Chapitre 26

13 0 0
                                    

« Monsieur, vous êtes papa d'une petite fille. »

« Je peux voir ma femme et le bébé ? »

« Bien sûr. »

Omar s'est précipitée suivi de Marie, Pierre, Nicolas et Emeline.

Ambroisine est couchée dans un lit blanc de l'hôpital avec dans ses bras une ravissante petite chose rose avec un duvet blond sur le crane. Omar embrasse sa femme et dépose un léger baiser sur le front de l'enfant.

« Je suis tellement fier de toi » puis après un silence, « nous l'appelons toujours comme prévu ? »

« Oui. »

« Bon alors je vais de ce pas à la mairie pour la déclaration de naissance, je te laisse avec tes parents, je reviens le plus vite possible. »

« Ma chérie, quel beau bébé ! » s'écrie Marie.

« Félicitations » murmure son père.

« Je peux lui faire un bisou sur la main ? » demande Emeline timidement.

Elle va bientôt avoir douze ans et est grande pour son âge.

« Bien sûr. »

Emeline dépose un léger baiser sur la main minuscule du bébé.

« C'est tout doux mais j'aurais peur de la casser. »

« Ca ne casse pas ! » s'exclame Marie, « il faut juste faire attention mais tu sais dans quelques mois elle aura déjà bien grandi et bien grossi. »

« En tout cas » s'écrie Nicolas qui n'avait encore rien dit, « elle est très belle. »

« Merci Nicolas, tu peux l'embrasser aussi si tu veux. »

« C'est gentil. »

Nicolas s'approche du bébé et l'embrasse à son tour.

« Nicolas, tu voudrais bien être son parrain ? »

« Tu le veux vraiment ? »

« Bien sûr. »

« Alors j'accepte avec joie mais tu ne nous as toujours pas dit comment elle s'appelle. »

« Oh c'est vrai, elle s'appelle Alexina, c'est joli n'est-ce pas ?

« Très joli » reprend Nicolas.

Il sourit à sa sœur mais un voile triste passe devant ses yeux, il pense comme il aimerait avoir plus tard un bébé qui soit le sien.

« Nicolas, je n'aime pas te voir triste » murmure Ambroisine, « qu'est-ce qui ne vas pas ? Je sais, cela fait trois heures que tu n'as pas vu Guillaume, n'est-ce pas ? »

Nicolas rougit.

« Chut ! » s'écrie Emeline.

« Tu aimes Guillaume tant que cela ! » questionne Marie.

« Plus que tu ne peux l'imaginer maman » répond Nicolas.

Marie et Pierre ne sont pas au courant de l'amour des deux jeunes garçons et Pierre regarde son fils interrogativement, il se souvient des penchants de son enfance, de la fête d'anniversaire il y a bientôt trois ans où Nicolas et Guillaume avaient dansé ensemble, du mariage où ils ne s'étaient pas quittés, un doute s'installe en lui... Guillaume et Nicolas ... Pierre contemple le profil de son fils dont les boucles tombent en cascade sur les épaules, son nez fin, sa bouche semblable à celle d'une fille, sa beauté fragile, son corps qui a grandi un peu mais ne présente que peu de trace de muscles. A la place, il a des formes douces, Pierre se rend soudain à l'évidence, son fils ne pourra jamais aimé une fille.

Pendant ce temps, Nicolas a poursuivi.

« Je l'aime d'amour maman et lui aussi. »

Marie reste muette, elle croyait que Guillaume était juste le meilleur ami de Nicolas.

« Maman » reprend ce dernier, « j'aurais bientôt quatorze ans et il faut que tu comprennes que Guillaume et moi nous nous aimons, j'aimerais que tu acceptes ce fait, regarde-moi maman, qui vois-tu ? »

Marie le regarde, elle le contemple comme Pierre tout à l'heure.

« Tu es l'enfant que j'ai mis au monde il y a presque quatorze ans et c'était un garçon mais je dois bien avouer qu'il y a peut-être eu une erreur quelque part et quoi que tu fasses, je t'aimerais toujours parce que tu es mon enfant. »

« Merci maman » s'écrie Nicolas en souriant.

Sa mère le serre contre elle et son père s'approche pour l'étreindre à son tour.

Nicolas jette un regard vers Alexina et il murmure en lui-même, « merci petite Alexina. »

L'enfant qui vient de naître a permis à Nicolas d'expliquer à ses parents qu'il ne sera jamais père tout du moins de façon biologique et c'est un peu pour cela qu'il aime déjà cette petite fille et qu'il est bien décidé à faire un bon parrain.

Pour l'amour d'AliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant