourrait venir les visiter de temps à autre.

Charles suivi une formation prodiguée par la compagnie. Il se familiarisa avec les étapes de tout type de bateaux. Il est certain de pouvoir, plus tard, dégoter un travail sur les chantiers maritime. Pour lui, son avenir était au Canada, mais il savait qu'il devrait passer quelques années en Europe afin d'en apprendre davantage.

William et Charles arrivèrent au port de Trois-Rivières où ils embarquèrent en destination pour l'Écosse. Charles était émerveillé par tout ce qu'il voyait. William avait demandé au capitaine du navire, s'il pouvait faire visiter le bateau à Charles.

La visite commença par le poste de commandement. Le capitaine lui expliqua le fonctionnement de la navigation. Chaque bouton servait à manœuvrer ou à donner un signal de départ, de changement de cap ou même d'alarme. Les cadrans aidaient à informer le capitaine de la direction à suivre et de tous dangers que le navire pourrait engendrer. Ils descendirent ensuite à la salle des machines. Tour à tour, les matelots expliquèrent à Charles à quoi servait l'instrument auquel ils étaient attitrés.

v Merci Mister Crowley, dit Charles.

v Tu peux m'appeler William, répondit-il.

v D'accord William. Vous me faites réaliser un rêve. Jamais je n'aurai pensé à monter à bord d'un bateau.

v Je suis content que ça te plaise mon garçon. Lorsque nous serons à Glasgow, tu vas demeurer dans ma famille. Quand tu auras atteint ta majorité, tu pourras te trouver une chambre ou même un appartement, pour avoir un logis à toi. Sache que tant que tu le souhaiteras, ma maison te sera toujours ouverte.

v Je vous suis très reconnaissant de tout ce que vous faites pour moi. Avez-vous recruté d'autres personnes?

v Tous les gens que j'ai rencontrés n'avaient pas envie de quitter leur famille ou sinon il aurait fallu leur trouver un logis, afin d'héberger femme et enfants.

v Dommage. Je suis le seul canadien que vous avez embauché?

v Oui, tu es le seul qui m'a vraiment impressionné et tes parents n'ont pas hésité à ce que tu me suives. Ils ont beaucoup de respect pour toi et ils croient en ton talent.

v Depuis que je suis petit, qu'ils connaissent ma passion pour les bateaux et que j'aimais en fabriquer.

v Alors, tu vas te plaire chez nous. Lorsque nous arriverons, je vais te faire visiter la ville et te laisser quelques jours de repos afin que tu puisses te remettre du décalage horaire.

v J'ai hâte de découvrir de nouveaux horizons. Je rêve de ce moment depuis si longtemps. Malheureusement, ma famille est restée au pays et j'ai peur de m'ennuyer d'eux.

v Tu pourras les voir quand tu voudras et même leur écrire. J'ai fait la promesse à tes parents, soit à Noël et durant l'été.

v C'est vraiment gentil de votre part.

v Suis-moi nous allons monter sur le pont, tu vas voir la vue sur l'océan est magnifique.

v Ce que je vois jusqu'à maintenant me plait énormément.

Charles se plut sur le navire. Il pensa à tout ce qu'il allait réaliser et aux gens qu'il allait rencontrer. Il se mit à réfléchir qu'il ne parla pas anglais. William le rassura en lui disant que la plupart des gens qui travaillaient sous ces ordres, parlaient le français, pas parfaitement, mais ils étaient capables de s'exprimer. La plupart du temps, William serait le supérieur immédiat de Charles, alors il n'aurait pas trop de difficulté à se faire comprendre.

Durant tout le voyage, Charles accompagna William partout il allait. Lors d'un repas, William lui parla de sa famille, sa femme et de ses enfants. Il avait un fils du même âge que Charles, alors ils devraient s'entendre à merveille.

Charles trouva le voyage long, parfois le mal de mer le saisissait, mais l'idée de construire des navires comme celui sur lequel il se trouvait lui faisait oublier les maux dont il souffrait. Il se promit que dès son arrivée en Écosse, il écrirait à ses parents pour leur raconter le périple.

Lorsqu'ils approchèrent de l'Europe, William nomma quelques endroits qu'il avait visités. Il souhaita à Charles de voir autant de pays qu'il en avait fréquentés.

Pour Charles et William, la traversée se termina dans la bonne humeur. William avait hâte de présenter Charles à sa famille et surtout de les retrouver. De son côté, Charles songe à son premier jour de travail où il pourrait construire son premier paquebot avec les gens qu'il rêve d'ériger depuis son jeune âge.

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L'EmpressWhere stories live. Discover now