Chapitre 4

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JOE

Après avoir remis la lettre à Pain, le doute m'envahit. « Tu ne sers à rien, pas étonnant que ton propre père ne veuille pas de toi » « Tu n'es qu'une sale merde et ton père l'a toujours su » « Sans toi, j'aurais pu être heureuse, je regretterai toujours de ne pas avoir avorté. C'était ton père qui avait raison depuis le début. »
Je ne devais pas me laisser envahir par le doute. J'avais une petite chance que tout ce qu'elle m'a dit sur lui n'était que mensonge. Je devais rester positive et si tout était vrai, j'aurais enfin ma réponse et je pourrais faire le deuil du père que je n'ai jamais eu et avancer.

Je n'ai pas eu un début de vie tout droit sorti d'un conte de fées. À 15 ans, je me suis échappé de chez moi en préférant vivre dans la rue plutôt que de rester avec cette connasse. Dans mon malheur, j'ai eu de la chance, car seulement quelques jours après, je suis tombé sur mon ange gardien. Grâce à lui, je suis sorti de mon propre enfer et j'ai pu commencer une nouvelle vie.

Owen, mon ange gardien, la quarantaine (je n'ai jamais pu savoir son âge), grand d'environ 1m85, cheveux rasés, les yeux bleus froids comme de l'acier et des piercings partout. Il m'a retrouvé affamé et frigorifié et m'a simplement dit de le suivre. À ce jour, je ne sais toujours pas pourquoi je lui ai fait confiance. Je l'ai suivi jusqu'à un bâtiment abandonné qui m'a fait hésiter une seconde, mais encore une fois, j'avais confiance en cet homme qui allait sûrement me découper en morceaux.

Après avoir tourné et marché dans tous les sens, je me suis retrouvé devant une porte. Mon ange gardien m'a regardé et m'a dit : "Bienvenue dans ta nouvelle vie, mais sache qu'il n'y a pas de retour possible une fois passée cette porte. Tu as encore le choix de faire demi-tour. Ce que je te propose c'est une drôle de famille qui prend soin des siens, mais ce n'est pas gratuit. Chacun travaille et après une formation plus ou moins longue en fonction de tes capacités, on trouvera dans quoi tu excelleras. À toi de choisir maintenant."

Je fixai son regard en me demandant ce qu'il pouvait bien me raconter. Je n'y comprenais que dalle. Je n'ai jamais eu une bonne vision du mot "famille", ce qui m'a fait réfléchir. 5 minutes après ce temps de réflexion, où mon ange gardien n'avait pas fait le moindre mouvement, j'avançai d'un pas ferme. Il ouvrit la porte avec un sourire de sadique sur les lèvres en me dit : "Bienvenue dans la famille, Pti montre."

Après avoir passé la porte pourrie, je me suis retrouvé à nouveau devant une porte, mais qui n'avait rien à voir avec la première : grande, grise et blindée. Mon ange gardien a tapé le code sur le boîtier et elle s'est ouverte d'un clic. Une fois à l'intérieur, je me suis retrouvé dans un endroit magnifique, rien à voir avec l'extérieur. Tout était neuf et moderne, et comparé à l'extérieur, il faisait chaud. Il y avait tellement à voir que je ne savais plus où donner de la tête.

Il m'a poussé et m'a dit : "Allez, le pti monstre, suis-moi."Il m'a emmené dans son bureau et m'a demandé : "Quel est ton nom ? Josephine. Quel âge as-tu ? 15 ans. Comment te débrouilles-tu à l'école ? Très bien, j'ai toujours eu des facilités à l'école. Une fois entendu ou lu, mon cerveau enregistre et ne l'oublie jamais, ce qui peut être une bénédiction et une malédiction quand on veut oublier.

Fais-tu du sport ? Non. Sais-tu te battre ? Non." La question "As-tu déjà utilisé une arme ?" m'a fait relever la tête, mais j'ai répondu sans hésitation : "Non." "As-tu des passions, compétences? Les ordinateurs.  Comment ça, les ordinateurs ? Je n'y connais rien, je n'en ai jamais eu, mais ils me fascinent dans leur fonctionnement, tout ce qu'on peut faire avec. Donc, je ne peux pas dire avoir de compétences ni de passions, mais si on me donne le choix, je choisirais les ordinateurs."

"Alors, petit génie, voilà comment ça va se passer : tu auras tout ce que tu veux. Je te promets de t'apprendre tout ce qui te fascine, mais avant ça, et c'est non négociable, tu dois savoir te battre, savoir te sortir de certaines situations et savoir utiliser des armes. Une fois que tu auras tout maîtrisé, tu pourras apprendre tout ce que tu veux. À partir de maintenant, tu peux m'appeler tonton."

"Viens, je vais te montrer ta chambre. Après une bonne douche et une nuit de sommeil, on pourra commencer ta formation...."                                                                                                                            Le bruit de la porte me fait sortir de mes pensées et en levant les yeux, je vois un regard identique au mien.

Nouvelle vie, c'est partieWhere stories live. Discover now