Satan dans les bras d'un ange.

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Elle me prit dans ses bras : j'eu l'impression d'être un Satan humilié, meurtri, tombé du ciel et fracassé sur la terre, dans les bras d'un ange. J'eu l'impression d'être tombé du ciel, de m'être fracassé face contre terre. J'eu l'impression que de mignonnes blessures fleurissaient sur mes omoplates, que du sang bourgeonnait à la surface de mes plaies ou que de la poussière recouvrait mon visage. Elle me prit dans ses bras : j'eu l'impression de maculer sa peau de poussière, de souiller ses ailes de sang, de tâcher sa tunique de mes larmes. Elle me prit dans ses bras, et j'eu l'impression d'être Satan dans les bras d'un ange. Je me dis qu'il ne pouvait exister pire ignominie, pire erreur, pire abomination : il fallait qu'elle me lâche, qu'elle s'éloigne, qu'elle m'abandonne, mais j'étais certaine que Satan était mauvais, que Satan aimait se prélasser dans l'ignominie, l'erreur ou l'abomination, mais j'étais certaine de ne pas avoir de force, de ne pas avoir de raison, pour me détacher de ses bras. Je finis par me prélasser dans cette ignominie, dans cette erreur, dans cette abomination.

Cœur briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant