cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ᴠɪɪɪ : sᴇcʀᴇᴛ ɴ°𝟷

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𝟷𝟺ʜ𝟸𝟻
Uɴɪᴠᴇʀsɪᴛᴇ ᴅᴇ ᴍᴇxɪcᴏ

Plus que 5min avant la fin de notre cours de droit des obligations qui est d'ailleurs le dernier cours de la journée. Couchée surma table,ma tête appuyé contre mon bras qui me sert d'oreiller, mes paupières lourdes font disparaître mon cahier,et ma main maintenant mon stylo s'efface progressivement de mon champ de vision. Graciela près de moi, le visage frais comme la rosée du matin,prend minutieusement des notes. Au loin,d'autres étudiants s'endorment tandis que d'autres chuchotent entre eux. Mes yeux scrutent l'horloge placé au dessus de la porte de notre salle.

Plus que 3min..c'est interminable. Ayant pour impression que chaque minute passée dans cette salle est une torture pour moi. J'ignore quel jour nous sommes, Je sors discrètement mon téléphone de mon sac, l'allume et vois Martes ( mardi).

- La semaine est encore longue. Murmuré-je

Graciela me regarde et acquiesce un sourire au coin. Ma tête toujours posé sur mon bras, je scrute le tableau blanc.
La sonnerie me retire de mes songes et comme par magie,la lueur de fatigue qui me submerge s'est envolée au même moment. Les autres étudiants se réveillent tout souriant puis rangent leurs affaires.

- Jeunes gens n'oubliez pas de photocopier l'arrêt Fullen pour vendredi. Dit le professeur.

Le professeur arrange également ses affaires dans sa malette puis sort d'un pas décidé. D'autres étudiants font de même, mes affaires rangés dans mon sac, debout, j'attends Graciela.

- Dépêche toi Jiménez. Mon chauffeur m'attend.

- Une minute s'il te plaît.

Elle se dépêche de ranger ses affaires puis sa gamelle dans son sac. Elle se lève et nous sortons de la salle.

- Du coup, tu vis où ? Demandais-je

- Pas loin de la fac, je suis dans une petite banlieue du coin.

- On va te déposer alors. Dis je

- Non, c'est pas la peine, c'est juste trente minutes de marche.

- Même si c'est une minute de marche, on va te déposer, j'insiste et c'est non négociable.

Un rire nerveux se dessine sur ses lèvres plongeant son visage dans un océan d'inquiétude. Nous sortons sans dire un mot, Ignacio toujours fidèle à son poste,m'attend tout souriant vêtu de son vêtement habituel.

- Bonsoir Ignacio, je te présente ma nouvelle amie, oui, j'en ai enfin une, elle s'appelle Graciela Jiménez. Graciela, voici Ignacio, mon merveilleux chauffeur.

- Bonsoir Monsieur.

- Bonsoir jeune fille.

- Vu que les présentations sont faites, on va l'a déposer chez elle. Elle dit vivre dans une banlieue près d'ici, comment ça s'appelle ?

Son visage devient nerveux et ses yeux se vident de toute sa couleur. Elle est comme emprisonné par la peur. D'un claquement de doigts de ma part, elle cligne des yeux surprise en disant :

- Hein?

- Ta maison est situé où exactement ?

- À Toluca plus précisément à Rancho la mora. Dit-elle d'une voix enrouée.

- Toluca ? T'es sérieuse ? C'est au moins 63km et tu me parles de 30min de marche, j'y crois pas.

- Mais c'est pas si loin.

- Monte avant que je t'en colle une.<< C'est pas si long>> n'importe quoi. Dis je en faisant une grimace.

Nous entrons toutes les deux à l'arrière. Les yeux de Graciela se perdent dans le paysage qui défilent devant nous. Je décide donc de briser la glace.

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