Nothing else matters

Chapitre 11

Maman part alors dans un long récit, je ne l'ai jamais entendu donner autant de détail sur son passé.

-On va commencer pas le commencement comme on dit. J'ai rencontré ton père de la façon la plus classique qu'il soit, dans la bibliothèque de la FAC... Le truc le plus cliché du monde. Ton père était le même personnage que le héro de Ma première fois, à la fois très rebelle, mais que ton père était intelligent, il brillait, seulement personne ne s'en rendait compte. Sauf moi. Il a quitté la fac au bout de sa deuxième année, il en avait marre, il voulait travailler, voir le monde. En ce qui me concerne, j'étais éperdument amoureuse de lui, mais je persistais à continuer mes études, je voulais absolument mon diplôme, et avoir une bonne situation le plus vite possible.

On a donc longtemps discuté, et on s'est promis de se retrouver quand il reviendrais de son voyage, je ne sais plus bien où il est parti. Il est parti 6 mois, et ne m'a jamais caché qu'il a eu des aventures avec d'autres femmes durant son voyage Mais au final, nous nous sommes retrouvés. Nous avons emménagé ensemble, j'ai eu mon diplôme, j'ai enfin obtenu la vie que j'ai toujours aspiré à avoir...

-Oui, maman, mais s'il te plaît viens-en aux faits, c'est pas que ça m'intéresse pas, mais demain j'ai cours...

Elle me fusille du regard, mais ne me fait aucune remarque.

-Et puis tu es arrivée, ce n'était pas prévu, mais j'ai accueilli cette naissance les bras ouverts, très heureuse de devenir maman. Jusqu'à tes 2 ans ton père était parfait, il s'occupait très souvent de toi, car en ce qui me concerne j'avais des horaires difficiles.

Cependant, c'est à peine quelque semaine après ton second anniversaire, ça a commencer à dégénérer, il disait que cette vie ne lui convenait pas, qu'il était trop jeune pour se mettre en ménage, qu'il pourrait vivre une vie posée que lorsqu'il aurait tout vu de ce monde. Évidemment je trouvais ça ridicule, je lui répondais que c'était des enfantillages et que sa place était ici, à la maison, avec toi, et moi. On se disputait régulièrement à cause de ces histoires, et un jour ça a vraiment dégénéré, il a prit sa veste et il est parti, sans un mot de plus. Évidemment je pensais qu'il rentrerait, qu'il ne nous laisserait pas comme ça, et de toute manière il n'avait pris aucune affaire. Seulement, le lendemain matin, il n'est pas rentré, et le jour d'après non plus, et une semaine a passé, toujours sans nouvelles. J'ai donc décidé de l'appeler. Il m'a répondu, enfin il m'a juste dit « je suis parti, désolé ». Je l'ai supplié de rentrer, de toute mes forces, je ne faisais que l'appeler. Ah je peux te dire que je n'ai pas fait la fière avec lui, il me manquait trop, partout où il allait, je lui envoyais des lettres, des cadeaux, je lui proposais même de l'argent pour qu'il rentre. Mais rien n'y faisait, il était catégorique, il ne voulait pas rentrer, et voulait que je passe définitivement à autre chose. Alors petit à petit, j'ai appris à vivre sans lui, s'il ne voulait plus entendre parler de moi, et bien soit, je devais faire de même. Et quand j'ai appris qu'il était de retour en ville, j'ai décidé que je ne voulais pas reprendre contact avec, nous avions construit notre petite vie toutes les deux, je ne voulais pas qu'il vienne la perturber, et autant pour moi, il n'a jamais chercher à nous revoir. Du moins, jusqu'à aujourd'hui...

-Mais, pourquoi est-il revenu ?

Ma mère me regarde alors d'un regard triste, j'ose espérer qu'elle va répondre à ma question

-Il faut que tu t'adresses à ton père ma chérie en ce qui concerne la raison de son retour.