𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 39 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

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Je retire le bandeau des yeux de ma femme et la laisse regarder tout autour d'elle. Elle pose un index sous son menton, puis baisse le regard. Elle s'abaisse et prends des grains de sable blanc qu'elle laisse filer entre ses doigts bronzés, avant d'avancer vers l'eau turquoise pour laisser ses pieds tremper dans l'eau.

-Alors monsieur Gomez, où est-ce que vous m'avez amenée ? M'interroge-t-elle en se tournant vers moi.

J'avance dans sa direction et me colle contre elle en enroulant les bras autour de sa taille. Je me penche vers elle et embrasse ses douces lèvres roses.

-À votre avis madame Gomez ? Répliqué-je en embrassant son cou.

-Je ne sais pas.

-Tu veux un indice ?

Elle hoche la tête et je l'invite à regarder à sa droite, là où des cochons nagent dans l'eau et marchent sur la plage. Elle éclate de rire et se tourne vers moi en plissant les yeux pour me regarder.

-Les Bahamas ?

-Je t'avais dit que tu pouvais trouver comme une grande.

-Maintenant je peux récupérer mon téléphone pour envoyer ces cochons à nos enfants ?

Je ricane et lui rend son bien. Elle prend directement une photo des cochons, puis prend un selfie de nous deux qu'elle envoie sur le téléphone des enfants. C'est un téléphone d'enfant, sur lequel on peut envoyer des photos et en recevoir de leur part. Pour le reste, on échangera avec Diaz au téléphone pour les appeler.

Le frère de ma femme lui envoie justement un message, en disant que nos enfants la trouvent "trop belle dans sa robe à fleurs". Ils sont fous de leur mère, c'est ce que j'aime le plus avec eux.

-Qu'est-ce qu'on va faire cette semaine ?

-Voir la barrière de corail ainsi que tout un tas d'animaux marins, visiter les lieux, bronzer sur la plage ou encore ce que je préfère personnellement : découvrir de nouveaux cocktails.

-Et on va dormir où ?

-La maison bleue en bois que tu vois là-bas, oui celle presque sur la plage. Tu vas voir, on va être vachement tranquille tous les deux cette semaine.

-Cinq jours, Lazaro. Parce que le sixième, on retrouve les enfants pour leur raconter nos cinq jours.

-C'est pareil, allez, on va voir la maison ? J'ai envie de voir la chambre.

Elle glousse et me frappe l'épaule alors que je l'emmène vers la fameuse maison en enroulant mon bras autour de sa taille. Je cueille une fleur d'un arbre à l'entrée de la maison et la glisse derrière l'oreille d'Evie, qui m'adresse un grand sourire. Elle semble ravie de découvrir la maison tranquille, même si elle a une décoration très maritime et donc pas très récente. Pour mon plus grand plaisir, la chambre à un énorme lit. Je vais pouvoir en profiter pour retrouver le corps nu de ma femme, j'ai hâte.

-Une petite balade, ça te dis ?

-Avec plaisir, je vais juste me rafraîchir un instant.

Je hoche la tête et la laisse se rendre dans la salle de bain, en l'attendant dans le canapé. Elle revient vers moi, toujours naturelle et aussi magnifique.

-Ma femme est la plus belle femme que cette terre connaisse, et elle m'a donné les plus beaux enfants.

Elle sourit et m'embrasse, en me disant que j'ai bien fait de la choisir parce qu'elle ne sait pas me résister. Même si le fait que je sois un mafieux l'a bloquée, j'ai toujours su qu'elle avait tout de même un faible pour moi. Je n'ai pas fait que la forcer à m'accepter.

Je l'emmène à l'extérieur de la petite maison de vacances et nous passons dans les petites rues de la ville que nous découvrons avec une joie non dissimulée. Je lui propose finalement de boire un verre dans un petit bar tranquille, où nous commandons des cocktails aux noms paradisiaques sans vraiment faire attention à ce que c'est. Un serveur vient poser les verres sur notre table, et Evie lève son verre en l'air.

-À nous et à notre famille.

Je lève mon verre et le claque dans le sien en répétant ses mots. On boit tous les deux une gorgée de nos liquides respectifs, le mien jaune et le sien rose. Elle claque son verre sur la table en s'étouffant, les larmes aux yeux. Lorsqu'elle va mieux, elle éclate de rire en essuyant ses larmes.

-Putain, mais ça arrache la gueule.

J'éclate de rire à mon tour et goûte son cocktail en confirmant que l'alcool est assez fortement dosé. Je lui propose d'échanger les verres, mais elle garde le sien qu'elle sirote plus tranquillement au cours de la fin d'après-midi.

-Tu sais quoi ? Prononce-t-elle soudainement en relevant la tête dans ma direction. Je crois que je suis devenue vieille, je tiens même plus l'alcool. J'en veux un autre.

Elle éclate de nouveau de rire et je refuse en secouant la tête.

-Non mi corazón, pas d'autre verre, je veux que tu profites à fond de cette semaine, mais surtout que tu t'en souviennes. Tu veux un cocktail sans alcool à la même couleur pour faire croire que c'est un cocktail alcoolisé ?

-Ah ouais, ça ouais. Tu sais que t'as eu une super idée ? Au moins les gens vont croire que je suis jeune.

Elle pouffe de rire et je ris en commandant exactement la même chose sans alcool. On lui ramène très rapidement, et je l'encourage à boire. Sacré femme, elle ne cessera de me surprendre...

-Nan mais moi j'aimerais bien qu'on voyage avec les enfants. T'imagines un peu ? Ils voudraient ramener des animaux de tous les pays en souvenir. On finirait par ouvrir un zoo. Tu crois qu'on leur ramène un cochon nageur ?

-Je crois surtout que je vais te raccompagner pour aller te reposer.

-Mai je suis pas fatiguée.

Elle baille à s'en décrocher la mâchoire et me regarde avec des grands yeux.

-Je suis fatiguée.

-Evie, tu es sûre que tu n'as rien pris d'autre ? Ça me semble bizarre que tu sois dans un tel état avec un seul verre.

-Un seul ? Bah non c'est mon deuxième. Je crois qu'il a mis moins d'alcool cette fois, ou je m'y suis habituée.

-Tu savais pas me le dire merde ?

-Bah non, j'étais contente de voir qu'il m'a remis un alcoolisé ! Oh ça fait alcoolique dit comme ça, c'est fantastique ! Je deviens poète en étant bourrée.

-Je vais le défoncer, marmonné-je en serrant mon poing.

-Oh ouais ! Vas-y bats-toi pour ta femme ! Ça m'excite, t'imagines pas à quel point.

-Je vais aller te coucher, et après je viendrai lui flanquer mon poing dans sa mâchoire à celui-là !

Je me lève de mon siège et l'aide à descendre du sien pour la guider vers l'extérieur, là où elle frissonne et décide de se coller un peu plus à moi. J'embrasse son front, puis la porte pour la ramener à notre maison de vacances. Après l'avoir couchée, je sors mon téléphone et constate que j'ai un message de Diaz.

Diaz- Au fait, fais gaffe, je crois qu'elle avait pour projet de se bourrer la gueule pour fêter votre mariage
Moi- Je crois qu'elle a réussi, j'aurais aimé le savoir avant

Heureusement que je n'avais rien prévu pour ce premier jour, elle a besoin de repos.

Life isn't golden - Tome 2Where stories live. Discover now