Désir et Devoirs futurs

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Titus marchait à travers les couloirs de Poudlard, les murmures s'élevant à son passage comme une vague agitée par le vent. Les presque deux années qui s'étaient écoulées depuis sa sortie d'Azkaban avaient gravé en lui une maturité précoce. Ses yeux, autrefois pleins de curiosité enfantine, portaient maintenant le poids de l'expérience et de la solitude forcée.

L'empoisonnement à Azkaban et les horreurs qu'il avait subies à l'âge de quatorze ans n'étaient plus qu'un souvenir sombre et tenace, un cauchemar qui s'invitait encore dans ses rêves. Il avait encore des traitements à prendre, plus sensibles au moindre rhume. Mais il avait survécu, convaincu d'avoir été sur le point de devenir orphelin, avec son père, l'Imperator, déclaré mort après un attentat où Titus se croyait le seul survivant.

À Poudlard, sa vie avait été bouleversée non seulement par son rétablissement, mais aussi par la révélation de son existence au monde magique. Être le fils de l'Imperator avait placé sur ses épaules un fardeau de responsabilités et d'attentes. Les regards qu'il recevait quotidiennement variaient entre l'envie, la jalousie, la haine et l'adoration, chacun le pesant comme s'ils pouvaient déchiffrer les secrets de son âme simplement par son apparence.

Même ses professeurs le traitaient différemment. Les indulgences accordées à ses rêveries et à ses bavardages habituels avaient disparu, remplacées par une exigence rigoureuse de perfection. Le fils de l'Imperator devait être un exemple de réussite et de puissance. Tous, sauf Castor Borgin, le professeur de sortilèges, qui continuait de l'encourager avec la même affection et la même rigueur qu'avant. Castor, le vieil ami de son père et son mentor à l'école, restait un pilier de constance dans sa vie tumultueuse.

Pour Titus, la vie à Poudlard n'avait plus rien de l'insouciance de l'enfance. Chaque pas, chaque mot, chaque sort était scruté, analysé et souvent jugé, et comparé à son père. La liberté qu'il chérissait tant était devenue un souvenir lointain, maintenant qu'il était sans cesse sous le regard du monde.

Alors qu'il se dirigeait vers la salle commune de sa maison, un petit groupe d'élèves plus jeunes chuchotait en le pointant du doigt. Titus esquissa un sourire triste. Il avait appris à accepter cette nouvelle réalité, à trouver un équilibre précaire entre qui il était vraiment et l'image que le monde voulait voir.

Mais au fond de lui, une partie de Titus aspirait toujours à la simplicité et à la liberté de son ancienne vie, avant que le poids de son nom ne définisse chaque aspect de son existence à Poudlard. C'était pour ça qu'alors il devait préparer ses BUSE, Titus avait répondu sans honte à son directeur de maison qu'il ne savait pas ce qu'il voulait faire plus tard.

Castor avait alors juste sourit, et lui avait juré de ne rien dire à Caius.

— Peut-être... professeur, avait alors confié Titus en rougissant. Ou...

— Ou ?

— Auror... Mais... qu'est-ce que ça change ? Tout le monde veut que je succède à mon père un jour.

Le poids d'être le fils de l'Imperator pesait lourd sur l'adolescent de quinze ans. Personne ne savait qu'il gardait encore des faiblesses dû à la maladie d'Azkaban qu'il avait eu pendant sa semaine à la prison alors qu'il était déjà souffrant d'une journée d'interrogatoire violent, et d'autres abus. Les rapports de ce moment avaient été détruits par son père, passant sous silence l'horreur que Titus avait vécu, ajoutant un secret et un aura mystérieux sur le garçon.

Aura que Caius entretenait alors qu'il avait beaucoup changé après cette attaque, voyant alors ses propres faiblesses. Il était sorti de sa zone de confort, s'impliquant plus dans les relations internationales avec les autres communautés magiques. Il était devenu le Manitou Suprême, appuyé par beaucoup de nation de la Confédération Internationale des sorciers.

Invisible II - Au nom de l'ImperatorWhere stories live. Discover now