Bizarre.

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Bizarre, me disent-ils. Que tu es bizarre ! Peuvent-ils voir mon visage ? mes yeux ? la courbe de mes lèvres ? Peuvent-ils voir mon visage froissé comme une pomme flétrie ? mes yeux traversés par une ombre opaque ? la courbe de mes lèvres rouges teintées d'une touche de bleu comme la désespérance ?

Bizarre, me disent-ils. Que tu es bizarre ! Ils rient, s'amusent ou s'inquiètent. Leur voix est comme un rire acide qui mouille ma peau, leur voix est comme un pieu qui s'enfonce dans les muscles de mon coeur, leur voix est comme une lame aiguisée qui tranche mes poignets. Mon sang coule, s'écoule et se répand. Il est une mélasse noire, épaisse et collante. Il est empoisonné, rempli du venin puant de leur insulte.

Bizarre, me disent-ils. Que tu es bizarre ! Connaissent-il au moins la nature de mal qu'ils me font ? Je ne pense pas. 

Cœur briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant