Podemos hacerlo

Chapitre 8

- Je vais rester dans cette chambre avec toi juste quelques jours et tu dois faire genre de rien, ok ?

- En résumé, tu veux qu'on partage la même chambre et que je fasse l'air de rien devant les autres ?

- Waw, tu comprends vite ! Pardon, c'est sortit tout seul... Il faut vraiment que tu m'aides !

- Mais pourquoi tu ne retournes pas chez toi ? Tu feras ta fugue une autre fois !

- Non, je ne peux pas ! Je me suis disputer avec mes parents tout à l'heure et ils voulaient m'envoyer en pension ! Je ne veux pas y aller tu comprends ! dit-il en devenant subitement tout calme

- Pourquoi tu n'essaies pas de changer alors ?

- Tu crois que c'est si facile ? J'ai toujours fréquenté les racailles du lycée ! Je suis comme ça maintenant !

- Tout le monde peu changer !

- Si tu le dis ! Bon, tu veux bien m'aider s'il-te-plait ? me dit-il calmement

- D'accord à condition que tu me parles toujours comme tu viens de le faire !

- Comment ?

- Sans crier et gentiment !

- D'accord ! Je vais essayer ! Merci ! dit-il en se jetant dans mes bras

Je sentais que Jorge était une personne fragile. Qu'il avait une souffrance en lui. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais vraiment envie de l'aider.
Il se détacha ensuite de moi et se dirigea vers la fenêtre qu'il ouvrit. Il fouilla dans son sac et en sortit une boîte de cigarette. Il prit une cigarette, l'alluma et la porta à sa bouche.
Je m'approcha discrètement de lui et vola son paquet afin de le cacher. Je me dirigea ensuite vers lui et lui arracha sa cigarette pour la lancer par la fenêtre.

- Non mais tu es cinglée !? Tu sais combien ça coûte ?

- Non et je m'en fiche !

Il me regarda d'un regard noir.

- Tu veux des problèmes, c'est ça ? dit-il en s'approchant dangereusement de moi

Merde, j'ai fait une connerie, pensais-je

- Non, je veux juste t'aider ! Ne te fâche pas s'il-te-plait !

- Tu ne saurais pas m'aider !

- Si. Si tu arrête déjà de fumer, ça sera déjà un grand pas !

- Arrête ! Tu crois que je n'ai pas déjà essayé ? Tu crois que j'aime la merde que je suis devenu ? dit-il en hurlant

J'étais totalement horrifiée. Il me faisait tellement peur.

- Excuse-moi. dit-il

Il partit à nouveau vers la fenêtre et tourna la tête vers l'extérieur. Quel comportement étrange, me dis-je. Je décida de l'approcher à nouveau.

- Jorge ?

Il ne répondit pas.

- Excuse-moi, j'aimerai seulement t'aider !

- J'ai pas envie de parler, Tini.

Tini ? Comment ce fait-il qu'il connaisse mon surnom ? avais-je pensé

- Tu... Tu connais mon prénom ?

- Je m'en doutais, dit-il en riant

- De quoi ?

- Que tu ne te souviendrai pas de moi ! C'est moi Jorge, on passait tout les été ensemble ici quand on était petit !

- Ah oui, maintenant que tu le dis j'en ai un vague souvenir ! Mais je n'avais que 6 ans à cette époque alors j'ai du mal à m'en rappeler !

- Moi j'en avais 8. Je m'en souvient parfaitement ! J'étais tellement heureux à cette époque ! J'étais toujours ce petit ange naïf.

- Tu l'es toujours !

Il se retourna vers moi. Il pleurait. C'était un choc pour moi.

- Tu trouves vraiment que j'ai une tête d'ange ?

- Oui

- Tu es bien la seule fille à le penser dans ce cas ! Toutes les filles ont peur de moi et tu ferais mieux d'en faire autant !

- Je n'ai pas peur de toi

Il se retourna à nouveau comme si j'avais dit un truc merveilleux.

- Je te trouve même sympa

Il rigola.

- Arrête ton cirque, tu dis ça rien que pour me faire plaisir !

- Non ! Je vais même te dire quelque chose de fou : je te trouve très beau et très attirant.

Son regard s'éclaircit et il s'approcha de moi. Il me prit violemment dans ses bras et me serra fort. Il pleurait sur mon épaule.

- Tu veux de l'aide ?

Il hocha la tête

- Tu peux compter sur moi.

- Merci Tini ! dit-il en détachant de moi

- Tout d'abord, dis-je en allant chercher la boîte de cigarette, il faut te débarrasser de ça. !

Je jeta le paquet a la poubelle.

- Ensuite enlevé cette stupide casquette !

Je la lui enleva et arrangea ses cheveux tandis que lui le regarda en rigolant.

- Voila ! Tu es bien plus beau comme ça ! Maintenant, tu arrêtes de te morfondre et tu prend confiance en toi ! Prend les choses en main !

Il sembla réfléchir un instant.

- D'accord !

Il se rapprocha de moi et plaqua ses lèvres sur les miennes.