Chapitre 18

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PAIN 

Joe s'était fait retirer ses points il y a quelque temps maintenant; son visage était revenu à la normale. Elle allait cependant devoir vivre avec cette cicatrice pendant un moment. Hunter ne voulait pas travailler immédiatement sur son dos, elle voulait une pièce complète et cela prendrait du temps. Elle s'était à peu près remise, mais malgré ce qu'elle pouvait bien en dire, elle faisait encore de temps en temps des cauchemars.

En ce qui concerne Maeva et Hugo, ils ne faisaient plus partie de notre monde. Nous avions passé plusieurs jours à nous venger de tout ce qu'ils avaient pu faire subir à Joe. Tout le monde avait voulu participer, Jocker avait été un des plus créatifs. Le Président s'était réjoui de s'occuper de Maeva. Il n'y avait pas de sexe qui comptait dans cette histoire. Elle lui avait enlevé sa fille, l'avait rabaisser, maltraité et l'avait laissé entre les mains d'un sadique. Je peux promettre qu'elle avait autant souffert qu'Hugo.

Quand je lui avais demandé comment il se sentait en sachant que Joe m'appartenait, il était entré dans une rage folle, ce qui était jouissif. Après plusieurs jours de torture, ils avaient trouvé la mort suite à leurs blessures. Nous ne les avions pas délivrés de leur souffrance nous-mêmes.Joe n'avait pas eu envie de participer, elle savait qu'elle allait être vengée et cela lui suffisait. Elle nous faisait entièrement confiance pour cela. 

Plusieurs jours après leur mort, une fois libres de leurs chaînes, elle retourna chez elle pour récupérer ses affaires, dire au revoir à toute son organisation, comme elle l'appelait. Après avoir essayé de la convaincre plusieurs fois de venir avec elle, je me suis rendu compte que c'était peine perdue, jamais elle ne m'aurait emmené aux portes de l'enfer. Je devais l'accepter, je n'avais pas vraiment le choix de la laisser partir.

Son père avait aussi essayé de s'incruster, elle l'avait envoyé bouler, ce qui nous a bien fait rire sur le coup. Il n'y avait qu'elle qui pouvait se permettre de lui parler ainsi sans se prendre une balle dans la tête. Un vrai papa-poule, celui-là, ne parlons même pas de papi pour qui elle était la 8e merveille du monde.

Après avoir tous échoué à essayer de partir avec elle, elle avait enfin pu partir pour un temps indéfini, ce qui ne me plaisait pas du tout. Ça faisait presque une semaine qu'elle était partie, je commençais à devenir impatient, surtout qu'elle ne donnait pas beaucoup de nouvelles, mais elle m'avait promis de rentrer bientôt malgré mon impatience de la retrouver.

Ce temps loin d'elle m'avait permis de lui préparer une surprise sans qu'elle se doute de rien. J'avais hâte qu'elle découvre ce que je lui avais préparé en espérant que cela lui plaise.


                                                                                             *

JOE

Sur la route du retour pour retrouver ma famille, je repensais à mes jours passés avec ma première famille de cœur. Les retrouver m'avait procuré une joie immense, ils m'avaient tous manqués, surtout T, qui a été comme un père pour moi pendant toutes ces années et restera toujours Tonton. J'avais pris le temps de tout lui raconter dans les moindres détails, tout ce qui m'était arrivé. Il avait été content et fier de moi pour la majorité, mais n'avait pas apprécié que je n'aie même pas pensé à lui demander de l'aide pour toute cette histoire avec Hugo. Après avoir râlé pendant deux-trois minutes, il s'était calmé et m'avait raconté à son tour ce que j'avais raté.

Je pris quelques jours pour profiter de tous mes cousins, récupérer toutes mes affaires et tout mon matériel. T m'avait dit que tout était à moi, je me retrouvais finalement avec plus d'affaires que je ne l'avais pensé, mais tout était rentré dans la voiture, j'étais contente d'avoir pu tout récupérer. Après plusieurs heures de route, j'étais enfin de retour chez les Dead Crow, ma famille.

Dès que Pain me vit, il se précipita pour me prendre dans ses bras et m'embrasser, en me disant que je lui avais tant manqué et qu'il ne voulait plus jamais être autant séparé de moi. Je crois que monsieur a oublié ses missions pour le club, mais je me retenais de lui faire la remarque. Mon père s'approcha à son tour, m'embrassa et prit de mes nouvelles. On s'est posé à une table autour d'une bière où je leur racontai tout ce que je pouvais de mon périple. Je demandais aussi à mon père s'il pouvait me trouver une pièce dans laquelle je pourrais travailler en paix. T allait m'encore me donner des missions, j'étais contente de cette nouvelle, je ne me voyais pas ne plus travailler pour lui. J'adorais mon travail. Mon père ne réagit pas vraiment à ma demande, peut-être que cela le dérangeait que je travaille ici.

Après avoir passé une bonne soirée et avoir pu retrouver tout le monde, j'étais épuisée. Je voulus prendre la direction de la chambre de Pain quand il m'arrêta. 

"Je veux te montrer quelque chose avant qu'on aille se coucher."

Il m'entraîna par une porte arrière du club et après avoir marché deux minutes, nous nous retrouvâmes devant une maison magnifique. Je n'en revenais pas. 

"Mais comment ?" 

"On a chacun une maison sur le terrain du club, celle-là est la nôtre."Je ne savais pas quoi dire, émue, les larmes aux yeux, je le pris dans mes bras.

Nous rentrâmes à l'intérieur de la maison qui était complètement vide. 

"Je voulais que tu crées l'intérieur de tes rêves. On peut toujours dormir au club en attendant, mais ne prends pas trop de temps non plus. Viens voir, ce n'est pas fini." Nous allâmes dans une dépendance de la maison d'environ 30m2.

"J'ai pensé que tu pourrais t'installer ici pour travailler. Tu serais au calme, dans ton monde, sans que Joker ou un autre vienne te déranger."Je lui sautai dessus en hurlant 

"MERCI, MERCI, MERCI, tout est parfait."

"J'ai tellement envie qu'on commence notre vie ici tous les deux, au travail maintenant, madame"

Nouvelle vie, c'est partieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant