J'imagine.

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J'imagine, je nous imagine, ensemble. J'imagine qu'il fait jour, que le temps est splendide, qu'un soleil radieux inonde notre appartement de lumière. J'imagine que je porte une longue d'été, nouée à la taille par une ceinture. J'imagine que je me tiens face  à un long miroir dans notre salon, que j'applique une légère couche de gloss sur mes lèvres. J'imagine que j'ai les cheveux tressés, que des boucles brunes habillent mon front, que des mèches frisent sur ma nuque. J'imagine que tu es derrière moi, que soudain, tu accroches tes mains autour de ma taille, que tes doigts me chatouillent à travers le tissu de ma robe. Je m'entends rire, doucement, je m'entends de te demander, sans le vouloir véritablement, d'arrêter. J'imagine que tu n'arrêtes pas, j'imagine que tu penses que le son de mon rire est la plus belle chose que tu n'aies jamais entendu. J'imagine que tu continues, que tes mains caressent ma taille, descendent sur mes hanches. J'imagine qu'une de tes mains se lèvent, se glissent dans mes cheveux en poussant ma tresse sur un côté, sur mon épaule. J'imagine sentir tes lèvres se collaient à mon cou nu, je t'entends susurrer au creux de mon oreille des mots je ne distingues pas la teneur, je sens ton souffle caresser ma peau. J'imagine que, prise d'une ivresse, étourdie par quelque chose, je fais tomber mon tube de gloss sur le sol. J'imagine que l'instant d'après, tu reposes tes mains sur ma taille, me fait tournoyer sur moi-même en faisant virevolter ma robe. J'imagine que je suis face à toi, que je pose mes mains sur son torse, sans oser te regarder. J'imagine qu'un anneau d'or encerclent mon annulaire et brille sous les rayons du soleil. J'imagine que tu relèves mon cou en posant sous mon menton et que tu m'obliges à te regarder. J'imagine que nos regards s'ancre l'un dans l'autre, que ma bouche est entre-ouverte, que mon souffle s'écoule lentement sur mes lèvres. J'imagine que soudain, tu m'embrasses. D'un baiser simple, délicat : tes lèvres se posent sur les miennes et leur mouvement est lent, comme une simple caresse, un simple toucher. J'imagine que je frissonne dans tes bras. J'imagine que tu retires ta bouche, mais, qu'aussitôt, je place mes bras autour de ton cou en approchant ton visage du mien. J'imagine que je t'embrasse, mais, que cette fois, j'impose à notre baiser une chaleur, une cadence plus intense. J'imagine que tes mains descendent de ma taille, s'aventurent sur mon corps jusqu'à tenir entièrement mes fesses. J'imagine tes mains caresser mes fesses à travers le tissu de ma robe durant notre baiser enflammé. J'imagine qu'à bout de souffle, réticente, je m'écarte de toi, que j'appuie mon front contre le tien, que je souffle sur tes lèvres gonflées, rougies par notre baiser : « Fais moi l'amour, fais moi jouir, mon amour ». J'imagine que tu ne me réponds pas, que tes mains rapprochent notre corps ivres de désir l'un contre l'autre. Je sens la chaleur de ton corps contre le mien : tu es brûlant et moi aussi. J'imagine que rapidement, tu me déshabilles, que ma robe traîne sur le sol de notre salon et que je me retrouve en sous-vêtements face à toi. J'imagine qu'éprise par le rythme accélérée de nos préliminaires, je retire à deux mains ton teeshirt. J'imagine que tu me soulèves par les fesses et m'emporte sur notre lit. J'imagine que je suis allongée sur le lit, que tu enlèves ton pantalon et viens me rejoindre, au-dessus de moi. Nous nous embrassons et les choses sont simples, faciles. Nous faisons l'amour comme s'il s'agissaient de la chose la plus naturelle qui soit, comme s'il s'agissait de respirer.

Au delà, de vouloir faire l'amour avec lui, j'ai envie de m'endormir près de lui. Vouloir faire l'amour est une envie qui peut s'éveiller au contact d'hommes différents, seulement, vouloir partagé un sommeil apaisé est une envie qui ne peut s'appliquer qu'avec un homme unique, qu'avec lui. Il est le seul homme auprès de qui je veux m'endormir, toutes les nuits.

Cœur briséWhere stories live. Discover now