Pouvoir et regret

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Titus se remettait lentement mais sûrement de sa maladie. Encore fatigué après une semaine allongé, il ne toussait plus. Il avait la visite de son père à chaque repas, après les soins de Livia ou de Mme Pomfresh. Chaque soir, Caius acceptait de le border, le rassurant alors que ses nuits étaient encore remplies de cauchemars.

Un soir, après une journée à faire la justice, Caius s'assit au bord du lit de Titus, une lueur douce émanant de la lampe de chevet.

— Comment te sens-tu ce soir, Titus ? demanda Caius, sa voix basse et calme.

— Mieux, papa, répondit Titus, un sourire timide éclairant son visage pâle. Les cauchemars sont moins fréquents.

Caius lui caressa affectueusement la tête, ses doigts glissant dans les cheveux encore clairsemés de son fils.

— C'est une bonne nouvelle, dit-il avec un sourire. Tu sais, tu deviens plus fort chaque jour.

Titus regarda son père avec admiration et curiosité.

— Papa, que fais-tu pendant la journée quand tu n'es pas avec moi ? demanda-t-il, ses yeux bleus grands ouverts.

Caius prit une profonde inspiration, hésitant à lui dire la vérité.

— Papa ?

Caius baissa la tête, ne sachant comment expliquer sa situation. Titus n'était qu'un enfant.

— Tu fais leurs procès, c'est ça ? Demanda Titus d'une voix douce, sans jugement. Parce qu'ils m'ont fait mal ?

— Certains, répondit Caius, mais ils ont aussi mis en péril notre communauté. Il reste encore une dizaine de procès... Puis ça sera au tour des... des chefs de cette tentative de tout détruire.

— Elle aussi ?

— Elle a été manipulée, un peu, dit Caius. On lui avait promis ma place. Son grand rêve. Sa mère était celle qui la dirigeait, avec l'aide de Hoogan et d'autres, dont l'ambassadeur américain. Ils sont à Azkaban depuis quelques jours, maintenant.

Titus fixa le plafond. Il n'oublierait jamais sa peur surnaturelle dans la cellule à Azkaban.

— Et avant... Ils... faisaient quoi ? Ils étaient où ?

Caius fixait Titus. Il comprit que ce n'était plus un enfant.

— Aida a été arrêté au tout début, avec deux autres députés : Travers Senior et Plank. Des députés de la faction des Sacrés, expliqua Caius. Il y a trois factions au sein du Magenmagot... enfin... il y en avait trois... À présent, c'est une sorte de mélange. Beaucoup avaient conspirés avec eux et du coup... de 91 députés... on est à une cinquantaine. Au fond... ça m'arrange un peu car... j'avais prévu d'ouvrir des sièges aux autres êtres magiques, donc... Avec de nouvelles élections...

— Ça offre des postes pour... des centaures ? Il va y avoir des centaures au Magenmagot ? Demanda Titus enthousiaste. C'est vrai !?

— Ils auront deux sièges, oui. À eux de voir s'ils les prennent ou non. Je ne les oblige pas à participer. C'est leur choix. Les Gobelins auront dix places. Les vampires cinq. Les loups-garous avaient déjà le droit de se présenter en tant que sorcier, bientôt les Moldus qui ont été mordu pourront tenter de se faire élire par les clans pour deux sièges.

— C'est incroyable, papa, murmura Titus, son regard pétillant à l'idée de ces changements.

Caius sourit.

— Oui, cela pourrait vraiment changer notre communauté. Cela donne à chacun une voix, un moyen de participer à notre gouvernement. C'est important, surtout après tout ce qui s'est passé, expliqua Caius, son ton devenant plus sérieux.

Invisible II - Au nom de l'ImperatorWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu