Chapitre quinze - Niall

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Je suis absolument désolée pour tout ce retard mais je n'avais vraiment pas le temps d'écrire la semaine dernière. Dans tous les cas, merci énormément pour les 3K, ça me fait vraiment plaisir ! 


Tout le monde est déjà endormi. Après notre discussion, Liam s'est en allé en me disant qu'il comprenait ce que je ressentais, même si je sais qu'il ne comprend pas. Pour comprendre ce que je vis, il faudrait le vivre et aucun d'eux ne le vit au quotidien. Ne pas contrôler ses émotions voir son propre corps : ils ne le comprennent pas. Abby est couchée depuis deux ou trois heures et je suis à l'extérieur, sur la terrasse menant au petit jardin, assit sur une chaise. Je me demande pourquoi Liam a voulu savoir tout cela sur moi. La plupart des gens sont juste insensibles à ma maladie et me prennent soit pour un fou, soit pour une personne normale. Liam, cependant, me prend pour ce que je suis : un homme malade. Rien de plus, rien de moins. Je ne sais pas encore si j'aime ou déteste cela.

Je chasse le sujet de mon esprit, me rabattant sur autre chose. L'Anonyme. Nous parlons tous les jours, mais, depuis trois jours, aucun message n'a été échangé. Je crois que cela me gêne, parce que je suis habitué à ses messages et que de ne pas en recevoir m'angoisse un peu à chaque fois. J'attrape mon portable, observant nos derniers messages. Le dernier à été envoyé par lui et je n'y ai pas répondu. Voilà peut-être la raison de son silence. Je dois relancer la conversation.

De : Niall

A : Anonyme

Tu n'aimes pas la philosophie, alors ?

J'envoie sans réfléchir, mais, dans les trente secondes, je m'en veux. Pourquoi ai-je envoyé cela ? C'est idiot et insensé. Je déglutis, me sentant bête. Je ne sais même pas s'il va répondre à cela. Je soupire longuement, me laissant aller dans la chaise en sortant mon paquet de cigarettes. Avec les autres, nous avons choisi une maison assez grande et munit d'une piscine. Harry a bataillé pour trouver une maison munie d'une piscine et d'une salle de jeu. Il adore jouer au billard, comme il le faisait avec son père et je me joins souvent à quelques parties. Cela fait passer le temps, même si ce n'est pas ce que je préfère, j'aime jouer de temps en temps. Je me lève, dans l'idée de faire une partie. La salle de jeu est éloignée des chambres, je n'ai donc pas à m'inquiéter du sommeil de mes amis.

Je passe le couloir de l'étage du bas jusqu'au fond, entrant dans la salle. Je me dirige directement vers l'amplificateur, au fond de la salle, auquel je branche mon portable. J'allume une musique aléatoire tout en m'approchant de la table de billard. Pour être honnête, je ne joue pas souvent. Lorsqu'Harry est prit d'une envie de jouer, il est souvent accompagné de tout un paquet de gens étranges que je ne réussis pas à apprécier. De ce fait, je ne me mêle pas à énormément de partie si ce n'est celles que nous lançons dans des moments de grands ennuis. Avec les heures de cours à la fac, cela n'arrive pas souvent.

Je mets les billes en place sur la table, puis attrape une des queues de billard, accrochées au mur. La chaleur dans cette pièce est insupportable. Nous nous trouvons sur une des rues entourant Central Parc, dans un quartier assez aisé. En réalité, je réussis à me trouver ici simplement parce que c'est une colocation. Nos voisins, pour la plupart de riches personnes travaillant dans toutes les grandes entreprises installées dans les immeubles entourant Central Parc, ont trouvé cela bizarre. Mais cette maison appartient avant tout aux parents de Danielle et de ce fait, nous pouvons vivre à l'intérieur. Bien sûr, Harry, Louis, Eleanor et moi devons leur payer un loyer, mais ce n'est pas une somme équivalente aux réels loyers présents dans notre rue. Cela me satisfait.

–– Numéro neuf, au fond à gauche, annonçais-je, même si ce n'a aucun intérêt – le jeu en lui-même n'a aucun intérêt puisque je joue seul.

Saccagé || Niam - en pauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant