Chapitre 17

1.3K 78 1
                                    

JOE

Je me suis réveillée vaseuse, me demandant où j'étais. Tout m'est revenu d'un coup. J'ai voulu me réveiller, mais quelqu'un m'en a empêché. Plusieurs personnes étaient dans la pièce avec moi et tout ça sent mauvais. Qu'est-ce que je pouvais bien avoir? Pain m'a aidée à me relever et à m'asseoir délicatement. Mon dos me tirait et me faisait un mal de chien. Le temps de revenir complètement à moi, je me suis rendu compte que mon père, mon grand-père, Pain, Joker et Doc étaient avec moi dans la pièce. D'une voix rauque, j'ai demandé : 

"C'est quoi le problème?" personne ne dit rien.

"C'est quoi le putain de problème?" 

"Mon cœur, de quoi te rappelles-tu?"

"De tout." 

"Ton dos"

"oui, il m'a charcutée le dos, je suis bien au courant. Je l'ai vécu, ce n'est pas comme si je n'avais pas déjà des cicatrices, c'est quoi cette tête papa? 

"Montre-lui... ma puce, on est là pour toi."

"Oh arrêtez avec vos conneries et montrez-moi." Doc a défait le pansement et Pain m'a pris le dos en photo et m'a passé son téléphone.

Je ne m'attendais pas à ça, putain de bordel de merde. Plein de pensées et d'émotions différentes me parcouraient. Je suis restée un moment silencieuse. Ils retenaient tous leur respiration en attente de ma réaction. 

"Appelez-moi Hunter, s'il vous plaît."

"Hello, y a quelqu'un ici? Est-ce que quelqu'un peut m'appeler Hunter?" 

"J'y vais", me dit Jocker en ajoutant, complètement barjo, Je vous l'avais dit..." Le silence reprit. Ils avaient tous peur du moment qui me ferait perdre pied.Une fois Jocker revenu avec Hunter, celui-ci me regarda avec un énorme sourire et me demanda : 

"Ma belle, comment vas-tu ?"

"Ça ne va pas trop mal, en fonction de ce que tu pourras me dire. Est-ce que tu pourrais regarder mon dos, "

"Doc tu peux enlever mon pansement." Hunter me contourna et se retrouva devant mon dos, le silence s'abattit de nouveau dans la pièce. Au bout d'un moment, Hunter se replaça face à moi.  Les autres se demandaient encore pourquoi j'avais fait appel à lui. 

"Un long moment sera nécessaire pour que les cicatrices cicatrisent correctement et attendre encore un peu pour nous mettre au travail. Mais ça te fera un mal de chien, toujours moins que la douleur que tu as ressentie quand il t'a fait ça. Et cela va être assez éprouvant à vivre."

 "Tu parles vraiment de tatouage ?" 

"Bah oui, Papa, c'est très important pour moi de savoir si je peux recouvrir ses cicatrices et les autres par la même occasion. Hunter vient de me le confirmer, donc tout va bien, enfin presque. Ça fait un mal de chien." Pain s'approcha et m'embrassa d'un baiser tellement plein de douceur, comme s'il avait peur de me casser en deux. En même temps, tout mon visage était douloureux. Puis, il me dit : 

"Tu es complètement folle, mais je t'aime." Il a fallu un psychopathe pour que j'entende enfin ces mots.

"Moi aussi, je t'aime, tu es ma vie." 

"Je ne saurais jamais ce que je serais devenu sans toi."

"Un séducteur célibataire avec un avenir bien triste", dis-je avec un grand sourire. 

"Bon, allez, ça suffit, elle a besoin de repos, tout le monde dehors." Ils passèrent chacun leur tour m'embrasser mon front sûrement car c'était la seule partie de mon visage en bon état puis me dirent qu'ils m'aimaient. Quand Doc  voulut mettre Pain à la porte, j'ai cru qu'il allait le démonter. 

"Même pas en rêve" il s'installa et Doc me fit une piqûre. Peu de temps après son injection, je repartis dans les bras de Morphée, sachant que tout allait bien se passer en ayant mon homme à mes côtés.

Je me réveillai de nouveau, mais cette fois dans la chambre d'Hunter qui était à mes côtés en train de lire un livre. Quand il me vit réveillée, il me demanda : 

"Comment vas-tu aujourd'hui, mon cœur?" 

''J'ai mal partout, j'ai l'impression d'avoir pris un mur, mais sinon pas trop mal." 

"Je vais aller chercher Doc pour qu'il te refasse une injection."

"Non, je préférerais des antidouleurs basiques, je suis trop dans le brouillard avec la morphine." 

"Très bien, je vais voir avec lui et te ramener ça." Une fois revenu, il me tendit les cachets et me demanda : 

"Comment vas-tu, vraiment..." 

"Pour l'instant je ne suis pas plus perturbé que cela. Ne te trompe pas, la douleur de mon dos va me rappeler constamment qu'il m'a marquée ainsi, comme ça chose et bien sûr que cela me perturbe, mais je ne veux pas sombrer en me disant que c'est juste pour un moment et que dans un certain temps, Hunter pourra me les recouvrir. Ce qui me fait supporter ce qui m'est arrivé. Et toi, comment vis-tu de voir un autre nom que le tien sur mon corps."

"Je suis énervé contre toi. Tu n'aurais pas dû sortir toute seule, c'était une belle connerie. Mais je me rends compte qu'on t'y a poussée. Tu nous as répété plusieurs fois que tu n'en pouvais plus et on t'a complètement ignorée. C'est pour cela que je ne dirai rien. J'ai eu la peur de ma vie, j'étais tellement paniqué de ne jamais te retrouver. On n'avait aucune piste et sinon, je m'en fous complètement de tes cicatrices."

"Quand je l'ai revu et que je me suis retrouvé devant lui, il n'était plus si impressionnant que ça. Je me savais plus forte, je savais que je n'étais plus cette gamine faible et traumatisée. J'ai su au plus profond de moi que j'allais m'en sortir, que j'allais trouver un moyen, et j'avais aussi confiance en vous pour tout faire pour me retrouver. 

"Je t'aime tellement, je ne sais pas pourquoi j'ai mis autant de temps avant de te déclarer mon amour."

"Je t'aime aussi, tu es devenu mon tout." Avec plein de tendresse, encore une fois il m'embrassa sur le front et me prit délicatement dans ses bras. Cet homme était devenu mon évidence.

Nouvelle vie, c'est partieWhere stories live. Discover now