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Je ne voulais pas lui parler, mais alors vraiment pas, pas après tout le mal qu'il m'a fait. Je commençais à partir.

- Lalie attend ! me cria-a-t-il alors qu'il sautait la barrière

Je m'arrêtais et me retournais. Il s'approcha et s'arrêta juste devant moi.

- Qu'est-ce que tu veux Gabin ?

- Je voulais savoir comment tu allais ?

- Ça va et toi ? mon ton était toujours froid

- Ça va. Je voulais te dire que c'est cool que t'es reprit le rugby, vraiment je suis content pour toi.

- Merci mais tu devrais retourner à l'entrainement, ils t'attendent.

J'étais touchée qu'il vienne me dire tout ça mais ce qu'il m'avait dit l'autre soir me restais toujours en mémoire.

- Lalie tu penses qu'on pourra recommencer à se parler, à sortir comme avant ?

- Gabin tu ne peux pas me demander ça après ce que tu m'as dit. Pas pour l'instant en tout cas...

Et je partis, je ne pouvais pas soutenir son regard plus longtemps. Même s'il m'avait blessé, mes sentiments pour lui n'avaient pas changé. Et même si je n'avais pas envie de lui parler, j'étais quand même heureuse qu'il est pris de mes nouvelles. Pour l'instant les choses ne pouvaient pas redevenir comme avant mais peut-être qu'avec du temps, on pourrait réussir à se parler comme avant.

Après l'entrainement je rentrais chez moi. La fin de semaine se passa bien. Nous arrivons à samedi. Aujourd'hui les gars avaient match contre Grenoble. Jenna m'avait envoyé un message pour savoir à quelle heure on se rejoignait au stade. Je lui avais dit quatorze heures trente. Je savais très bien que Gabin serait là avec Timéo et Nathan. Mais cela m'était égal, j'allais voir mes meilleurs amis jouaient le premier match de leur saison, alors peu importe qu'il soit là ou non, j'irais.

***

Je venais d'arriver au stade, je vis Mathis et les gars en train de s'échauffer sur la pelouse et je rejoignais Jenna, Noémie et Ambre. Pendant qu'ils finissaient leur entrainement d'avant-match, Jenna me tira de mes pensées.

- Tu vas au match demain soir ?

- Oui. D'ailleurs j'ai une place en plus donc ça te dirait de venir ?

- Ouii. Enfaite je te demandais ça pour savoir si t'avais vu la compo ?

- Non pourquoi ? demandai-je soucieuse

- Bah Gabin est titulaire. me dit-elle du tac au tac

- Non sérieux ? je lui répondis à peine qu'elle eut fini sa phrase

Pour toute réponse elle me donna son téléphone où était affichée la composition du stade rochelais pour demain soir contre Montpellier. Et en effet Gabin était titulaire mais je remarquai aussi que Timéo était parmi les remplaçants.

- C'est cool pour eux. Ils se surpassent à l'entrainement alors c'est bien que leurs efforts payent.

J'attrapai mon téléphone et malgré tout ce qu'il c'était passé je pris l'initiative de reposter dans ma story la compo en taguant Gabin et Timéo et en écrivant "allez les gars". Ce n'est qu'une dizaine de minutes plus tard alors que le match allait commencer que je reçu plusieurs notifs dont celle de Gabin et Timéo qui avaient aimé ma story et qui l'avait reposté tous deux avec un cœur. Mais bon entre nous le cœur même rouge n'avait pas plus de signification que celle d'une relation plutôt fraternelle. Autant de Timéo je m'y attendais mais de Gabin, après tout ce qu'il m'avait dit, pas vraiment. Je reportais mon attention sur le jeu car l'arbitre venait de siffler le début du match. Après soixante-dix minutes de jeu, le match venait de se terminer sur la victoire de nos amis. Comme à chaque fin de match les garçons saluèrent leurs adversaires du jour puis vinrent nous voir pour nous prendre dans leurs bras. Après ça, ils partirent aux vestiaires et mes coéquipières prirent place sur le terrain, pour elles aussi, entamer le premier match de notre saison. J'étais tellement concentrée dans le début de match de mon équipe que je ne vis même pas Gabin, Timéo et Nathan nous rejoindre.

- Salut Lalie. me dit Nathan en s'approchant pour me faire la bise

- Ah salut les gars. je leur fis la bise, et c'est même Gabin qui s'approcha de moi. Félicitation pour demain. dis-je à l'intention de Gabin et Timéo

- Merci Lal. Tu seras là ou pas ? me demanda Timéo

- Oui.

- C'est cool que tu puisses venir. me dit Gabin en s'accoudant à mes côtés, à la barrière

Il était si proche et à la fois si loin. Après une première mi-temps compliquée pour mon équipe qui venait de perdre sur protocole commotion, Emma, leur capitaine et buteuse et également une des joueuses les plus expérimente et vis capitaine, Marine. La première mi-temps avait été un peu chaotique. Les filles n'y était plus et était mené de 17 points. A la mi-temps, Jérôme mon coach m'appela et me demanda de venir les rejoindre. Un bon prétexte pour m'éloigner de Gabin. J'informa Jenna que je revenais et partis en direction du cercle formé par mes coéquipières. Jérôme me prit à part :

- Lalie, t'as été capitaine pendant deux saisons consécutives, tu sais comment gérer ça, parle leur s'il-te-plait. Elles ont besoin d'une leader parce qu'Emma et Marine ne rerentrerons pas sur le terrain.

J'acquiesçais et rejoignais le cercle des filles.

- Bon les filles certes c'est un peu compliqué mais vous proposez du jeu, vous faites de belles choses...

- Un peu compliqué, elles sont juste meilleures que nous, ça se voit qu'elles ont finis dans les trois premières du classement l'année dernière. me coupa Chiara une de nos troisième ligne

- Et alors ? Si on est dans ce tournoi avec ces équipes c'est qu'on a notre place, on mérite autant que les autres d'être ici, ne doutais jamais de ça. Alors ouais le début du match est compliqué. Ouais on se prend 17 points, mais les filles c'est à vous de décidez si vous voulez en prendre 17 de plus ou si vous voulez essayer de remonter et gagner ce match. C'est à vous de décidez si dans trente-cinq minutes vous voulez sourire ou si vous voulez avoir des regrets de pas avoir tout fait pour revenir dans la partie.

Sur ceux je les laisser et retourner avec Jenna et les gars. En plus Mathis et les autres venaient juste d'arriver. Je me remis à la même place entre Gabin et Jenna et le match reprit. Pendant la deuxième mi-temps mes coéquipières remontèrent le score et dans les dernières minutes passèrent devant au score d'un point. Les trois dernières minutes furent les plus longues et les plus stressantes. Mais au bout des soixante-dix minutes ce sont mes coéquipières qui gagnèrent.

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