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Ma mère ne m'avait toujours pas posée de questions par rapport à l'attitude de Gabin dimanche soir juste après le coup de sifflet final. Cela faisait 5 jours que le match de La Rochelle était passé. Nous étions vendredi, il était huit heures du matin et nous étions tous en train de nous préparer. Mon frère vivra demain soir son premier match sous les couleurs des Saracens sa nouvelle équipe. Alors pour l'occasion nous avons décidé d'assister au match avec mes parents, grands-parents, Lisa et les trois meilleurs amis de mon frère autrement dit Gabin, Timéo et Nathan. De ce fait je n'allais pas en cours aujourd'hui étant donné que notre vol était prévu dans la matinée. Cela fait aussi quelques jours que tout est redevenu comme avant avec Gabin, sauf qu'il ne m'a toujours pas parlé de ce dont il avait discuté avec Timéo et Nathan au téléphone. Nous nous sommes parlé toute la semaine et c'est même lui qui est venu me chercher mercredi midi pour aller manger en ville avant que nous partions au stade pour nos entraînements respectifs. Je suis heureuse que nous ayons retrouvé notre complicité mais j'étais à la fois triste, même si ça je vais le garder pour moi vu qu'à part ma mère, ma cousine, Lisa et certains de mes amis, personne d'autre n'est au courant de ce qu'il c'était passé. Bon bref pas le temps pour parler de mes histoires de cœur. Je vous avoue que j'ai compté les heures avant de revoir mon frère. Pendant le mois qui est passé nous nous sommes beaucoup appelé mais la distance a été assez dure à supporté pourtant il faut faire avec. Bien que les appels nous ont permis de garder le contact, il me tarde de le voir et de pouvoir le serrer dans mes bras comme mes parents je pense. C'est alors tous prêt que nous prenons la route direction l'aéroport de Bordeaux. Nous patientons dans le hall de l'aéroport en attendant Gabin, Nathan, Timéo et Lisa. Je regarde les derniers post insta de mon frère quand j'entends ma mère dire :

- Ah les voila !

C'est alors que quand je lève la tête ses yeux croisent les miens. Je n'arrive pas à savoir s'il est content de me voir, il a l'air préoccupé par quelque chose. Pas le temps de le questionner, je détourne le regard et me lève pour leur faire la bise. Après toutes ses salutations, je reprends la poignée de ma valise et l'entraîne à mes côtés et c'est tous ensemble que nous nous dirigeons vers la porte d'embarquement. La porte et les différents contrôles de sécurité passés, nous montons les escaliers de l'avion. Je m'installe à mon siège pendant que mon père range ma valise dans le compartiment au-dessus de ma tête. Je suis en train de poser mon sac à dos à mes pieds quand je constate que mes voisins ne sont autres que Gabin et Lisa. Je sens que ça va être drôle durant ces deux heures d'avion. Gabin avait toujours l'air préoccupé en s'asseyant à ma gauche pendant que Lisa s'installai à ma droite. Quand tout le monde fut installé et que les hôtesses de l'air nous ai montré les consignes de sécurité, je sentis l'avion se mettre en mouvement. Par réflexe, j'attrapai le bras de Gabin, il retourna sa tête vers moi, j'enlevai vite ma main et dis :

- Excuse-moi.

- T'as peur de l'avion ? me demanda-t-il soucieux

- Euh non j'ai pas peur, mais à chaque fois je stresse. Bref désolée. dis-je gênée

Je tournai la tête vers le hublot, donc vers Lisa. Pour toute réponse à ce que je venais de lui dire, Gabin prit ma main et l'entrelaça à la sienne. Ça je ne m'y attendais pas. Mais même si j'avais encore des sentiments pour lui et que je savais que ce n'était pas réciproque, je n'arrivais pas à enlever ma main de la sienne. Son contact m'apaisait et faisait au fur et à mesure diminuer le stress que je ressentais. Je mis mes écouteurs et de la musique, il fit de même sans jamais que nos mains ne se séparent. Lisa vit nos mains, mais ne me dit rien pourtant je suis quasiment sure que j'aurais le droit à une tonne de questions une fois arrivée. Le trajet se passa bien, pour autant nos mains ne se sont jamais lâchées. Après être descendus de l'avion avec nos bagages, nous nous dirigeons vers la station de métro. Mon frère pensait que nous n'arrivions que demain et là il était à l'entrainement avec son équipe. Mes parents et grands-parents prirent nos valises et se dirigèrent vers leur station, tandis que moi, Lisa et les garçons partions vers la station la plus proche du stade où s'entrainer mon frère. Nous arrivions à la bonne destination, heureusement pour nous le stade n'était pas fermé au public. Nous rentrions dans l'enceinte du stade et distinguions au loin les joueurs des Saracens s'entrainer. Nous avions tous mis une casquette sur la tête et des lunettes de soleil pour que mon frère ne nous voit pas direct en arrivant. On aurait vraiment dit une équipe d'agent secret.

My rugby loverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant