Podemos hacerlo

Chapitre 28

Martina redevient la narratrice de l'histoire

Après ce petit incident, Jorge se montrait très agréable. Il s'en voulait beaucoup... Il s'occupait encore plus de moi qu'avant ! Je vous laisse imaginer la situation... Quelques jours après ma sortie de l'hôpital, Jorge et moi avons appris que ces parents avaient déjà emménagé depuis une ou deux semaine ! Étrange qu'ils ne nous aient pas prévenus ! avais-je pensé

Jorge avait été trouvé le laboratoire où il avait réalisé les analyses afin de poster plainte auprès des dirigeants. Une fois le directeur informé, il a interrogé tous ces employés et l'un d'eux a fini par craquer. Il a avoué avoir falsifié les résultats sous les demande d'un homme qui est resté anonyme en échange d'un belle somme d'argent. L'employé a par la suite été renvoyé de l'établissement. Jorge lui était plus en colère que jamais. Il se demandait qui nous voulait du mal, et moi aussi d'ailleurs...

Sinon, notre vie de couple avait repris son train quotidien : je réveillais Jorge le matin qui allait se préparer sur le temps que je prépare le petit déjeuner. Ensuite, il partait travailler et revenez manger à midi avec moi à la maison. Il finissait à 18h. Généralement, il m'accompagnait faire les courses en fin de journée, un jour par semaine. Nous avions retrouvé cette complicité qui m'étais cher...

Le bébé se développait parfaitement bien et n'avait gardé aucune séquelle du petit incident. J'en étais très heureuse car si il en avait été autrement Jorge s'en aurait voulu éternellement. Très vite, nous n'en parlions plus, nous laissions cette histoire dans le passé. J'étais dès lors à sept mois de grossesse. Mon bidon était bien rond. Nous avions décidé qu'il était grand temps d'aménager la future chambre. Je n'avais jamais vu Jorge prendre autant de plaisir à bricoler. Nous avions décidé de peindre les murs en gris clairs et de mettre du nouveau parquet. Les travaux furent vite fini car on s'y était mis à fond tous les deux. Nous avions ensuite acheté tous les meubles ; berceau, commode, table à langer,... Nous avions tous pris en blanc afin de pouvoir décorer par la suite, quand nous saurions le sexe. Jorge avait construit tous les meubles seul, il refusait que je l'aide car il avait peur que je me blesse. Je m'amusais des fois à aller dans cette pièce et à m'imaginer mon futur bébé couché dans son landau. Jorge aimait bien venir dans cette pièce lui aussi.

Il avait pris l'habitude de m'enlacer en dormant, avec ses mains positionnées sur mon ventre. Je dois avouer que cette position était magique. À ce stade de ma grossesse, je commençais à sentir le bébé remuer. C'était une sensation des plus merveilleuse. Quand il bougeait fort, j'appelais rapidement Jorge pour qu'il vienne sentir, du moins quand il était à la maison. Il adorait ça.

Jorge avait de nouveau reçu une prime ainsi qu'une augmentation au travail. Son moral allait vraiment mieux. Il avait repris confiance en lui mais je savais qu'il avait toujours une blessure au plus profond de lui qui ne se refermerait que superficiellement. Mais bon, je préférais croire qu'il était heureux. Même si il ne le disait pas très souvent...

Jorge avait tout de même assez renouer avec son père mais je voyais bien que quelque chose continuait de clocher dans toute cette histoire. Jorge avait repris une totale confiance en son père, il lui avait tout pardonné et il s'en portait à merveille. Mais moi je restais perplexe. Je trouvais que mon beau-père avait toujours une attitude louche... Comme si, il était en colère d'être là. Quand il avait appris qu'il allait être grand-père, il n'a rien dit, il n'a pas réagi. Il a fait une énorme grimace et a quitté la pièce. Sa femme nous a dit qu'il était comme ça quand il était ému mais elle n'a pas réussi à me faire gober ce mensonge. Je l'ai vu à son regard, que quelque chose la préoccupait ! Je préféra ne pas en parler à Jorge. Il avait déjà eu beaucoup de soucis avec son père et étais déjà assez perturbé en ce moment.

J'avais donc décidé de mener ma petite enquête !