SINALOA

cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ xᴠɪɪɪ : ɪɴᴛᴇʀʀᴏɢᴀᴛᴏɪʀᴇ

Vᴇɴᴅʀᴇᴅɪ

Pᴀʀᴛ 𝟹

Toluca

🚓 Poste de police 🚓

10h

𝙼𝚊𝚗𝚞𝚎𝚕𝚊.

Nous nous sommes levés assez tôt aujourd'hui, Ignacio nous a conduit Veracruz, Graciela et moi au poste de police. Ça fait des heures que nous sommes là.

Des policiers défilent devant nous,d'autres transportent des piles de documents, tandis que certains vont rajouter leur café.

Graciela anxieuse serre ma main tellement fort qu'on dirait qu'elle va exploser. Veracruz, adossé contre le mur,est perdu dans ses pensées depuis hier.

On va régler cela plus tard..

Je retire lentement ma main dans celle de Graciela et me lève pour me diriger vers Veracruz. Il ne remarque pas ma présence, je claque des doigts pour attirer son attention,il fronce ses sourcils,sa mâchoire contracté.

Je ne comprends même pas pourquoi il est si en colère.

Je racle ma gorge et dit :

- Tu as pensé à ce que tu vas dire ? Murmurais-je

- Ouais. Par contre ce n'est pas moi le problème mais elle. Répondit-il en désignant discrètement Graciela de son menton.

- Elle ne se souvient de rien, excepté la gifle de son père, et la poêle ?

- Je m'en suis débarrassée. Par contre, tu n'avais pas de gant ce jour, tes empreintes digitales ont sûrement été détectés.

- C'est pa-

Une voix grave m'interrompt.

C'est un policier qui interpelle Graciela. Je m'approche suivie de Veracruz.

- L'enquêteur est là. Veuillez me suivre s'il vous plaît.

Graciela respire profondément avant de me lancer un regard apeuré, je lui souris tendrement et elle s'en va avec le policier.
Quelques minutes plus tard, elle revient et c'est au tour de Veracruz de suivre le policier. Graciela assise,je m'approche d'elle.

- Comment ça s'est passé ? Demandais-je à Graciela qui joue avec ses doigts.

- J'en sais rien,ils m'ont posés une série de questions. J'ai juste dit ce que je savais. Murmure t-elle

- Tu as dis quoi exactement ? Insistais-je

- Que ma mère est décédé, mon père avait des dettes.. Manuela j'ai pas envie d'en parler,je suis déjà assez bouleversé comme ça et j'ai mal à la tête. Dit-elle d'une voix enrouée.

Calme toi Manuela.
Ils n'ont aucune preuve..
Au-cu-ne !

Veracruz revient et le policier me fait signe de le suivre. J'exécute, nous prenons un couloir qui mène vers une porte qu'il m'ouvre. J'entre et il reste dehors, l'intérieur de la pièce sent le renfermé, les murs sont peints de couleurs sombres, une ampoule à lumière tamisée accroché au mur,au centre de la pièce se trouve une table et deux chaises placées aux extrémités de la table. Derrière moi,se trouve une vitre qui ne montre pas l'extérieur. Je tire une chaise pour m'asseoir.