Chapitre 4

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Mon réveille sonne, je l'éteint et me lève directement, de bonne humeur. Tiens, ça faisait un bout de temps que je ne m'étais pas senti ainsi. Je ne sais pas pourquoi je me sentais aussi bien, mais je me sentais plus légère, et plus vivante. Je me lave et en m'habillant, nouvel chose étonnante, au lieu de choisir des vêtements sombres comme je faisais depuis deux mois, j'ai choisi une tenue légère et colorée, pas trop voyante non plus mais des couleurs pastel, le genre de choses que je mettais avant. En descendant pour partir en cours, je remarque aussi que j'avais faim, et que je n'avais pas mangé avec cette envie depuis pas mal de temps aussi, est-ce que tout ça veut dire que la douleur commence à s'apaiser ? Je l'espère, même si je sais pertinemment que j'aurais à jamais mal, mais que je vais devoir apprendre à vivre avec.

Hier soir avant d'aller dormir, j'ai demandé à James de ne pas venir me chercher, de cette manière je pars à pied et je me retrouve un peu seule avec l'air qui m'entoure, et ça fait du bien, et encore plus aujourd'hui, car je me sens différente.


Arrivée au lycée je ne ressentis même pas l'envie de fumer, alors qu'à ce stade, l'addiction est évidente... Je n'ai pas croisé James de la journée, et personnellement, je trouve que c'est mieux comme ça. Les deux dernières heures de l'après-midi c'est AP (Accompagnement personnalisé), ces deux heures de cours je les passe avec Lucas et Arthur qui faisait aussi parti du groupe où jouait Nathan. C'était notre toute première heure d'AP de l'année, mais je sentais ces heures comme une bouffe d'oxygène, et j'ai bien raison : On a passé deux heures à discuter et rire entre nous trois, et le mieux dans tout ça c'est qu'on n'a pas mentionné une seule fois le nom de Nathan ou James, ça m'a laissé pas mal de répit.


Arrivé à un moment, un ami de Lucas et Arthur vient nous voir, en nous demandant :

-Et les gars, vous n'auriez pas une paire d'écouteurs ?


Evidemment personne n'avait rien, sauf moi, comme par hasard ! Alors je commence à fouiller dans mes poches, trouve mes écouteurs et lui tend normal, mais d'un seul coup, Lucas prit ma main.


-Mais non, Jessy, tu vas me les donner à moi hein ? Me dit-il.


Pour moi le temps c'était arrêté, les gens autour n'existaient plus, il n'y avait plus que ma personne, la main de Lucas et ses yeux, des yeux qui me fixaient avec tendresse et amusement. C'est à partir de ce moment que je fus certaine de mes sentiments envers Lucas, James n'avait plus d'importance et depuis longtemps... Puis je suis revenu à la réalité, toujours les écouteurs à la main.


-Quoi ? Euuh.. Ah oui mes écouteurs ! Non Lucas ! C'est lui qui me les a demandé, voyons !


Et tous les ensemble, nous nous sommes mis à rire comme jamais, pourquoi ? Je ne le sais pas réellement, mais après les événements de ces derniers temps, une chose banale a le don de se transformer en quelque chose de drôle, comme cette situation.

Pendant le reste du cours, je n'ai pas lâché Lucas des yeux, il n'y avait que ce moment aussi banal soit-il qui comptait. Oui, il fallait en finir avec James et vite, car je me rends compte qu'en un an, jamais il n'a été capable de me faire l'effet que Lucas a pu me faire en 10 secondes. ! On dit souvent que lorsque qu'on ressent l'amour notre cœur explose et des papillons commencent à se balader dans notre ventre. Mais je ne vois pas ça moi. Je dis souvent « mon cœur a raté un battement ». C'est exactement ce que je me suis dit quand la cloche a sonné, j'avais les joues en feu.

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(Désolé pour le retard de publication !)

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