𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝚇𝚇: 𝚟𝚎𝚗𝚐𝚊𝚗𝚣𝚊

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Samedi matin

Part 1 📌

08h

Manuela.

Les rayons de soleil pénétrant ma chambre me font légèrement ouvrir les yeux, la pièce illuminée,je me retourne et scrute le plafond. Mon corps endolorie à cause des coups de la soirée d'hier me fait atrocement mal.

Crève la faim..
Je te ferme la porte si j'en ai envie
On ne me donne pas d'ordres.

Je saisis mon coussin et le place sur mon visage en criant de la manière la plus forte qui puisse exister - va te faire foutre, abruti-.

Crève la faim..
Dégage..
On va jouer selon mes règles.

Je hurle une nouvelle fois à travers le coussin avant de le jeter contre la vitre de ma chambre. Graciela surgit dans la pièce,le visage surpris, elle dit :

- Il se passe quoi ?

- Rien.

- Tu t'es réveillée du mauvais pied ou quoi ? Pourquoi l'atmosphère de ta chambre est si lourde ?

- Je t'en pose des questions ? DÉGAGE. hurlais-je

Elle ferme rapidement la porte prise d'effroi. Je quitte mon lit pour me diriger vers ma salle de bain. Placée devant le lavabo,le miroir renvoie mon visage totalement négligé. Je soulève la chemise de mon pyjama, de légères traces de bleues se sont formées autour de ma taille. Je récupère ma brosse que j'ai retiré de son étui avant de prendre le dentifrice,que j'ouvre également.

Crève la faim..
Tu dégages..
Tu vas me le payer...

Sans m'en rendre compte, le dentifrice éclate sous la pression de mon poing que je serrais tellement fort.

- Fais chier..

J'applique ce qui reste du dentifrice sur ma brosse avant de jeter le tube de dentifrice vide au coin du mur. Je me dépêche de frotter ma bouche avant de me pencher vers le lavabo pour cracher. Toujours pencher,je rince ma bouche puis ma brosse que je remets dans son étui. Je frotte légèrement du savon sur mes mains que je fais mousser sur mon visage avant de me rincer.
Je récupère ma serviette et m'essuie le visage. Je me précipite vers le dressing pour me changer, je fais glisser mon short noir et un crop top de la même couleur sur moi, j'enfile mes sandales à la hâte et sors de ma chambre.
Je dégringole les escaliers à une vitesse inexplicable, au milieu du salon, Graciela fait le ménage. Son regard croise le mien, hésitante à me poser une question puis elle se lance :

- Tu vas où ?..si ce n'est pas trop te demander,bien-sûr..

La peur se fait ressentir au son de sa voix. Je soupire essayant de calmer le volcan qui est en totale effervescence dans mon ventre.

- Je vais régler un petit soucis chez les voisins.

Elle n'eut pas le temps de placer une autre question que je claque violemment la porte d'entrée en sortant. Je saute les marches d'escaliers avant de cheminer sur le trottoir menant à cette maison. Quelques minutes plustard, je suis devant le portail qui me sépare de mon bourreau, je lance mon regard sur le trottoir espérant voir mon sac et mes clés mais je ne vois ni l'un,ni l'autre. Sans hésiter,je franchis le portail me dirigeant vers le seuil de la porte d'entrée. Mon poing serré, je frappe violemment la porte. La minute d'après, elle s'ouvre sur Santiago. Je le pousse d'une main afin de pénétrer à l'intérieur de la maison.

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